15.04.2016

Discorso del Consigliere federale Didier Burkhalter all'Assemblea dei delegati del PLR. I liberi radicali (Svizzera), Berna – Fa stato la versione orale

Oratore: Didier Burkhalter

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© EDA

Messieurs les présidents et chers amis,

Quel plaisir de vous retrouver ici ! Dans notre ville capitale et pour parler de ce qui est… capital pour notre pays : la politique.

La politique, c’est d’abord une affaire de culture, et c’est aussi un cœur battant de valeurs. C’est de la confiance et du courage. La confiance dans les capacités d’un pays, d’un peuple, et le courage d’affronter les difficultés ; la confiance dans l’avenir et le courage de tenter sans cesse d’influencer ce futur, comme lorsqu’on se bat avec son navire contre les vagues et le vent pour tenter de progresser, malgré tout, vers la prochaine étape.

Ensuite, la politique, c’est une question de résultats : des résultats sur le terrain de la vie des gens, lorsqu’on atteint réellement ces étapes de progrès ; et des résultats dans les votes et dans les élections, dans les décisions des gens. Lorsque la confiance et le courage se traduisent en légitimité.

C’est déjà ce message-là, cet appel à la confiance et au courage pour la légitimité en politique, que je vous avais lancé il y a une bonne année : c’était à l’assemblée de janvier 2015 à Lugano.

Aujourd’hui, le temps a passé ; le peuple a souvent voté ; des votations ont  balayé des thèses populistes ; des élections ont rafraîchi le visage national et cantonal du pays. Les citoyens ont fait entendre leur voix et le PLR a pu tracer sa voie de confiance et de courage. La politique radicale-libérale a gagné en force en Suisse.

Pourquoi ? Parce que nous nous sommes fait confiance et que nous nous sommes engagés avec courage. Parce que cela s’est senti. Parce que de nombreuses personnes se sont reconnues dans ces valeurs ; non pas parce que tout est parfait comme dans un monde idéal ou uniforme comme dans une armée, mais parce que c’est fait d’authenticité et de respect.

Et aussi parce que le capitaine d’équipe, celui qui a mis le brassard, un certain Philipp qui sera fêté un peu plus tard aujourd’hui, a su vivre, respirer pleinement cette confiance et ce courage. Merci Philipp, pour avoir su rester toi-même et pour avoir agi, aux quatre coins de notre merveilleux et exigeant pays, en vrai libéral-radical. Merci, Philipp de savoir aussi transmettre ce brassard de capitaine à une jeunesse féminine, qui devrait être prénommée Petra et qui est pétrie de qualités !

Chers amis,

Je vais vous parler maintenant d’un sujet que Philipp connait assez bien, me semble-t-il : la question de l’asile et des réfugiés. C’est sur ce sujet notamment que les citoyens vont à nouveau faire entendre leur voix en juin prochain ; et il s’agit pour nous aujourd’hui de prendre position, sur ce thème et à l’égard du peuple.

Que voulons-nous avec cette révision ? Nous voulons que notre manière d’agir avec l’asile soit cohérente et équitable ; en un mot : crédible.

Le Conseil fédéral et le Parlement veulent accélérer les procédures. A l’avenir, dans la majorité des cas, une décision exécutoire devra être rendue dans un délai de 100 jours (par la procédure accélérée) ou de 140 jours (par la procédure de Dublin). Aller plus vite, c’est aller mieux et dans l’intérêt de tous : de notre pays, car la Confédération et les cantons seront déchargés ; mais aussi des personnes concernées car elles sauront plus rapidement si elles peuvent rester ou si elles doivent repartir.

Dans le cœur des valeurs libérales, il doit y avoir – toujours – de l’humanité. Dans les questions d’asile, on parle évidemment de procédures, de lois et de statuts ; mais ces questions sont avant tout humaines car on touche aux droits fondamentaux de chaque individu. Chaque être humain en question peut avoir vécu l’horreur. Par l’assistance judiciaire gratuite, nous garantissons qu’il y ait, avec la technicité toujours un peu froide des procédures, la chaleur du respect des principes de l’état de droit et des exigences d’équité. Là encore, il faut la confiance et le courage, en l’occurrence de croire en notre tradition humanitaire, de la vivre et de la consolider constamment par nos actes.

Les personnes qui ont besoin de notre protection doivent pouvoir rester ; et elles le pourront avec la nouvelle loi. En revanche, celles qui ne peuvent pas prétendre à l’asile devront quitter la Suisse.

Dans les deux cas, les réponses seront donc plus rapides. Et nous savons déjà que ce système fonctionne : il a été testé avec succès à Zurich. La durée des procédures a pu être réduite d’un tiers, tout comme le nombre de recours, et trois fois plus de requérants d’asile retournent volontairement dans leur pays. La nouvelle procédure d’asile sera aussi moins onéreuse. Elle devrait permettre d’économiser quelque 200 millions de francs par an, soit 110 millions de francs au niveau fédéral et 92 millions de francs dans les cantons.

