18.08.2014

Lugano, 18.08.2014 - Allocution de M. Didier Burkhalter, Président de la Confédération, à l'occasion de la Conférence des ambassadeurs 2014 - Seul le texte prononcé fait foi

Orateur: Président de la Confédération, Didier Burkhalter (2014); Didier Burkhalter

Mesdames et Messieurs,
 
Chers membres de l’équipe des affaires étrangères,
 
Le Monde attend beaucoup de la Suisse !
 Et la Suisse attend beaucoup de nous !
 
Au cours des derniers mois, le cours des choses semble s’être accéléré. Souvent hélas pas de manière positive dans de nombreuses régions du monde et d’Europe. Le nombre de réfugiés, de demandeurs d'asile et de personnes déplacées à l'intérieur de leur pays a ainsi atteint son plus haut niveau depuis la Seconde guerre mondiale. Une triste révélateur de l’évolution de notre planète.
 
Ces dernières semaines ont été particulièrement agitées. Le ciel de cet été fut à l’image du contexte international, souvent lourd et menaçant, parfois orageux et même dangereux, avec de temps à autre de belles éclaircies et des coins de ciel bleu.

Comme pour nous rappeler que le soleil est toujours là, derrière les nuages, si on se donne la peine de le cherche. Comme pour rappeler que la paix est là, derrière les tensions et les crises, si l’on cherche à s’élever ensemble pour l’atteindre.

Un monde troublé : des défis et des devoirs pour la Suisse
 
La Suisse et sa politique étrangère ont vécu ces évolutions de près. En prise directe avec le monde et ses soubresauts. Nous tous, avons ensemble beaucoup partagé. 
 
Dans les Balkans par exemple où la Suisse – et l’OSCE qu’elle préside cette année - s’engagent pour apporter un futur de stabilité, de développement humain et économique, de coopération régionale.

Comment ne pas souligner l’importance d’un tel processus près de 20 ans après les accords de Dayton et 100 ans exactement après l’éclatement de la Première guerre mondiale, qui meurtrit l’Europe, embrasa l’humanité, menaça notre pays et dont un détonateur essentiel se trouvait, en été 1914 dans la « poudrière balkanique » avec ses mosaïques de peuples et de cultures ?

Un siècle a passé. Il est de notre devoir de garder ces drames en mémoire, pour éviter qu’ils ne recommencent. Voilà pourquoi j’ai souhaité inviter des classes d’élèves de notre pays à travailler sur la première guerre mondiale et la signification de la guerre et de la paix dans le monde d’aujourd’hui. Au moment d’initier ce projet, en décembre, nous ne savions pas que cette thématique serait si en prise avec l’actualité sur notre continent, que la guerre viendrait à nouveau rôder jusqu’en Europe, avec son haleine glaciale de morts et de souffrances ! 

Ces écoliers venus de toute la Suisse, je les inviterai à Genève cet automne pour leur faire découvrir ce que cette ville de paix, dont le rôle international s’est développé après la première guerre mondiale, peut apporter à notre monde. Puis je retrouverai les trois classes qui auront présenté le meilleur travail en novembre, à Ypres, ville-martyr et témoin des terribles batailles qui avaient éclatés dans une Belgique pourtant neutre.

Ypres où l’humanité a pour la première fois été confrontée à l’horreur des armes chimiques.

Dans les Balkans ce printemps, j’ai aussi eu des échanges avec des jeunes. Des jeunes de la région. Ils provenaient de différentes communautés. Nous avons parlé de réconciliation et de mémoire, de coopération régionale aussi.  Mais tous ont dit clairement que leur désir, leur besoin le plus fort et immédiat, c’est celui de trouver un emploi. D’avoir une perspective, une autorisation de s’imaginer, de se construire un avenir.

Sécurité, stabilité, développement économique et humain, voilà les clés pour que les Balkans prennent à l’avenir le rôle de catalyseurs d’opportunités plutôt que de détonateur de crises. Dans les Balkans comme ailleurs, on redécouvre qu’après l’orage vient le soleil. Qu’après la guerre on peut construire la paix. Ces clés sont universelles.

La Suisse s’engage pour les y diffuser, là comme ailleurs.

C’est notamment pourquoi le Conseil fédéral demande au Parlement un crédit de 45 millions en faveur de la stabilité et de la cohésion en Croatie, nouveau membre de l’Union européenne. Une idée soutenue à l’unanimité (et une abstention) il y a quelques jours par la commission de politique extérieure du Conseil des Etats.

C’est pour promouvoir ces clés, et notamment la réponse au dramatique chômage des jeunes, qui frappe de nombreuses régions et qui empêche de construire l’avenir, que la Suisse s’engage en faveur de la formation professionnelle duale.
 
Elle organise cet automne une conférence internationale à ce sujet, à Winterthur, mise sur pied par le DEFR.

Autre région visitée, autre région charnière de l’Europe, le Caucase. Le souvenir de la guerre y est là aussi très frais, sur la ligne de front du tout récent conflit russo-géorgien notamment. Et entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie où les tensions renaissent, lorsqu’elles ne se figent pas, comme en arrêtant le temps pour des provinces entières et leurs populations. Pourtant nous voilà dans une région qui a tout pour elle: de la culture aux paysages, des ressources naturelles au climat : on pourrait y découvrir l’Eldorado.

