21.10.2017

Engelberg, 21.10.2017 - Rede von Bundesrat Didier Burkhalter anlässlich der Delegiertenversammlung der FDP. Die Liberalen (Schweiz) – Es gilt das gesprochene Wort

Rednerin/Redner: Didier Burkhalter

Didier Burkhalter und Ignazio Cassis.
Die Bundesräte Didier Burkhalter und Ignazio Cassis an der FDP-DV in Engelberg. © Keystone/Alexandra Wey

Liebe Petra, Lieber Hannes, caro Ignazio,
Meine Damen und Herren, et chers amis,

Herzlichen Dank für diese weitere und letzte Möglichkeit, mich als Bundesrat dieses ausserordentlichen Landes an Sie alle, liebe Parteifreunde, zu wenden. Und unsere Partei – in diesem ausserordentlichen Land - hat seit jeher eine spezielle Rolle gespielt: Es ist unsere Partei, welche die Institutionen der Schweiz geschaffen hat und sie seither am Laufen hält. Dies immer mit dem klaren Blick für das Wohl des Landes und der hellen Kraft der Freiheit und der Verantwortung.

Merci, donc, et félicitations. Félicitations à vous toutes et tous qui vous engagez aujourd’hui pour ces valeurs-là, pour les valeurs libérales-radicales ; qui accordez votre temps et votre énergie à la politique, avec « du cran et du cœur », comme le dit un beau slogan de ces dernières décennies de politique que j’ai eu la chance de partager et de vivre pleinement, avec vous.

Ces dernières années, notre parti s’est battu pour ses valeurs avec une conviction telle que l’on a retrouvé le chemin du succès et, donc, d’une plus grande responsabilité encore. Aux élections fédérales et aussi dans de nombreux cantons. Depuis les dernières élections nationales, nous avons gagné beaucoup de sièges dans les parlements cantonaux. Aux quatre coins du pays, en Suisse alémanique et en Suisse romande ; en respectant les cultures régionales et en menant une politique équilibrée de liberté individuelle et de justice sociale. Dans certains cantons – dont un que je connais particulièrement bien – nous disposons de quelque 40% des sièges et des responsabilités au gouvernement et au parlement. C’est tout simplement ainsi que l’on peut façonner notre avenir.

Un mese fa c’è stata la bella elezione nel Consiglio federale. Tanti auguri Ignazio. Sono contento per la Svizzera italiana e per tutta la Svizzera. Ti auguro buona fortuna nella tua nuova funzione come consigliere federale e come capo di Dipartimento degli affari esteri che comincia in una decina di giorni.

Tu verras, Ignazio : il n’y a rien d’étranger dans la politique étrangère que le Conseil fédéral mène pour notre pays. Cette politique-là trouve son oxygène dans les valeurs suisses ; elle respire le respect de notre Constitution qui conjugue ce qu’il y  a de mieux au monde : la paix, la démocratie, les droits de l’homme, la lutte contre la pauvreté et pour l’environnement.

Et pour notre parti, cette élection au gouvernement du pays est aussi une nouvelle étape importante qui est franchie avec sérénité : nous avons reçu une plus grande légitimité pour notre second siège aux responsabilités gouvernementales du pays. Ce qui a été reconnu par tous, contrairement à ce que nous avions vécu en 2009. C’est aussi grâce à vous toutes et tous, grâce au fait que l’on a - peu à peu, mais avec la solidité de la crédibilité - senti dans la population que l’on travaille vraiment sans cesse pour elle, pour l’intérêt général, avec cette indépendance qui caractérise l’esprit libéral.

Mon vœu pour l’avenir : que le PLR, que vous toutes et tous, continuiez de respirer ce bon air et ce bonheur-là, de porter le débat politique ouvert, la vivacité et la jeunesse des idées, la volonté et la modestie qui permettent de regarder tout et loin, le respect pour les points de vue divergents qui donne à toute majorité la capacité d’écouter toutes les minorités ; parce qu’il est juste de se respecter et parce qu’il est bon de confronter les arguments pour sculpter avec force les plus belles solutions, celles qui créent durablement de réels progrès pour le plus grand nombre. Avec cet  esprit fondamentalement suisse et libéral, avec sa force et sa nécessité.

Au fond, nous sommes tous des amoureux : notre esprit suisse et libéral s’engage en politique parce qu’il aime la liberté. Dans notre merveille de pays, nous avons le coup de foudre pour une liberté qui est aussi belle et naturelle que nos montagnes ou nos lacs ; à commencer par la liberté de penser, que personne ne peut effacer ici, comme on n’effacera jamais les couleurs contrastées et authentiques de nos paysages helvétiques.

Et pourtant, Mesdames et Messieurs, et chers amis, le combat pour les libertés n’est jamais définitivement gagné. La plus grande erreur dans un tel combat serait de baisser la garde. Pour garder les libertés, il ne faut jamais baisser la garde ; il ne faut jamais oublier de les aimer avec passion.

Dans le monde qui nous entoure, il est des endroits où l’on a précisément oublié : les libertés individuelles souffrent, s’étouffent. Pour beaucoup d’êtres humains, ce n’est pas la liberté, mais la peur qui règne. La liberté n’y est qu’un rêve, alors que le cauchemar s’est transformé en réalité.

