03.12.2012

Genf, 3.12.2012 - Ottawa Konvention, Eröffnung der 12. Versammlung - Es gilt das gesprochene Wort

Excellences,
Mesdames et Messieurs,

La Suisse vous souhaite la bienvenue. Nous sommes heureux de vous accueillir à Genève pour confirmer et étendre une volonté politique commune, pour une cause aussi nécessaire que juste.
D’emblée, j’aimerais féliciter le Cambodge et la Slovénie : le Cambodge, pour avoir brillamment assuré la présidence de cette Convention durant l’année écoulée ; la Slovénie, pour son accession à la présidence. La Slovénie s’engage de manière exemplaire dans la lutte contre les mines antipersonnel depuis de nombreuses années. Je lui réitère mes félicitations, comme j’avais pu le faire directement auprès de mon collègue Karl Erjavec lors de son récent (et apprécié) passage à Berne. La présidence slovène saura faire avancer la cause de la lutte contre les mines antipersonnel Et la Suisse tient à l’assurer de son plein soutien.

Débarrasser le monde du fléau des mines anti-personnel, c’est une question de volonté. Et ici, dans cette salle, dans cette cité de paix et de Droits de l’Homme, nous partageons cette volonté.
Nous avons partagé le chemin, aussi : un long chemin depuis la conférence tenue à Ottawa il y a quinze ans jour pour jour. Les progrès accomplis sur ce chemin, dans le cadre de la Convention sont considérables : près de 45 millions de mines antipersonnel stockées ont été détruites, leur commerce a quasiment cessé et ces engins sont désormais presque mondialement stigmatisés.
Ce succès réel n’est toutefois qu’un succès d’étape. Il reste beaucoup à faire. Cette douzième Assemblée des Etats parties doit nous permettre de continuer à avancer concrètement. Il faut certes des paroles, mais encore davantage des actes. Car «l’émotion qui n’est pas suivie d’action ne sert à rien», comme l’a dit si clairement Mme Jodie Williams.

L’objectif commun est clair : nous devons éviter de nouvelles victimes. Car chaque victime de mines est une victime de trop !
Et nous voulons améliorer véritablement la vie de toutes les personnes qui souffrent des conséquences directes ou indirectes des mines.
Les mines sont un désastre humain et humanitaire ; elles sont aussi un obstacle majeur au développement économique et social des régions concernées, et ce pour longtemps. Pour trop longtemps.
Dans ce combat contre les mines, les Etats jouent un rôle important ; la société civile également. C’est cette mise en commun qui a été décisive lors de la genèse de la Convention d’Ottawa. C’est aussi cette énergie commune qui permet de sensibiliser et d’agir aujourd’hui. Merci de votre engagement et de le poursuivre !

Débarrasser le monde du fléau des mines anti-personnel est donc une question de volonté commune ; c’est aussi une question de volonté pour chaque nation.
La volonté de la Suisse se décline en trois priorités politiques : l’universalité, la sécurité et la durabilité.
1. L’universalité : il faut que la Convention d’Ottawa devienne universelle.
C’est essentiel ! Des Etats continuent de produire et de poser des mines antipersonnel. Trente-six Etats n’ont toujours pas adhéré à la Convention.
Il nous faut donc poursuivre le travail de conviction pour les persuader que cette cause est juste sur le plan humain. Il nous faut aussi les convaincre qu’elle est dans leur propre intérêt. Car les mines empêchent le développement socio-économique des régions concernées encore longtemps après un conflit.
Un pays qui pose des mines piège donc son propre avenir. Il tombe lui-même dans son propre piège.
2. La sécurité grâce au déminage.
De nombreux progrès ont été réalisés et la Suisse les salue car elle est consciente de la difficulté de ces travaux. Mais la Suisse est aussi préoccupée par le retard pris par de nombreux Etats par rapport aux objectifs fixés.
Car un déminage partiel ça n’existe pas ! Une zone minée est comme un seau percé : il n’y a pas de demi-mesure. Soit le seau est troué, soit il ne l’est pas. Une zone est minée tant que toutes les mines, sans exception, n’en ont pas été retirées. Seul un déminage complet permet le développement durable d’une région et d’éviter de nouvelles victimes.
3. La durabilité dans l’assistance aux victimes.
La Suisse est heureuse de voir que le nombre d’Etats prenant des engagements fermes dans ce domaine est en augmentation. Elle estime par ailleurs primordial que l’assistance ne discrimine aucune catégorie de victimes, notamment les petites filles et les femmes qui se heurtent à des inégalités dans les soins.
Cette durabilité dans l’assistance peut être atteinte d’autant mieux si l’on intègre les programmes d’action contre les mines dans la coopération au développement et dans la promotion de la paix ; et également si l’on inscrit le déminage humanitaire dans une véritable stratégie.
La Suisse vient d’adopter sa stratégie de déminage humanitaire pour les années 2012 à 2015. Cette stratégie prévoit l’engagement d’un montant de 17 millions de dollars par an pour financer :
- des projets concrets sur le terrain et l’envoi d’experts ;
- le Centre international de déminage humanitaire et l’Unité d’appui à l’application de la Convention.

Nous sommes heureux de contribuer ainsi à l’effort commun et nous souhaitons vivement que cette 12ème Assemblée de la Convention d’Ottawa soit un succès. Elle le sera si nous visons constamment le renforcement des priorités : l’universalité de l’action, la sécurité des personnes et la durabilité de l’assistance aux victimes.

 


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Letzte Aktualisierung 29.01.2022

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