Cette révision est l’une de ces étapes de progrès, bâties dans une large discussion sur un thème difficile : le Conseil fédéral et le Parlement vous recommandent de dire clairement oui.

Une bonne étape, donc. Je dirais même une pièce d’un puzzle beaucoup plus large et complexe, un élément d’un ensemble beaucoup plus grand et qui nous met encore au défi. C’est l’ensemble que forme notre planète et c’est le puzzle de ces montées de fièvre parfois terribles.

Si nous voulons progresser dans cet ensemble, si nous voulons terminer le puzzle complètement, alors il nous faut encore plus de confiance et de courage : il faut apporter de l’aide de la Suisse là où il y a de la souffrance ; il faut aider les gens dans leur pays ou région d’origine. Si les femmes et les hommes, si les enfants peuvent vivre dans leur pays avec dignité et sécurité, ils ne viendront pas en Europe, ni en Suisse. Car, dans la très grande majorité des cas, un être humain ou une famille ne quitte pas son pays sans raison, juste pour prendre le risque de traverser des déserts à pied ou des mers sur un fragile esquif. Soyons clairs : ce à quoi nous assistons aujourd’hui, c’est une migration forcée ; c’est le mouvement du désespoir. C’est ce que nous ferions, nous-mêmes, avec nos familles, si nous étions poussés à bout.

Nous ne sommes pas démunis face à ce phénomène. Et si nous voulons encore faire preuve de confiance et de courage, alors nous ne serons pas non plus démunis à l’avenir. Nous disposons d’instruments éprouvés pour relever ce défi. J’ai la ferme volonté que mon pays – et mon parti – les utilisent pleinement. A la fois pour le cœur et la raison.

Que devons-nous faire : en premier lieu, écouter notre Constitution fédérale qui nous demande de réduire la pauvreté  engendrant la détresse et la violence ; d’assurer un meilleur respect des droits de l’homme car c’est une marque de sécurité ; d’être un artisan de la paix car ainsi l’on reconstruit le chemin de l’avenir, les perspectives à celles et ceux qui vivent dans une fragilité quasi-totale. Dans ce monde, il y a un tel désespoir que des mères préfèrent envoyer leurs enfants de douze ans, seuls, sur des milliers de kilomètres de routes dangereuses plutôt que de les garder à la maison…

Le Conseil fédéral met un point d’honneur à écouter ce devoir humanitaire inscrit dans la Constitution. Et nous proposons de mettre en œuvre les nouvelles étapes de progrès en la matière pour notre pays à travers le message sur la coopération internationale 2017-2020, traité actuellement par le Parlement.

Ce message est une réponse aux crises et aux conflits, à la pauvreté et à la faim, à l’extrémisme violent, au changement climatique et, en particulier, au nombre record de personnes ayant dû quitter leurs foyers dans le monde : 60 millions d’individus ! Près de huit fois la population suisse…

Si ce nouveau message est accepté, notre pays fera davantage dans les contextes fragiles. Nous mettrons la priorité vers l’Afrique subsaharienne ainsi que le Proche et Moyen-Orient. Nous renforcerons clairement notre engagement dans les régions d’origine des personnes qui cherchent refuge chez nous.

La plupart des réfugiés viennent de Syrie et d’Irak, d’Afghanistan, d’Erythrée et du Sri Lanka. La Suisse est active dans toutes ces régions. Nous nous attaquons aux racines de la crise migratoire, en combinant notre politique extérieure et notre politique migratoire à la fois sur place et dans les pays de transit. Nous protégeons des migrants dans les régions de premier accueil et nous aidons les pays concernés et leur population à devenir plus résilients, grâce à la coopération au développement. Enfin, nous contribuons à résoudre les conflits, à trouver des solutions politiques grâce à notre engagement de promotion de la paix.

Schauen wir uns noch die vier genannten Länder genauer an:

Zunächst Syrien und Irak: Die Situation ist nach fünf Jahren Krieg desaströs. 75 Prozent der Menschen in Syrien sind von humanitärer Hilfe abhängig. Zwei Drittel haben ihre Arbeit verloren. Seit dem Ausbruch der Krise hat die Schweiz 250 Millionen Franken für die humanitäre Hilfe in Syrien und den Nachbarländern bereitgestellt.

Wir leisten hierbei nicht nur Nothilfe. Denn nach fünf Jahren Krieg geht es vor allem auch darum, die Widerstandsfähigkeit zu stärken. Dies machen wir zum Beispiel mit Projekten im Libanon und in Jordanien. Die Schweiz renoviert in diesen beiden Ländern 120 Schulen. Das ermöglicht mehreren zehntausend Kindern von Flüchtlingen und Einheimischen eine schulische Bildung unter sicheren Bedingungen. Ich habe einige dieser Kinder gesehen: mehr als fünfzig pro Klasse, viele sind vom Krieg traumatisiert, aber das Leben gewinnt wieder dank Vertrauen und Mut. Wir müssen verhindern, dass eine ganze Generation von Syrern ohne Perspektiven aufwächst. Das reduziert gleichzeitig die Anziehungskraft extremistischer oder terroristischer Ideen.