L’avenir du Caucase et le nôtre à tous sera meilleur et plus sûr si cette région parvient à saisir ses opportunités plutôt que de les regarder filer. Si l’on arrive à y transformer le temps en progrès, plutôt que de le figer. Si l’on cherche à s’élever ensemble pour atteindre le soleil derrière les nuages.

La Suisse s’engage pour y contribuer.

Ces derniers mois nous avons aussi pris le pouls du monde et cherché à construire l’avenir avec nos voisins à Paris, Berlin, Rome, Vienne et à Berne. Nous avons pu parler des dossiers bilatéraux qui souvent nous relient et qui parfois nous divisent encore. Nous avons cherché, avec eux, à construire des ponts là où ils sont nécessaires entre nos pays qui partagent tant d’intérêts communs.

Bien évidemment nous avons parfois des divergences.

Nos contacts sont si forts et si intenses au quotidien, comment en irait-il autrement ? Et après tout ce n’est qu’avec ses voisins qu’on a des problèmes de voisinage !

Trois des nôtres sont des pays très influents dans le monde et dans l’Union européenne avec laquelle nous voulons redéfinir notre relation. S’il y a des problèmes à régler, des défis à relever, il faut la volonté d’en parler et de chercher,  ensemble, un chemin. Cela prend parfois plus de temps qu’on ne le souhaiterait. Mais là où il y a une volonté, et un dialogue, à la fin il y a toujours un chemin.

C’est le message simple mais essentiel que nous avons eu avec le premier-ministre Matteo Renzi voici quelques jours à Rome : la volonté de régler les questions ouvertes de manière pragmatique et constructive. En soulignant que la relation Suisse-Italie est plus qu’un voisinage, une amitié intense et séculaire entre deux pays, incarnée au quotidien par des centaines de milliers d’histoires humaines. Des histoires d’amitié ressenties si fortement ce printemps lors de la visite d’Etat du président Napolitano, à Berne, puis ici à Lugano.

Gentili Signore, egregi Signori,

avete affrontato il viaggio in Ticino. Un viaggio che mostra l'importanza del Ticino come ponte, luogo di contatto e di scambio tra il Nord e il Sud della Svizzera e dell'Europa.

Le relazioni transfrontaliere sono una caratteristica del Cantone meridionale. 60 000 frontalieri italiani, un quarto dei lavoratori del Ticino, lavorano in questo Cantone. Essi contribuiscono in modo rilevante al progresso economico del Ticino e della Svizzera.

Allo stesso tempo questo traffico transfrontaliero pone il Ticino di fronte a grandi sfide nell'ambito dell'infrastruttura o del mercato del lavoro.

All'Expo Milano 2015 vogliamo gettare un ponte verso l'Italia e il mondo. Il fatto che il Padiglione svizzero sarà vicino a quello italiano, simboleggia lo stretto partenariato e le ricche relazioni culturali, economiche e linguistiche tra i due Paesi.

Nel Padiglione la Svizzera si presenta con il suo know-how e la sua forza innovatrice per un futuro degno di essere vissuto sul nostro pianeta, nell'interesse delle generazioni future.

Giovedì avremo l'occasione di visitare sul posto l'Expo Milano e il progetto svizzero.

Mesdames et Messieurs,
 
 J’ai cité quelques exemples de voyages et contacts que nous avons eu ces derniers mois, je passe sans les effleurer sur de nombreux autres, pas pour en diminuer l’importance, mais pour ne pas faire trop long.

Ces nombreux voyages, vers tous les azimuts – avec notamment la visite dans les derniers mois à la fois de notre représentation la plus australe et de la plus septentrionale[1], soulignent l’universalité des relations de la Suisse.

Ils soulignent aussi l’engagement de notre pays et de sa diplomatie – de vous toutes et tous - pour défendre les intérêts et promouvoir les valeurs de la Suisse, en toute indépendance dans un monde globalisé.

Ces contacts m‘amènent à effectuer au moins trois constats :
 
1.   Le monde évolue très vite : Kiev où je me suis rendu au soir de mon élection à la présidence de la Confédération en décembre 2013, n’est pas la même ville que celle où je suis retourné deux mois plus tard – et plusieurs fois depuis. Nous vivons dans un monde instable et parfois fragile, avec des crises politiques, financières, économiques qui peuvent provoquer des bouleversements majeurs.

2.   En comparaison de cela la Suisse, qui c’est vrai est peut-être devenue un tout petit peu moins prévisible que par le passé, reste un endroit privilégié de stabilité, de prospérité, de paix.

3.   Dans ce contexte le monde attend beaucoup de la Suisse et la Suisse peut apporter beaucoup au monde.

Nous savons créer des ponts entre culture et régions, entre majorité et minorité, nous savons promouvoir l’écoute et le dialogue, la démocratie et la paix. Nous avons une politique étrangère indépendante et pouvons jouer un rôle différents des pays qui sont engagés dans des alliances ou des grands groupes d’Etats.

