Lors de sa rencontre avec le président du Conseil des ministres, le président de la Confédération a adressé à l’Italie ses voeux de succès pour la cinquième présidence italienne du Conseil de l’UE, qu’elle assure jusqu’à fin décembre 2014. S’agissant de la politique de la Suisse à l’égard de l’UE, M. Burkhalter a mis en exergue l’intérêt mutuel de la Suisse et de l’Union européenne à préserver et à consolider la voie bilatérale. Il a aussi réaffirmé que la volonté du Conseil fédéral est de poursuivre les négociations en cours. Les questions migratoires ont également été évoquées.

Au niveau bilatéral, M. Burkhalter et M. Renzi ont relevé l’étroitesse des liens qui unissent les deux pays, qui sont des partenaires stratégiques dans de nombreux secteurs, tels que celui des infrastructures, des transports et de l’énergie. Ils se sont réjouis des nombreux contacts à haut niveau entre la Suisse et l’Italie au cours des derniers mois. Avec l’Exposition universelle de 2015 à Milan, qui sera placée sous le thème «Nourrir la planète. Energie pour la vie» et l’ouverture du tunnel de base du Gothard en 2016, les occasions d’intensifier les échanges efficaces et durables ne manqueront pas.

Au cours de sa rencontre avec le président du Conseil des ministres, le chef du DFAE a mis l’accent sur l’importance d’une approche constructive de la part des deux pays afin de régler d’une manière cohérente et équilibrée les questions fiscales bilatérales. M. Burkhalter s’est montré confiant quant à la possibilité de trouver un accord et a convenu avec M. Renzi de poursuivre les discussions techniques afin d’aboutir à un paquet en trois points : 1) règlement du passé 2) échange d’information et listes noires et 3) traitement de la question des frontaliers.

Abordant la politique internationale, M. Burkhalter et M. Renzi ont évoqué la situation en Ukraine et le rôle qu’y joue l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). En tant que président en exercice de l’OSCE, M. Burkhalter a mis en évidence le fait qu’une coordination étroite entre l’OSCE et l’UE était indispensable pour que l’organisation puisse contribuer à apporter des solutions à la crise.

A Rome, le président de la Confédération et chef de la diplomatie suisse s’est aussi entretenu avec la ministre des affaires étrangères, Mme Federica Mogherini. Il a relevé l’importance de maintenir des canaux de communication efficaces entre la présidence suisse de l’OSCE et la présidence italienne de l’UE, en relation notamment avec la crise en Ukraine. L’escalade de la violence au Proche-Orient ainsi que les récents développements en Libye et en Irak ont également figuré au menu des discussions entre Mme Mogherini et M. Burkhalter. Ce dernier a par ailleurs salué le fait que la présidence italienne de l’UE ait placé l’abolition de la peine de mort parmi ses priorités, car il s’agit également d’un axe prioritaire de l’engagement de la Suisse.

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Jean-Marc Crevoisier
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