En janvier, les principaux pays de provenance des migrants en Suisse ont été l’Érythrée avec 262 demandes, soit 25 de plus qu’en décembre 2017, la Syrie (107 demandes ; −2), la Géorgie (100 demandes ; +24), la Somalie (93 demandes ; +20) et la Turquie (74 ; +15). Le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) a traité 2255 demandes d’asile en première instance en novembre. Parmi elles, 513 ont abouti à une décision de non-entrée en matière (dont 471 sur la base de l’accord de Dublin), 518 à l’octroi de l’asile et 683 à l’admission provisoire. Le nombre de dossiers en suspens en première instance s’élève à 19 825 ; il a baissé de 678 unités par rapport au mois précédent.
Toujours en janvier, 559 personnes ont quitté le pays sous le contrôle des autorités. La Suisse a demandé à d’autres États Dublin de prendre en charge 804 requérants, dont 150 ont été transférés. Pour sa part, elle a reçu 466 demandes de prise en charge émanant d’autres États Dublin, et 104 personnes ont été transférées sur son territoire.
Demandes d’asile : perspectives pour 2018
Durant le mois sous revue, le nombre de migrants débarquant en Italie est resté relativement faible (4182 personnes). En baisse depuis ces deux dernières années, c’est le chiffre le moins élevé enregistré depuis janvier 2016. Le nombre de demandes d’asile qui seront déposées en Suisse d’ici à la fin de l’année 2018 dépendra sensiblement de la manière dont la situation en Libye va évoluer et du nombre de personnes qui vont traverser la Méditerranée centrale. Le maintien de l’accord entre l’Union européenne et la Turquie jouera également un rôle important. Le SEM a analysé ces facteurs ainsi que d’autres afin d’établir des perspectives pour 2018. En conséquence, la Confédération et les cantons tablent sur 20 000 demandes.
Programmes de réinstallation et de relocalisation
Au cours du mois de janvier, 31 personnes sont arrivées en Suisse dans le cadre du programme de réinstallation du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Le Conseil fédéral a décidé, en décembre 2016, d’admettre en l’espace de deux ans un nouveau contingent de 2000 victimes du conflit syrien. Jusqu’à fin janvier 2018, 621 personnes ont ainsi été accueillies en Suisse. Ce programme s’adresse à des personnes particulièrement vulnérables qui se trouvent en Syrie ou dans les pays voisins, auxquelles le HCR a reconnu le statut de réfugié.
Concernant le programme de relocalisation mis en place par l’Union européenne, 5 personnes sont venues en Suisse en provenance de Grèce ou d’Italie au cours du mois de janvier. Depuis le lancement de ce programme en septembre 2015, notre pays a accueilli 1481 personnes. Les personnes restant à accueillir pour atteindre le quota prévu, soit 1500 personnes, arriveront dans le courant du premier trimestre 2018. La Suisse aura ainsi tenu son engagement et ce programme pourra être clos. La relocalisation consiste à transférer vers un autre État européen des requérants d’asile déjà enregistrés en Italie ou en Grèce, deux États Dublin confrontés à de nombreuses demandes à la frontière extérieure de l’espace Schengen.
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