Ce sont des forces chez nous, pour nous. Ce sont aussi des atouts que l’on peut mettre au service d’un monde qui en a bien besoin, en cet été 2014 tout particulièrement.  En ce sens, on peut affirmer que par ses valeurs, sa contribution, son rôle : la Suisse est plus grande que son territoire.

Dans les yeux des enfants que j’ai pu rencontrer dans les bidonvilles de Bogota ou de Bangkok, des régions martyrisées des Grands Lacs, d’une famille réfugiée au Liban, d’une école pour Roms près de Belgrade, lorsqu’on dit qu’on vient de Suisse c’est une étincelle qui s’allume et qui reflète des mots aussi merveilleux que la paix, la démocratie, l’espoir. C’est le soleil qui revient dans un ciel sans nuages… 

Le monde et ses enfants attendent beaucoup de notre pays. Et vous Mesdames et Messieurs  les Ambassadeurs, chers collaborateurs du DFAE et du réseau extérieur, vous êtes les porteurs de cette flamme d’espoir qui brille au cœur de la Suisse. C’est un privilège et c’est une responsabilité.

L’an dernier l’Intelligence Unit du magazine The Economist a classé notre pays comme le meilleur endroit où naître dans le monde. Quel privilège ! Certainement le plus beau certificat de réussite ! Quelle responsabilité aussi !
 
Nous devons nous battre pour que la Suisse conserve une au moins aussi bonne qualité de vie à l’avenir.
 
Mais cela ne suffit pas. Nous devons aussi nous engager pour que le monde entier devienne un jour le meilleur endroit où naître dans le monde !

Oui la Suisse est plus grande que son territoire. Elle est une chance. Elle est une responsabilité.

Meine Damen und Herren,
 
Welches sind die Gründe, welche die Schweiz dazu prädestinieren und befähigen, einen Beitrag an eine friedlichere und stabilere Welt zu leisten?

Es sind unser einzigartiges politisches System und unsere politische Kultur. Dialog, Kompromissbereitschaft und Machtteilung sind wesentliche Bestandteile des Erfolgsmodells Schweiz.

Die Schweizer Aussenpolitik ist ein Abbild dieser Errungenschaften. Wir verfügen über viel Erfahrung und Expertise in der Vermittlung von Verhandlungslösungen und der Förderung von Frieden. Diese inneren Stärken der Schweiz sind auch für die Welt von Nutzen.

Es ist mir ein Anliegen, dass wir dieses Angebot der Schweiz weiter ausbauen. Dazu gehört, dass wir innerhalb des diplomatischen Korps noch mehr Mediationsexpertise aufbauen und entsprechende Spezialisten ausbilden.

Die Schweizer Diplomatie hat in dieser Zeit weltpolitischer Turbulenzen viel zu bieten. Das ist kein Sendungsbewusstsein sondern nüchterne Beobachtung.

Irak, Libyen, Gaza, Ukraine – in all diesen Konflikten spielen Fragen von Machtteilung eine wichtige Rolle. Manchmal geht es um horizontale Machtteilung – den Einbezug aller relevanten Akteure.

Immer wieder auch um vertikale Machtteilung – das Verhältnis zwischen Zentrum und Regionen. Das sind Themen, bei denen wir über viel Knowhow verfügen.

Präsident Obama nannte das kürzlich in einem Interview: „No victor, no vanquished“. Ich kann dazu nur sagen: „I could not agree more“.

Die Schweiz verkörpert dieses Prinzip wie sonst kaum jemand: Kein Sieger, kein Besiegter, sondern Kompromisslösungen unter Einbezug aller relevanter Gruppierungen. Mit einer solchen Politik der Einbindung haben wir 1848 unseren eigenen Zwiespalt überwunden. Auf der Grundlage dieser Politik haben wir seither das Erfolgsmodell Schweiz aufgebaut, das uns Wohlstand, Freiheit und Frieden beschert. 
 
Das soll nicht heissen, dass die Schweiz in all diesen Konflikten heute gleichermassen aktiv werden soll. Auch wir müssen unsere Ressourcen bündeln. Aber wir sollten dort bereit sein, uns zu engagieren, wo unsere Angebote nachgefragt werden und wir einen Beitrag für nützlich erachten.

Und wir müssen sicherstellen, dass unsere Angebote und Kompetenzen international bekannt und bedarfsgerecht sind.

Meine Damen und Herren
 
Schweizer Aussenpolitik ist eigenständig. Ähnlich wie unser ausgeprägtes friedenspolitisches Profil hängt auch die eigenständige aussenpolitische Positionierung der Schweiz mit ihrem politischen System und ihrer politischen Kultur zusammen. Ihre Eigenständigkeit ist vor allem durch die Nichtmitgliedschaft in der EU und die Neutralität gekennzeichnet.

Als eigenständiger Staat zwischen den Machtblöcken kommt der Schweiz eine besondere Verantwortung zu, ihren spezifischen Beitrag an eine friedliche Welt zu leisten.

