- Home
- DFAE
- Actualité
-
Dossiers
- Coopération internationale: un soutien efficace dans un contexte difficile
- Guerre contre l’Ukraine
- La Suisse au Conseil de sécurité de l'ONU
- Présidence 2022: thèmes et rendez-vous
- Engagement de la Suisse en Ukraine
- Ukraine Recovery Conference (URC2022) à Lugano
- AVIS28: des impulsions pour la Suisse de demain
- Les ambassades durables de la Suisse
- La diplomatie à travers les siècles
- Égalité des genres et Droits des femmes
- 15e anniversaire de l’adhésion de la Suisse à l’ONU
- Suisse, multilatéralisme et autres célébrations 2019
- Démocratie sans frontières
- Réfugiés et migration: l'engagement du DFAE
- Etats-Unis-Cuba: les mandats suisses de puissance protectrice
- Forum Arabe sur le Recouvrement des Avoirs
- Engagement de la Suisse en faveur des enfants soldats
- Deux siècles de relations diplomatiques entre la Suisse et la Fédération de Russie
- 150 ans d’engagement humanitaire de la Suisse
- Journée mondiale contre la peine de mort
- Position de la suisse sur le conflit au Proche-Orient
- Présidence suisse de l'OSCE 2014
- La Suisse rend hommage aux victimes de l’Holocauste
- Engagement de la Suisse en faveur du déminage humanitaire en 2023
- Conférence de haut niveau sur la paix en Ukraine
- Engagement de la Suisse en Ukraine
-
Stratégie 2015–2018
Stratégie 2015–2018
Durant les deux dernières décennies, le Ministère de la santé et de la protection sociale colombien a recensé plus de 1100 attaques contre le personnel médical et les établissements de santé dans le pays. Celles-ci ont causé la mort de plus de 900 infirmiers et médecins confondus. À cela s’ajoutent des entraves à l’accès aux centres de santé et à la distribution de médicaments. En conséquence, des milliers de personnes sont privées de soins essentiels.
La protection du corps médical – la «misión médica» – est dès lors devenue une priorité pour les autorités colombiennes. L’expression désigne aussi bien le personnel médical que les moyens de transport et les installations sanitaires. Erigée en emblème, la «misión médica» est censée protéger tous les pourvoyeurs de santé durant leurs interventions, notamment dans des zones en proie à la violence. Avec le soutien de la DDC, le CICR, la Croix-Rouge colombienne et les autorités nationales ont mis sur pied un projet de sensibilisation ambitieux à l’enseigne de l’initiative «Soins de santé en danger».
Manuel pour protéger le personnel médical
En 2002, les efforts du Ministère de la santé et de la protection sociale ont permis d’adopter d’un décret sur la protection des services médicaux. Dans la pratique, le décret se décline sous la forme d’un manuel destiné à l’ensemble du personnel soignant en Colombie. Intitulé «Manual de misión medica», il contient de nombreuses directives, notamment sur l’usage de l’emblème «misión medica» et les mesures à prendre lorsque celui-ci n’est pas respecté. Il rappelle également les droits et obligations du personnel médical dans l’exercice de ses fonctions.
Impliqués dès le départ dans l’élaboration du manuel, la Croix-Rouge colombienne et le CICR ont soutenu les autorités dans la diffusion du document et la formation du personnel médical à travers tous les établissements sanitaires du pays. Parallèlement, le CICR et la Croix-Rouge colombienne ont lancé, en 2012, une campagne pour promouvoir l’emblème afin de le faire respecter par tous, inclus les groupes armés. Posters, spots radio et brochures seront utilisés jusqu’à la fin de la campagne prévue en 2015.
Objectif commun de la DDC et du CICR
La DDC est un partenaire important du CICR en Colombie. En soutenant l’action de l’organisation dans le pays, la Suisse contribue à un des objectifs que les deux institutions ont en commun : assurer la protection des populations civiles et leur accès aux services de base, dont les soins de santé.
L’initiative «Soins de santé en danger» du CICR a, de surcroît, une résonnance historique particulière. La nécessité de protéger le corps médical dans les zones de conflits afin de pouvoir soigner les non-combattants sans condition était déjà au cœur des discussions ayant mené à la rédaction de la première Convention de Genève en 1864. 150 ans plus tard, le contexte colombien démontre que cette cause est toujours d’actualité.