Forum des acteurs locaux sur l’extraction artisanale de l’or dans l’espace UEMOA

Actualités locales, 18.12.2018

En Afrique de l’Ouest, l’extraction artisanale de l’or est une activité qui mobilise des centaines de milliers de personnes en milieu rural surtout. De ce fait, elle se classe parfois au 2ème rang d’occupation des populations derrière les activités agricoles et contribue à l’économie locale et aux budgets des Etats. Elle représente donc un potentiel inestimable qui mérite d’être valorisé.

Extraction artisanale de l'or
extraction artisanale de l'or en Afrique de l'Ouest © DDC Benin

Le Forum sur l’exploitation artisanale de l’or s’est tenu du 04 au 06 décembre 2018 à Sikasso au Mali.

Il a regroupé plusieurs acteurs dont l’UEMOA, les Collectivités, les Etats, les Partenaires au développement et les ONGs. L’évènement était soutenu par le Programme Régional Gouvernance basé au Bénin et les Bureaux de Coopération suisse Mali et Burkina-Faso.

Ce forum a permis aux participants de savoir qu’en Afrique de l’Ouest, l’extraction artisanale de l’or est une activité qui mobilise des centaines de milliers de personnes en milieu rural surtout. De ce fait, elle se classe parfois au 2ème rang d’occupation des populations derrière les activités agricoles et contribue à l’économie locale et aux budgets des Etats. Elle représente donc un potentiel inestimable qui mérite d’être valorisé.

Néanmoins, cette pratique artisanale échappe souvent à tout contrôle. Il s’agit d’une activité qui génère des contraintes et risques majeurs (insécurité, travail des enfants, atteinte à la cohésion des familles, produits chimiques utilisés pour traiter l’or et nocifs à l’environnement). C’est également, une activité qui peut sérieusement restreindre l’accès à d’autres besoins communautaires comme l’eau, la terre, le bois etc.

Les acteurs réunis ont réfléchi aux solutions en cherchant à comprendre pourquoi les règlementations et mesures actuelles sont peu performantes. Plusieurs recommandations ont été formulées :

- Amener les Etats et l’UEMOA à reconnaitre l’extraction artisanale de l’or comme étant un vecteur de développement et y accorder une place dans les législations ;

- Accorder plus de responsabilités aux communes dans la gestion du secteur ;

- Permettre l’accès au permis d’exploitation aux nationaux et l’acquisition d’équipements afin de les sortir de la clandestinité et avoir un meilleur contrôle de leur activité etc.

La Suisse, présente en Afrique de l’Ouest depuis près de 40 ans à travers ses programmes de développement, s’est engagée à soutenir des expériences de bonnes pratiques (dialogue entre les acteurs nationaux et le secteur privé au Mali, appui aux collectivités, mécanisation à petite échelle au Burkina-Faso etc.). Un tel forum est pertinent et permettra à terme de contribuer à renforcer davantage la gouvernance dans ce secteur, particulièrement au profit des populations rurales dont les terres abritent cette richesse.