Neutralität heisst nicht Trittbrettfahren sondern Engagement. Dies umso mehr als die Schweiz mit ihrer Umwelt stark verflochten ist und das Wohl unserer Bürgerinnen und Bürger und unserer Wirtschaft von Stabilität im europäischen und globalen Umfeld abhängig ist.   

Unsere Eigenständigkeit geht aber nicht nur mit aussenpolitischer Verantwortung einher sondern ist auch eine aussenpolitische Chance.

Natürlich ist diese Eigenständigkeit auch anspruchsvoll und herausfordernd, das sehen wir in diesem Jahr vor allem in der Europapolitik. Aber bleiben wir zunächst bei der Rolle der Schweiz als Förderin von Frieden und Stabilität. Hier ist unsere Eigenständigkeit eine Chance für die Schweiz und für die Welt.
 
OSZE-Vorsitz der Schweiz
 
In diesem Jahr zeigt sich das exemplarisch an unserem OSZE-Vorsitz.

Die OSZE und die Schweiz – das ist eine alte Liebe. Sie geht zurück bis in die Gründerjahre der KSZE. Der Grund dafür liegt auf der Hand: Als inklusive, konsensbasierte Dialogplattform drängt sich die OSZE als Handlungsrahmen für die Schweiz geradezu auf.

In einer Rede in Wien beschrieb ich die Schweiz als eine Mini-OSZE. Beide, die OSZE und die Schweiz sind brückenbauend und kompromissorientiert. „No victor, no vanquished“.

Der politische Charakter der Verpflichtungen und die Tatsache, dass in der Helsinki Schlussakte die Neutralität als Bestandteil der europäischen Sicherheitsordnung verankert ist, bilden gute Voraussetzungen für eine aktive Rolle der Schweiz in der OSZE. 

Die OSZE ist aber nicht nur eine Dialogplattform. Sie ist auch ein unparteilicher Akteur für die Prävention und Bewältigung von Konflikten. Mit der eigenständigen Schweiz als Vorsitzland verstärkt sich diese Unparteilichkeit noch – was sich in diesem Jahr als Vorteil erweist.
 
Unser Vorsitz fällt in eine schwierige Zeit. Die Ukrainekrise hält Europa seit dem Beginn unserer Präsidentschaft in Atem. Die Krise spielt sich nicht nur innerhalb der Ukraine sondern auch zwischen Russland und dem Westen ab.

Die Ukrainekrise ist Ausdruck einer seit Jahren beobachtbaren Entfremdung zwischen Russland einerseits und der EU und den USA andererseits. Wachsende Diskrepanzen über Fragen europäischer Sicherheit und das Fehlen einer gemeinsamen Vision der EU und Russlands für die gemeinsame Nachbarschaft bilden einen wichtigen Rahmen für die aktuellen Geschehnisse in der Ukraine. Vor dem Hintergrund dieser geopolitischen und geoökonomischen Konkurrenz und der zunehmenden Westkritik Russlands hat sich das jahrzehntelange Ringen in der Ukraine um seine aussenpolitische Grundausrichtung verschärft.

In der Ukrainekrise dreht sich vieles um die Frage postsowjetischer Identität. Die Identität der Ukraine, die aufgrund konkurrierender pro-westlicher und pro-russischer Kräfte und unterschiedlicher historischer Erfahrungen fragil geblieben ist. Auch die Identität Russlands, das zwischen nationalem und imperialem Diskurs oszilliert und eine Hinwendung der Ukraine zum Westen als Bedrohung wahrnimmt.
 
Heute herrscht im Südosten der Ukraine Krieg.

Anders kann man den Konflikt zwischen der Zentralregierung in Kiew und den illegal bewaffneten Separatisten und deren rechtswidrig ausgerufenen „Volksrepubliken“ Donetsk und Luhansk kaum nennen. Solange die territoriale Integrität der Ukraine national und international nicht von allen Seiten respektiert wird, bleibt die Zukunft des Landes ungewiss.
 
Die Ukrainekrise ist eine Tragödie für das Land und für die Menschen. In den Konfliktgebieten wächst die Zahl der Opfer. Die humanitäre Not nimmt zu. Noch vor zwei Jahren war Donetsk stolzer Austragungsort verschiedener Spiele der Fussball-Europameisterschaft. Heute wird die Millionenstadt belagert und die Bevölkerung zur Flucht aufgerufen. Statt Fussballfans dominieren bewaffnete Separatisten das Stadtbild.

Auch die Sicherheit Europas hat sich im Zuge der Ukrainekrise verschlechtert. Ein schreckliches und unmittelbares Zeugnis davon war der Tod der fast 300 Passagiere des malaysischen Passagierflugzeugs. Aber die wachsende Unsicherheit betrifft uns letztlich alle.
 
Die Annexion der Krim, die sowohl der Gesamtbundesrat als auch ich in meiner Eigenschaft als OSZE-Vorsitzender als völkerrechtswidrig verurteilt haben, stellt die europäische Sicherheitsordnung in Frage. Die Beziehungen zwischen dem Westen und Russland haben sich rapide verschlechtert. Ost-West Spannungen sind wieder Bestandteil unseres strategischen Umfelds. Der Ausgang der aktuellen Sanktionsdynamik bleibt ungewiss.

