Le week-end prochain, sur les hauteurs du lac des Quatre-Cantons, l’assemblée examinera les idées et les propositions pouvant amorcer un processus de paix globale, juste et durable en Ukraine. 90 États et organisations participeront à la conférence de haut niveau sur la paix en Ukraine au Bürgenstock. Environ la moitié des délégations viendront de pays d’Europe, l’autre moitié d’autres continents. « Une participation aussi fournie que possible est importante pour pouvoir entamer un processus bénéficiant d’un large soutien. Le fait que tant d’États souhaitent participer avec de fortes délégations montre que nous avons bien fait d’initier un processus élargi », a déclaré la présidente de la Confédération Viola Amherd à Berne.
L’objectif premier de la conférence est de déclencher un futur processus de paix en proposant une plateforme de discussion au Bürgenstock.
• Les débats porteront sur les moyens de parvenir à une paix globale, juste et durable pour l’Ukraine, fondée sur le droit international et la Charte des Nations unies.
• La conférence doit permettre aussi de développer une conception commune d’un cadre possible pour atteindre cet objectif de processus de paix.
• Il s’agit en outre de définir ensemble une feuille de route sur la manière dont les deux parties peuvent être impliquées dans un futur processus de paix.
Ne rien faire n’est pas une option
Bien que la guerre continue en Ukraine, la Suisse s’est déclarée prête, en janvier 2024, à organiser cette conférence. Le conseiller fédéral Ignazio Cassis avait alors expliqué devant les médias que ne rien faire pour la paix n’était tout simplement pas une option, qu’il y avait toujours de la place pour le dialogue, même si les armes parlaient encore. La conférence du Bürgenstock est une conférence sur la paix, et non une conférence de paix, mais rien que sa préparation a déjà créé une dynamique positive.
Elle commencera dans l’après-midi du 15 juin par une séance plénière. Le 16 juin, des groupes de travail approfondiront trois thèmes d’intérêt général qui concernent un grand nombre d’États : (1) la sécurité nucléaire, (2) la liberté de navigation et la sécurité alimentaire et (3) les aspects humanitaires. Une déclaration finale sera également préparée pour la clôture de la conférence.
Dispositif de sécurité sous la conduite du canton de Nidwald
En tant que canton hôte, Nidwald est responsable de la sécurité avant et pendant la conférence. « Notre priorité est de garantir la protection des participants à la conférence et de faire en sorte que la population se sente en sécurité », a déclaré Karin Kayser-Frutschi, directrice de la justice et de la sécurité du canton de Nidwald. Pour ce faire, le canton peut compter sur l’appui d’autres corps de police, de l’armée, de l’Office fédéral de la police (fedpol) et d’autres partenaires du Réseau national de sécurité. « La collaboration avec toutes les parties prenantes se fait dans un esprit de partenariat, en restant axés sur les objectifs », a expliqué Karin Kayser-Frutschi.
Les mesures de sécurité et de surveillance concernent aussi bien le site du Bürgenstock Resort avec une zone de sécurité alentours que le lac et les airs avec des fermetures ou des restrictions d’utilisation. Les mesures concernant l’espace aérien sont étroitement coordonnées avec la Confédération, qui a émis les dispositions correspondantes.
Il est inévitable d’imposer des restrictions à la population pour des raisons de sécurité, dès lors que les personnalités présentes à la conférence sont protégées par le droit international public. Ces restrictions restent toutefois proportionnées au but visé dans leur durée et leur ampleur selon les responsables de la sécurité. Ainsi, les riverains pourront continuer d’accéder à la zone de sécurité pendant la conférence. Pour des raisons tactiques, ni le dispositif de sécurité ni les forces de sécurité mobilisées ne font l’objet d’une communication.
Le site web www.nw.ch/friedenskonferenz informe la population sur les restrictions.
Jusqu’à 4000 militaires en service d’appui
L’Armée suisse contribue aux mesures garantissant la sécurité de la conférence par un engagement subsidiaire de sûreté pouvant mobiliser jusqu’à 4000 militaires. Elle assume des tâches comme la protection d’installations essentielles et critiques, le transport aérien, la reconnaissance aérienne, les engagements aériens, la surveillance, d’éventuelles interventions sur les lacs, la logistique et l’aide au commandement. Les prestations logistiques de l’armée comprennent quelque 6,5 kilomètres d’éléments de clôture et 8 kilomètres de rouleaux de fil d’acier, une centaine de véhicules de police et des véhicules spéciaux pour transporter les personnalités jouissant d’une protection en vertu du droit international public, 2 kilomètres environ de pistes déroulables et divers moyens d’éclairage.
Les Forces aériennes renforcent leur service de police aérienne et assurent la reconnaissance aérienne et le transport aérien des personnes protégées par le droit international. Pour ses engagements, l’armée a installé un héliport à Obbürgen (NW) d’où pourront décoller et atterrir cinq hélicoptères.
Informations complémentaires
Restriction de l’usage de l’espace aérien
Informations (en allemand) pour la population et carte de la zone de sécurité
Conférence de presse 10 juin 2024 (original)
Conférence de presse 10 juin 2024 (anglais)
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Editeur:
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