30.09.2015

New York, 30.09.2015 – Dichiarazione del Consigliere federale Didier Burkhalter in occasione della settantesima sessione dell’Assemblea generale dell'ONU (Conseil de sécurité : débat public, Maintien de la paix et de la sécurité internationales : règlement des conflits au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et lutte contre la menace terroriste dans la region) - Fa stato la versione orale

Oratore: Didier Burkhalter; Rappresentante svizzero all’ONU

Didier Burkhalter, capo del DFAE, interviene a un incontro del Consiglio di sicurezza sul mantenimento della pace e della sicurezza nel Medio Oriente e in Nordafrica. ©

Monsieur le Président,

Je remercie la présidence russe d’avoir organisé ce débat public.

L’instabilité croissante et la souffrance humaine toujours plus grande au Moyen-Orient constituent une préoccupation majeure pour la Suisse. Les mouvements massifs de réfugiés et le développement du terrorisme transnational appellent une réponse rapide et résolue, notamment le renforcement l’aide humanitaire. Mais il faut avant tout résoudre les conflits violents qui ont plongé la région dans le chaos. Les blocages ont beaucoup trop duré. Il est temps d’agir.

La Syrie a besoin de notre aide. Un dialogue national doit être instauré pour préparer la fin de la guerre meurtrière que se mènent le gouvernement de Damas et l’opposition. La Suisse soutient fermement les efforts déployés par l’envoyé spécial de l’ONU, Staffan de Mistura, pour encourager des discussions thématiques parallèles au sein des groupes de travail syriens créés pour aborder les principaux aspects du communiqué de Genève de 2012.

Depuis le début, la Suisse soutient avec énergie les efforts de l’ONU pour chercher une solution politique à la crise dramatique qui se joue en Syrie. Nous continuerons sur cette voie jusqu'à la paix, en mettant à disposition des experts, une aide logistique et des ressources financières en fonction des besoins.

Vous pouvez compter sur nous. Nous exhortons les Syriens à profiter de cette occasion et à participer aux groupes de travail.

Nous demandons aussi la formation rapide d’un groupe de contact international chargé de soutenir la recherche d’une solution politique. Tous les acteurs régionaux et internationaux partagent une même responsabilité en vue de la stabilisation de la Syrie : ils doivent s’asseoir autour d’une table et discuter. La Suisse salue le renforcement des efforts diplomatiques pour trouver un terrain d’entente. Aujourd’hui, il est temps de laisser derrière soi les positions maximalistes et de chercher le compromis.

La seule voie qui mènera à la paix est celle d’un dialogue inclusif associant le gouvernement syrien et visant à définir les paramètres d’une transition dirigée.

Ce processus sera difficile. Etant donné les énormes sacrifices qui devront être consentis, les parties au conflit auront à faire des choix ardus pour trouver un compromis. Or, il ne sera possible d’aboutir à une solution durable que si toutes les parties œuvrent sincèrement en faveur de la paix. Les millions d’hommes, de femmes et d’enfants qui souffrent des atrocités de cette guerre méritent ces efforts et cette sincérité.

Monsieur le Président,

Un dialogue inclusif et des arrangements de partage du pouvoir ne sont pas seulement vitaux pour la Syrie mais ils sont également des éléments clés pour stabiliser l’Irak et résoudre les conflits au Yémen et en Libye. Notre pays étant traditionnellement doté d’un gouvernement multipartite, nous souhaitons offrir notre expertise, si on nous en adresse la demande. Nous sommes prêts à faciliter les discussions à Genève le cas échéant et à soutenir les efforts déployés par l’ONU.

J’aimerais conclure avec quelques remarques sur les défis liés à la lutte contre la menace terroriste au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Les groupes terroristes tels que le soi-disant « Etat islamique » ne peuvent pas être associés à une solution politique, quelle qu’elle soit, des conflits que je viens d’évoquer. En revanche, résoudre ces conflits contribuera à affaiblir les groupes terroristes.

Encore une fois, la Suisse considère qu’un rôle clé incombe aux Nations Unies dans la lutte contre le terrorisme. Nous sommes préoccupés par le manque apparent de coordination entre différentes actions militaires en Syrie et nous demandons au Conseil de sécurité d'assumer sa responsabilité en conduisant les efforts pour s'opposer au terrorisme et pour rétablir la paix et la sécurité en Syrie.

Nous saluons par ailleurs l’annonce du Secrétaire général quant à la présentation cette année encore d’un plan d’action destiné à prévenir l’extrémisme violent. La force militaire et les mesures coercitives visant à faire respecter le droit ne suffiront pas à éliminer le terrorisme. Nous devons faire en sorte que les personnes soient capables de résister aux discours démagogiques des terroristes.

Une approche globale est nécessaire, alliant les domaines de la paix et de la sécurité, du développement ainsi que des droits de l’homme. Aucune entité n’est mieux placé que l’ONU pour donner le ton en la matière.

Monsieur le Président, je vous remercie.


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Ultima modifica 19.07.2023

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