Die Ukrainekrise stellt die OSZE vor eine politische Zerreissprobe. Und doch ist es der Organisation gelungen, sich neue Geltung zu verschaffen. Die OSZE vermochte sich als wichtiger Bestandteil des Krisenmanagements in der Ukraine zu etablieren. Dies auch dank den unablässigen Bemühungen der Schweizer Diplomatie, Brücken zu bauen und Vertrauen zu schaffen
 
Grob gesagt haben wir zwei Dinge gemacht:
 
Erstens haben wir auf allen Ebenen den Dialog gefördert, Ideen präsentiert und nach politischen Lösungen gesucht. Dazu gehören hochrangige CiO-Kontakte mit Kiew, Moskau, Berlin, Paris, Washington und anderen Hauptstädten sowie Auftritte vor dem UNO-Sicherheitsrat in New York, dem EU-Aussenministerrat in Brüssel und natürlich dem Ständigen Rat in Wien. Weitere Auftritte werden folgen, so zum Beispiel am nächsten Montag an den Botschafterkonferenzen in Berlin und in Tallinn. Ebenfalls zu erwähnen sind die Konsultationen meines Personal Envoy, Botschafter Guldimann, die ich an dieser Stelle verdanken möchte.
 
Unsere Vorsitz-Diplomatie ist stets komplementär angelegt zur Krisendiplomatie der Grossmächte und zu Formaten wie dem Weimarer Dreieck, der Genfer Vierergruppe (mit der EU und den US) oder der Normandie Vierergruppe (mit Deutschland und Frankreich). Das Geneva Statement vom April und das Berlin Statement der Normandie Gruppe von Anfang Juli enthielten wichtige Impulse für die Arbeit der OSZE in der Ukraine. Umgekehrt präsentierte der Vorsitz Anfang Mai eine Roadmap zu einer Zeit, als die internationale Diplomatie an einem toten Punkt angelangt war.

Ende Februar lancierte ich vor dem UNO-Sicherheitsrat die Idee einer Kontaktgruppe für die Ukraine. Diese Idee hat seither verschiedenste Formen angenommen. Anfang Juni formierte sich die Trilaterale Kontaktgruppe mit hochrangigen Vertretern der Ukraine, Russlands und des OSZE-Vorsitzes.

Auf Wunsch von Präsident Poroshenko ernannte ich Botschafterin Tagliavini für diese Aufgabe.

Seither hat sich die Trilaterale Kontaktgruppe als wichtiges Dialogformat etabliert. Dies betrifft sowohl den Dialog zwischen Kiew und Moskau als auch die Kontakte mit den Separatisten. In den Bemühungen um einen Waffenstillstand spielt die Kontaktgruppe eine Schlüsselrolle. Auch in anderen Fragen wie der Freilassung von Gefangenen oder dem Zugang zur Absturzstelle von MH17 leistet die Kontaktgruppe wichtige Fazilitationsarbeit. Ich danke Botschafterin Tagliavini für ihr unermüdliches Engagement.
 
Als zweites Massnahmenpaket neben der Dialogförderung hat sich der Schweizer Vorsitz um eine möglichst breite Verwendung des Instrumentekastens der OSZE bemüht.

Im Vordergrund steht dabei bis heute die Special Monitoring Mission. Diese im März beschlossene und im Juli verlängerte Mission ist ein wichtiges Symbol dafür, dass Konsens und Kompromisslösungen betreffend Ukraine nach wie vor möglich sind – dass sich neben vielen dunklen Wolken auch die Sonne zeigen kann.
 
Mit ihrer objektiven Berichterstattung und ihrem breiten Kontaktnetz in der Ukraine kommt der SMM eine Schlüsselrolle in den internationalen Bemühungen um Deeskalation zu. Ähnlich wie die Trilaterale Kontaktgruppe übernimmt sie vor Ort wichtige Fazilitationsaufgaben. Je nach Konfliktverlauf könnten weitere Aufgaben und ein Ausbau der Mission folgen.

In einigen Wochen wird die SMM für ihr Monitoring auch auf Drohnen zurückgreifen können.

Auf Einladung Russlands entschied der Ständige Rat im Juli, im Rahmen einer weiteren OSZE-Mission Beobachter an zwei russische Grenzposten zu entsenden. Wir erachten diese Mission als vertrauensbildende Massnahme und haben uns entsprechend für sie eingesetzt. Gleichzeitig haben wir deutlich gemacht, dass weitere Anstrengungen nötig sein werden, um die ukrainisch-russische Grenze glaubwürdig zu überwachen.
 
Nach Kräften unterstützt hat die Schweiz auch eigenständig agierende OSZE-Institutionen wie ODIHR, die Hochkommissarin für Nationale Minderheiten und die Vertreterin für Medienfreiheit. Auch diese Institutionen gehören zum OSZE-Instrumentekasten, auch sie spielen eine wichtige Rolle im Krisenmanagement in der Ukraine.