Wir engagieren uns auch für eine politische Lösung und unterstützen die aktuelle Mediation nach Kräften. Eine politische Lösung ist die Voraussetzung, dass die Menschen nicht mehr fliehen und jene, die geflohen sind, in ihr Heimatland zurückkehren können.

Eritrea: Die Schweiz musste ihre Zusammenarbeitsprojekte vor rund zehn Jahren wegen der schwierigen Situation vor Ort beenden. Diese Realität erlaubte es bisher nicht, konkrete Projekte wieder aufzunehmen. Wir sind aber bereit, den Dialog mit Eritrea zu intensivieren und setzen uns für eine Lösung ein. In Zusammenarbeit mit anderen Ländern, wie etwa Deutschland, Dänemark oder Italien. Fortschritte werden Zeit und Geduld brauchen und hängen auch davon ab, ob die Regierung Eritreas bereit ist, sich bei wichtigen Fragen, wie etwa dem Zugang zu den Gefängnissen, zu bewegen.

Afghanistan: steht an zweiter Stelle in der Statistik der Asylsuchenden. Dies wegen der wachsenden Konfliktintensität.. Eine grosse Zahl bleibt in der Region: 2.5 Millionen Menschen allein in Pakistan… Wir tragen mit unserem Engagement dazu bei, die Perspektiven der Menschen vor Ort zu verbessern. Flüchtlinge und intern Vertriebene werden in den Projekten besonders berücksichtigt. Diese Hilfe mindert die Not und ermöglicht den Menschen, ein auskommen vor Ort zu finden. Wir arbeiten darauf hin, dass weniger Menschen zu uns flüchten müssen. Hilfe vor Ort statt Asylkosten bei uns.

Ein letztes Beispiel ist Sri Lanka. Ein Land mit einer schwierigen Vergangenheit, das sich nach dem Regierungswechsel vom letzten Jahr im Aufbruch befindet. Die Schweiz hat nach dem Tsunami von 2004 Wiederaufbauhilfe geleistet und rund 10‘000 Familien ein Dach über dem Kopf und eine Zukunft vor Ort ermöglicht. Die Schweiz hat sich zudem seit langem friedenspolitisch engagiert und für den Versöhnungsprozess eingesetzt. Dieses langjährige Engagement hat Vertrauen geschaffen und hat es ermöglicht die Zusammenarbeit mit Sri Lanka auszuweiten und zu vertiefen. Vor einem Monat haben wir vereinbart, die Migrationszusammenarbeit zu vertiefen. Das Resultat könnte eine Migrationspartnerschaft sein. Ein Instrument, mit dem wir zum Beispiel mit Nigeria, Tunesien oder den Balkanstaaten gute Erfahrungen gemacht haben.

Liebe Freunde

In der Flüchtlings- und Asylpolitik muss man eine konkrete, fortschrittsorientierte Politik betreiben, und nicht nur Probleme bewirtschaften; keiner weiss das so gut, wie unser Präsident Philipp Müller.

Man muss auch kohärent bleiben: Heute wird einerseits die Kürzung internationalen Zusammenarbeit, also der Hilfe vor Ort, verlangt. Andererseits wird gleichzeitig verlangt, dass möglichst viele Asylkosten der internationalen Zusammenarbeit angerechnet werden. Mit anderen Worten: Die Asylkosten sollen durch die Hilfe vor Ort finanziert werden.

Diese Denkweise setzt einen Teufelskreis in Bewegung und läuft dem entgegen, was der gesunde Menschenverstand und der Bundesrat möchten: die Herausforderung der Migration möglichst an der Quelle, also vor Ort, angehen.

Die aktuelle Botschaft zur internationalen Zusammenarbeit macht genau das. Sie setzt den Schwerpunkt bei den fragilen Kontexten und bei den globalen Herausforderungen. Dabei beschränken wir uns nicht allein auf die humanitäre Hilfe. Denn zum einen sind die Grenzen zwischen Nothilfe und längerfristiger Hilfe fliessend. Zum anderen stehen wir vor langfristigen Herausforderungen. Kurzfristige und schnelle Lösungen wird es nicht geben.

Wie das Beispiel Syrien oder auch Eritrea zeigen, braucht es einen langen Atem um nachhaltige Verbesserungen zu erzielen. Zudem braucht es eine echte Mobilisierung aller Kräfte: von der humanitären Hilfe bis zur Entwicklungszusammenarbeit und zur Friedensförderung.

Das ist verantwortungsvolle und glaubwürdige Politik; eine Politik, die stark ist: weil sie allen Vertrauen und Mut gibt.


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Ultima modifica 29.01.2022

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