Zentrale Freiheitsrechte wie die Meinungs- und Pressefreiheit, das Recht auf freie Wahlen, die Religionsfreiheit oder das Recht auf Leben geraten weltweit zunehmend in Bedrängnis. Autoritäre Systeme sind im Aufwind und die Demokratie als Regierungsform verliert weltweit an Rückhalt.

Als Liberale und als Schweizer darf uns das nicht gleichgültig sein. Unsere liberale Verfassung beauftragt uns darum, uns für Menschenrechte, Rechtsstaatlichkeit und Demokratie auf der Welt einzusetzen. Als hochvernetztes Land haben wir Interesse an Stabilität und Frieden. Und Länder, welche die Rechte ihrer Bürger in Frage stellen, sind längerfristig weder stabil noch friedlich.

Freiheit und Rechtsstaatlichkeit sind auch aus wirtschaftlicher Sicht wichtig. Denn Unsicherheit und Unfreiheit sind Gift für die Wirtschaft. Auch darum setzen wir uns für Freiheitsrechte ein. Wir tun das mit Diskretion und im Dialog.

Dialog garantiert noch keinen Fortschritt. Aber Dialog ist der beste und oft sogar der einzige Weg um voranzukommen im Kampf für Freiheit und Demokratie. Solche Fälle habe ich zahlreiche in den letzten Jahren erlebt. In vielen Regionen unserer Welt.

Ces « années-voyages » au gouvernement ne sont pas une vie entière ; mais – d’une certaine manière - elles prennent toute la vie. Les images vécues laissent des impressions trop fortes pour qu’on puisse les effacer ou les remplacer. Au fond de moi, certaines d’entre elles sont des instantanés qui ne disparaîtront jamais.

Les images de l’année 2014, en particulier : cette année de double présidence durant laquelle j’ai eu l’impression de vivre au pluriel, qui m’a tant appris et pour laquelle j’ai essayé de redonner encore plus ; cette année qui a permis, une fois de plus, de démontrer l’utilité pour la paix d’une Suisse neutre, impartiale, qui prend ses responsabilités spécifiques dans la communauté internationale en ébullition. Une année qui a démontré aussi la fragilité de la sécurité de notre continent et la nécessité, en conséquence, de s’engager pour construire la sécurité de la Suisse bien au-delà de ses frontières.

Autres images : un véritable film, cette fois-ci, et même un long-métrage. Le film des relations entre notre pays et l’Union européenne. Le film de la voie bilatérale. En 2012, tout le monde dépeignait la voie bilatérale comme une impasse dans laquelle on se serait fourvoyé.  Aujourd’hui, on la dépeint comme la voie royale qui serait, telle quelle, d’une solidité à toute épreuve. Pour moi, l’image réelle - celle qui est imprégnée dans mes convictions - n’est ni l’une, ni l’autre. La voie bilatérale est un chemin pierreux par endroits, pas toujours très carrossable ; un chemin que l’on peut préparer pour la prochaine génération, pour les prochains emplois, pour autant qu’on sache le rénover et l’emprunter ensemble d’un bon pas. C’est précisément ce à quoi le Conseil fédéral travaille sans relâche depuis des années, ce sur quoi il négocie car c’est son devoir. Et la solution négociée actuellement est celle qui assure le mieux la souveraineté du pays sur une voie bilatérale rénovée.

Dans toutes ces images qui ont rempli ma vie, il y a enfin celles dont les couleurs relient le mieux la Suisse au monde. Celles qui dessinent une Suisse humanitaire ; celles qui destinent la Suisse à créer des perspectives pour les êtres humains, à prévenir les prochaines crises et leurs multiples souffrances ; celles de convois humanitaires qui, grâce aux valeurs presque magiques du drapeau suisse, traversent des lignes qu’aucun autre pays ne pourrait franchir pour la paix ; celles d’enfants qui retrouvent l’esquisse d’un sourire et le début de l’espoir de grandir en évitant de propager les virus de la haine et la guerre.

Mesdames et Messieurs, et chers amis,

Je ressens de la gratitude pour toutes ces images de la réalité vécue par un conseiller fédéral, de la vie d’un homme de gouvernement.

Ich danke meiner Partei für das Vertrauen und die konstruktive Kritik. Danken möchte ich vor allem dafür, dass die FDP die Unabhängigkeit der Institutionen und somit des Bundesrats respektiert hat. Diese Unabhängigkeit ist aus meiner Sicht unentbehrlich für die Regierungsarbeit. Die Tage eines Bundesrates sind lang. Heute ist es mir aber so vorgekommen, dass die Bilder der letzten Jahre wie im Flug vergangen sind.
Danken möchte ich auch im Namen meiner Frau, die mich in den letzten Jahren begleitet hat, stets mit einem anderen kritischen Blick und mit ihrer eigenen Leidenschaft.

A l’avenir, je sais que vous allez continuer de prendre parti pour la liberté. Pour une Suisse de libertés, pour un monde de libertés. Et donc aussi pour une Suisse faisant preuve de solidarité à l’égard du monde.

Chacun dans notre rôle de citoyen ou d’élu, de personne engagée dans le pays ou au-delà, dans la politique ou dans l’économie, nous tous, nous pouvons faire une différence : faire la différence de la liberté et de la solidarité, grâce à notre sens de la responsabilité ; et grâce à des battements dont seul le bruit est sourd ; des battements qu’il faut écouter même dans la dureté de la politique : les battements du cœur.


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Letzte Aktualisierung 13.01.2023

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