Meine Damen und Herren
 
Wir stehen an einem kritischen Punkt in der Ukrainekrise. In den vergangenen Wochen lag der Fokus auf einem militärischen Vorgehen gegen die Separatisten. Das alleine wird der Ukraine noch keinen Frieden bringen. Der Nervenkrieg um den russischen Konvoi zeigt, wie angespannt die Lage ist. Eine weitere Eskalation der Krise ist nicht auszuschliessen.

Unsere Linie bleibt auch in diesem Fall: No victor, no vanquished.

Wir werden uns als Vorsitz weiterhin dafür einsetzen, dass dialogbasierte Lösungen gefunden werden.

Ich bin überzeugt, dass letztlich nur politische Lösungen tragfähig sind. Auf der internationalen Ebene heisst das: Wir müssen mit und nicht nur über Präsident Putin reden. Sanktionen ohne einen komplementären Dialograhmen wären mit einem grossen Eskalationsrisiko verbunden. Die russische Schmerzgrenze dürfte in diesem Fall hoch sein. Gleichzeitig kann keine Seite an einem Handelskrieg interessiert sein. Der Weg nach vorne führt deshalb über einen Dialog aller Beteiligter. Jetzt ist die Zeit für Diplomatie. Auch hat sich der Bundesrat in der Sanktionsfrage für einen Weg entschieden, der gleichsam eigenständig und glaubwürdig ist.

Ebenfalls setzen wir uns für innerukrainischen Dialog ein. Ein solcher Dialog ist wichtig, damit Versöhnung möglich ist und eine gemeinsame ukrainische Identität konsolidiert werden kann. Eine transparente und offene Diskussion über Wiederaufbau und die von Präsident Poroshenko in Aussicht gestellte Verfassungsreform und Dezentralisierung kann dazu beitragen, im Osten der Ukraine das Vertrauen der Menschen in den Staat zu fördern. Ein politischer Dialog über Reformen und Perspektiven für die Menschen in der Ukraine erscheint dringlich, zumal das Land vor enormen wirtschaftlichen Herausforderungen steht.
 
Im Mai unterstützte Botschafter Ischinger als CiO-Vertreter drei Runde Tische, die die ukrainische Regierung im Rahmen eines Dialogs zur Nationalen Einheit durchführte. Wir sind bereit, einen Nachfolger für weitere Dialogaktivitäten in der Ukraine zu ernennen, wenn das von der ukrainischen Regierung gewünscht wird.
 
Über solche Beiträge an Deeskalationsmassnahmen hinaus ist es mir ein Anliegen, dass wir uns verstärkt auch mit den Grundfragen auseinandersetzen, die sich in der Ukrainekrise akzentuiert haben. Unsere eigenständige Aussenpolitik bietet uns besondere Möglichkeiten, diese Fragen zu problematisieren, Prozess anzustossen und innovative Ideen einzubringen.
 
Wie können wir europäische Sicherheit wieder zu einem gemeinsamen Gut aller OSZE-Staaten machen? Wie können wir den OSZE-Prinzipien Nachdruck verleihen? In welchen Bereichen sollte man Europas Sicherheitsarchitektur so stärken, dass die Unteilbarkeit der Sicherheit wieder in den Vordergrund rückt? Wie können wir auch die Staaten in der gemeinsamen Nachbarschaft der EU und Russlands in Strukturen einbeziehen, die sie zu Handelsbrücken und nicht -grenzen machen und die Sicherheit Europas stärken?
 
Solche Fragen werden erst dann tragfähigen Antworten zulassen wenn die Ukrainekrise nicht mehr akut ist und sich in der Krimfrage eine einvernehmliche Lösung abzeichnet. Dennoch sollten wir sie heute anpacken – zumal eine Diskussion dieser Fragen auch deeskalierend wirken kann.
 
Ich bin überzeugt, dass ein wichtiger Teil der Antwort in einer Stärkung der OSZE als Anker kooperativer Sicherheit in Europa liegt. Dazu gehört auch, dass sich die Schweiz über ihren Vorsitz hinaus für eine Stärkung der Mediationsfähigkeiten der OSZE einsetzt. Diesbezüglich konnte schon einiges angestossen werden in diesem Jahr.

Jetzt muss es gelingen, die Teilnehmerstaaten für das Mediationspotential der OSZE zu sensibilisieren.

Liebe Mitarbeitende
 
Auch wenn die Ukraine das Vorsitzjahr der Schweiz in der OSZE dominiert, haben wir die Prioritäten, die wir uns gesetzt haben, keineswegs aus den Augen verloren.
 
Ich will hier unsere Aktivitäten nicht im Einzelnen nachzeichnen. Exemplarisch erwähnt seien

·        die bereits erwähnten CiO-Reisen in den Westbalkan und den Südkaukasus;
 
·        die Konferenzen des Vorsitzes zur Terrorbekämpfung und zum Schutz von Menschenrechtsverteidigern und
 
·        der Jugendaktionsplan, den 57 Jugendliche im Rahmen einer Modell-OSZE erfolgreich ausgearbeitet haben und an der Ministerkonferenz in Basel vorstellen werden.
 
