Malgré son importance et son rôle dans le développement socioéconomique du Niger (52% du PIB et 80 % de la population active), le secteur rural reste caractérisé par une faible performance et une forte vulnérabilité aux effets des variabilités climatiques. L’augmentation de la production agricole (2% en moyenne par an) s’oppose à un croît démographique non maitrisé (3,9%).

Cette situation  fragilise les exploitations familiales qui ne parviennent plus à assurer leur propre alimentation et réduit considérablement leurs apports en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle du pays. Elle affecte particulièrement les femmes, les enfants (malnutrition) et compromet les perspectives d’une importante jeunesse (exode, migration, chômage, etc.).

Pour inverser ces tendances, les organisations paysannes ambitionnent de soutenir la nécessaire modernisation de l’agriculture familiale. Elles entendent ainsi  peser sur les choix et orientations des politiques de développement rural, particulièrement lorsque celles-ci empruntent leurs stratégies aux mécanismes de l'aide d'urgence.  

L’impact attendu du présent programme est l’amélioration du bien être de la population rurale et en particulier des groupes les plus défavorisés (pauvres, femmes, enfants) dans les zones prioritaires de la DDC à travers l’accroissement des capacités des organisations rurales à soutenir leurs membres et assurer la prise en compte des intérêts des exploitations familiales dans les politiques et stratégies de développement agricole et rural, afin de favoriser l’augmentation et la diversification de la production agro-sylvo-pastorale, l’atteinte d’une sécurité alimentaire effective et le développement des économies rurales au Niger.

• Environ 250’000 producteurs (45% de femmes) regroupés au sein de 6’000 groupements/coopératives de base

• 237 coordinations et unions au niveau communal

• Les fédérations, sections, antennes,  coordinations, chambres et une ONG au niveau des 8 régions du pays

•  5 associations/fédérations (AREN, ANFO, Mooriben, FCMN Niyya, AID),  4 collectifs/réseau/plate-forme/cadres au niveau national   (CAPAN, RECA, PFPN, CCD)

• Les exploitations familiales accèdent aux services/biens appropriés et augmentent leurs productions et leurs revenus     

• Les intérêts des exploitations familiales et organisations paysannes sont pris en compte dans les politiques agricoles

• Les inégalités hommes / femmes en terme d’autonomie financière et de participation à la vie associative et à la gestion publique locale sont réduites à travers un renforcement du leadership et des capacités des femmes en matière de production et commercialisation 

Les organisations paysannes nigériennes renforcent leur gouvernance et fédèrent leurs actions au sein d’un mouvement paysan au profit de la modernisation de l’agriculture familiale et de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.  

Principaux résultats antérieurs:  

La troisième phase a permis de développer la représentativité des producteurs et d’intégrer au dispositif d'appui deux nouvelles organisations : l’Association Nationale des coopératives des professionnels de la Filière Oignon (ANFO) et le Cadre de collaboration et de dialogue des organisations paysannes du Niger (CCD/OPN).

Les organisations paysannes sont devenues des acteurs incontournables du développement local. Elles s’affirment dans les choix et orientations des politiques sectorielles et défendent les intérêts des producteurs ruraux. Cependant, elles pèchent dans la prise en charge effective des attentes de leurs membres.

L’efficacité de leurs actions nécessite des ajustements internes aux OP et entre elles (mutualisation des ressources, plus de capacité d’analyse, amélioration des services et de la redevabilité, prise de responsabilité, plus incisif en matière d’interpellation).

Ce programme aura un lien direct avec les autres programmes de la DDC au Niger (PACT, PAPI, PASEL, PECEA, FOPROR) et au niveau régional (PREPP, ECOWAP). Il incitera et soutiendra  les OP à la recherche de cohérence et de synergie entre leurs  partenaires techniques et financiers. La DDC cherchera des synergies avec les  PTF (FIDA, FAO, Banque mondiale, coopération espagnole, SOS faim, CISV, OXFAM, etc.) 

Phase 3 01.12.2011 - 31.12.2017   (Completed)