Wieweit wir unsere Prioritäten in Basel trotz der aktuellen Spannungen in konkrete Ergebnisse umsetzen können, bleibt abzuwarten. Das Zwischenfazit unseres OSZE-Vorsitzes fällt für mich auf jeden Fall positiv aus:
 
Das Engagement an der Spitze der OSZE erlaubt uns, unsere spezifischen aussenpolitischen Stärken wirksam zum Tragen zu bringen und unsere Werte und Interessen zu fördern. Es schärft internationales Verständnis dafür, wie nützlich unsere eigenständige Aussenpolitik sein kann – für die Welt und für die Schweiz.

Gleichzeitig illustrieren wir gegenüber unserer eigenen Bevölkerung, was die Schweiz leisten kann, wenn sie neutral und offen ist.

Für unsere Diplomatie ist der OSZE-Vorsitz ein Glücksfall, trotz aller Strapazen. Der Know-how-Gewinn ist gross, das gilt auch für den CiO.

Profitieren wird die Schweiz zweifellos von den Kontakten und Partnerschaften, die sich im Laufe dieses Jahres entwickeln. Besonders hervorheben möchte ich die enge Zusammenarbeit mit Deutschland im Ukraine-Dossier.
 
Unser aller Ziel muss es sein, diese Partnerschaften auch nach dem Vorsitz zu pflegen und auf weitere Dossiers auszuweiten, wobei dem EU-Dossier eine besondere Bedeutung zukommt.

Rénover la relation entre la Suisse et l’Union européenne
 
Mesdames et Messieurs,
 
Un des principaux défis de notre pays est de redéfinir l’avenir de sa politique à l’égard de l’Union européenne.

Le peuple s’est exprimé le 9 février. Le Conseil fédéral a dès cette date appelé à travailler à mettre en place cette décision avec calme, lucidité et dans un esprit de cohésion nationale. Le Conseil fédéral a entrepris le travail à trois niveaux complémentaires :
 
1.   Un travail d’explication du contexte, de la portée et de la signification de cette votation, des éléments souvent imparfaitement connus hors de nos frontières et sur lesquels il faut faire preuve de pédagogie, par des contacts directs et par le biais de nos canaux diplomatiques, donc par votre travail.
 
2.   Le développement d’un concept – adopté en juin – puis d’un projet de loi - annoncé pour la fin de cette année - sur l’application du nouvel article constitutionnel 121a dans notre législation. Les travaux sont en cours et avancent particulièrement rapidement dans un pays où le travail législatif minutieux prend habituellement plusieurs années.

3.   Enfin le développement d’une stratégie à moyen terme pour la nouvelle politique de la Suisse à l’égard de l’UE.
 
Ce travail stratégique, le Conseil fédéral - en tant qu’autorité exécutive suprême, responsable de la politique étrangère du pays - mène en collège. C’est un travail à sept.

Le Conseil fédéral prend donc le temps d’en parler souvent – au besoin longuement – et de s’informer des développements en détail, comme il l’a fait mercredi dernier lors d’une séance « au vert ».

Le Conseil fédéral se fixe clairement comme but d’accroître la  maîtrise de la migration et d’assurer l’avenir de la voie bilatérale.

Ce double objectif stratégique répond à la double volonté du peuple (migration et voie bilatérale) et au double mandat constitutionnel d’assurer à la fois l’indépendance et la prospérité de notre pays, ce que la voie bilatérale nous permet de faire.

C’est un processus qui se met en place et qui prendra du temps. Qui connaîtra des étapes et des obstacles. Il faudra continuer à les aborder avec calme, avec lucidité, en faisant preuve de cohésion.
 
L’Accord sur la libre circulation des personnes n’étant pas compatible avec le nouvel article constitutionnel, le Conseil fédéral demande sa renégociation, comme le prévoit la Constitution. Il prépare donc un mandat de négociation à ce sujet.

Le Conseil fédéral est clair : pour que l’avenir des relations Suisse-UE puisse se déployer sur une base équilibrée, il faudra un volet sur les questions de migrations dans les discussions avec l’UE.
 
Le Conseil fédéral veut unir le pays.

Il est convaincu qu’il est dans l’intérêt des deux parties de trouver un accord pour poursuivre la voie bilatérale rénovée et développée, ce qui permettra de rester en phase avec les développements du marché unique là où la Suisse le juge utile. Il est aussi dans l’intérêt des deux parties qu’un accès facilité au marché et que des coopérations existent dans des domaines comme p.ex. la recherche, la formation, l’électricité, la fiscalité ou peut-être un jour les services financiers.

La Suisse et l’UE ont des économies innovantes et étroitement reliées. La Suisse est plus fortement imbriquée dans le grand marché européen que de nombreux Etats membres de l’UE.
 
Couper ces ponts reviendrait à supprimer des emplois – par dizaines de milliers - et des opportunités de part et d’autre de la frontière.

Pour régler ces relations, il existe près de 120 accords bilatéraux entre la Suisse et l’UE. Ils permettent notamment à la Suisse de participer largement au marché européen de 500 millions de consommateurs et les entreprises de l’UE ont aussi un accès facilité au marché suisse. En 2013, les exportations suisses vers l’UE se sont élevées à 116 milliards de francs et les importations à 136 milliards.

Ces chiffres soulignent l’importance de cette relation économique et l’importance aussi de la Suisse pour l’économie européenne et ses emplois. A cela s’ajoutent notamment les 270'000 personnes qui travaillent ici comme frontaliers, ce qui contribue fortement à soutenir les économies des pays voisins.

Réguler mieux la migration mais sans couper ces ponts créateurs de valeur ajouté et d’emplois, voilà qui est essentiel si nous voulons que la Suisse soit, dans 10 ou 20 ans aussi, un endroit où il fait toujours aussi bon naître. Et ce qui est vrai pour la Suisse l’est aussi pour l’Union européenne.
 
Le Conseil fédéral continuera de s’engager avec calme, avec lucidité et fermeté, et dans un esprit de cohésion – du Conseil lui-même et du pays tout entier - pour trouver des solutions en Suisse et avec les partenaires de la Suisse, à commencer par nos voisins, dont l’Italie qui préside ce semestre l’Union européenne – ou avec la prochaine présidence lettone, raison pour laquelle je me rendrai prochainement à Riga.
 
Là aussi beaucoup dépendra de votre travail : d’explication, de conviction, d’analyse. De votre habileté à créer des ponts et à défendre les intérêts et promouvoir les valeurs de la Suisse.

Conclusion
 
Mesdames et Messieurs,
 
Les défis sont nombreux et il y aurait encore d’autres dossiers importants à approfondir : le renforcement de nos partenariats stratégiques, de notre engagement dans les grands défis globaux, comme l’eau, le changement climatique, la promotion des droits de femmes, la lutte contre la peine de mort, la stratégie que nous sommes en train de décliner en message pour renforcer ce que la Suisse apporte au monde à travers Genève.

Nous pourrions parler de l’action de la Suisse par son aide humanitaire, sa politique de paix et des droits de l’homme, sa politique du développement, son apport à la sécurité humaine en de nombreux point du globe, son engagement avec le CICR pour le renforcement du respect du droit international humanitaire dont nous marquerons ce vendredi les 150 ans de la naissance, à travers la première Convention de Genève.

Nous pourrions aussi évoquer la présence de la Suisse, une des 20 plus grandes économies du monde et l’une des plus innovantes, dans le contexte économique, financier et scientifique international, ce qui sera l’essentiel de vos journée de travail ici à Lugano.

L’évocation de ces thèmes souligne à quel point la Suisse est présente au plan universel, à quel point elle est active pour défendre ses intérêts et préparer son avenir, celui de ses enfants, pour promouvoir ses valeurs dans un monde toujours plus interdépendant, plus instable et plus complexe.

Elle le fait en toute souveraineté, en toute indépendance. Elle a une place et un rôle à jouer et elle le jouera d’autant mieux qu’elle sera active et engagée.

Il y a un domaine spécifique dans lequel je tiens à ce que la Suisse s’engage encore davantage : c’est la jeunesse, que j’ai placée au cœur de mon programme présidentiel, car elle est notre avenir à tous. Nous devons lui ouvrir des opportunités et l’inciter à les saisir, à s’engager. J’ai eu de nombreuses rencontres avec des jeunes cette année, nous avons mené et lancé des projets avec eux et il y en aura encore.

Au plan de la politique étrangère, j’ai souhaité que la Suisse fasse davantage pour la protection des jeunes filles là où elles sont menacées dans leur santé sexuelle. Je souhaite que la Suisse poursuivre et renforce son engagement pour l’éducation, par la promotion de l’apprentissage dual, par les projets de formation massive en ligne libre (CMELL ou MOOCS) que nous menons dans le cadre de la francophonie. J’ai aussi souhaité lancer un plan d’action de la Suisse pour lutter contre le phénomène des enfants soldats et des jeunes engagés dans les conflits. Cette nouvelle stratégie sera présentée en octobre prochain lors de la journée de la Sécurité humaine.  La jeunesse doit être au centre de notre action car celle-ci consiste à prépare l’avenir de notre pays et de notre planète.

Vous toutes et tous, Mesdames et Messieurs, jouez un rôle essentiel dans ce travail.

Je vous en remercie, en mon nom, au nom du Conseil fédéral, au nom de la Suisse entière, et je vous invite à poursuivre avec détermination et enthousiasme votre action. L’engagement de chacun de vous, chaque jour, est important et peut faire une différence. Revenez toujours à ce qui fait le fondement de votre engagement, à ce qui vous a incité à entrer dans ce métier, merveilleux, qui consiste à représenter la Suisse, à renforcer son avenir et à améliorer celui du monde. Je vous invite chaque jour, en vous rendant au travail à vous rappeler que :
 
Le Monde attend beaucoup de la Suisse !
 Et la Suisse attend beaucoup de nous tous !
 
Je vous remercie et souhaite plein succès à cette conférence des Ambassadeurs 2014.


[1] Wellington (NZ) et Helsinki (FIN)


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Dernière mise à jour 29.01.2022

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