PREPAS - Programme de Renforcement de l’élevage pastoral au Tchad


Herders gather in the morning around the watering hole in the pastoral zone.
Des éleveurs dans la zone pastorale du Tchad. La communauté se retrouve le matin autour du point d'eau pour abreuver les bêtes et puiser de l'eau pour les réserves ménagères. ©SDC Chad / Sarah Vozlinsky

Le Batha, le Wadi Fira et l’Ennedi sont des provinces sahéliennes soumises à l’avancée du désert et à l’irrégularité pluviométrique. L’élevage pastoral y est la principale activité économique. La Suisse appuie un programme de renforcement de l’élevage pastoral qui contribue à une gestion durable des ressources, à la prévention des conflits, et à l’amélioration de l’offre de services aux éleveurs. Ce programme impulse des opportunités économiques aux jeunes limitant la migration vers la Libye ou les zones aurifères marquées par l’insécurité et le banditisme.

Pays/région Thème Période Budget
Tchad
Agriculture et sécurité alimentaire
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Développement agricole
Ressources en eau à usage agricole
Ressources en terres cultivables
01.10.2021 - 31.12.2026
CHF  17’200’000
Contexte Le Batha, le Wadi Fira et l’Ennedi ouest sont des provinces à vocation pastorale, concentrant plus de ¼ du cheptel tchadien. Situées à la limite du Sahara et du Sahel, ces provinces souffrent du déficit et de l’irrégularité pluviométrique. Les animaux s’abreuvent dans les rares points d’eau disponibles, entrainant parfois une surcharge sur certaines parties des terres déjà fragiles. Ces contrées situées entre 700 et 1’500km de N’Djamena souffrent aussi de la faiblesse de l’Etat, les services sociaux de base y sont défaillants. Les indicateurs sont des plus faibles du Tchad (ex taux d’accès à l’eau est de 5% quand la moyenne nationale est de l’ordre de 62%). Les jeunes abandonnent les collèges et lycées pour accompagner les hommes à la recherche de l’or en Libye. Faute de résultat, certains basculent dans le trafic de drogues, voire de mercenariat ou la lutte armée. Très peu des projets de développement y sont financés par les bailleurs de fonds. Dans le cadre de sa stratégie de coopération, la Suisse y réalise des programmes de « Gestion des Eaux de ruissèlement » et de Renforcement de l’élevage pastoral qui concourent à une adaptation aux changements climatiques par la réhabilitation et la protection des espaces pastoraux, à la promotion et au développement des opportunités économiques et à l’amélioration des conditions de vie et de travail des éleveurs ; et contribue ainsi à la préservation de la paix et la sécurité. 
Objectifs Améliorer les conditions de vie et la sécurité alimentaire des populations pastorales des régions de l’Ennedi Ouest, du Batha et du Wadi Fira.
Groupes cibles Les bénéficiaires finaux du programme sont surtout les petits éleveurs, qui séjournent l’essentiel de l’année dans leur terroir et ont une mobilité limitée, les femmes pour le développement des activités génératrices et les jeunes entrepreneurs /promoteurs de secteur d’élevage.  
Effets à moyen terme

-    La Gouvernance du Secteur Élevage est améliorée et les besoins des éleveurs sont mieux considérés dans les réflexions/plans/stratégies tant au niveau local, provincial, et national.

-    Les prestataires publics et privés améliorent l’accès des éleveurs aux services sociaux de base (santé, eau potable, éducation)

-    L’accès aux ressources naturelles et la sécurisation de la mobilité sont renforcés et gérées de manière concertée par les bénéficiaires.

-    La gamme des opportunités économiques dans l’élevage est élargie et offre de meilleurs services et des revenus supplémentaires.

Résultats

Principaux résultats attendus:  

-    Le réseau d’organisations d’éleveurs est élargi et renforcé pour assumer son rôle de porteur de voix des éleveurs et de plaidoyer.

-    Les ministères en charge de l’élevage et de l’hydraulique sont accompagnés pour un meilleur soutien au pastoralisme, une prise en compte des attentes et des besoins des éleveurs et une coordination des interventions dans le secteur de l’élevage.

-    L’entreprenariat privé (individuel, coopératif) engagé dans les activités à vocation pastorale dans le terroir des éleveurs est soutenu pour améliorer l’offre de services aux éleveurs.

-    Un système adapté de santé unique (humaine et animale) est promu et opérationnel dans les zones pastorales excentrées des centres urbains.

-    L’environnement pastoral est protégé et se restaure à travers la régénération assistée de la végétation.

-    Les éleveurs accèdent et gèrent de manière consensuelle et paisible les ressources (eau et pâturage).


Principaux résultats antérieurs:  

-    La réalisation et la réhabilitation de 78 puits pastoraux, de 15 mares et 685 km de couloirs a permis un meilleur accès à l’eau de plus de 150’000 ménages et l’ouverture de plus 7’000 km2 de nouveaux espaces de pâturage. Ceci a contribué à diminuer les pertes d’animaux, à réduire les distances de parcours, à retarder d’environ 3 mois la descente précoce vers les zones agricoles, et ainsi prévenir durablement, dans ces régions, les conflits liés aux divagations/destructions de champs.

-    Le taux d’adhésion des éleveurs aux unions a augmenté de 15% (contre 18% attendu). Certaines communautés non touchées par le projet ont créé, en se référant aux premières unions, sur leur propre initiative, leur propre mécanisme d’approvisionnement en intrants vétérinaires et/ou aliments pour le bétail. L’offre de services des organisations est appréciée des 3’173 membres (dont 1’635 femmes). Le taux de perte d’animaux est réduit de plus de 11% à 5% (objectif attendu 7%).

-    Grâce aux activités génératrices de revenus, les femmes membres des organisations ont épargné ou investi dans les petits ruminants en moyenne CHF 380 par campagne et ont créé des centres d’alphabétisation.

-    L’action pilote de santé unique (humaine et animale) a été lancée, ce système novateur s’appuie sur les systèmes déconcentrés de l’état. L’appui aux campagnes de vaccination a permis d’atteindre plus de 579'000 têtes de bétail (450'000 prévues). Les éleveurs se fient de plus en plus aux produits de leurs unions qu’ils utilisent et aux services décentralisés d’élevage.


Direction/office fédéral responsable DDC
Partenaire de projet Partenaire contractuel
ONG internationale ou étrangère
  • Other international or foreign NGO North


Autres partenaires
CA17 International assisté de CIRAD et l’ONG locale Cossocim.
Coordination avec d'autres projets et acteurs PASTOR, PRAPS, GERTS, ResEau, PADS, PROQUEB, FORMI
Budget Phase en cours Budget de la Suisse CHF    17’200’000 Budget suisse déjà attribué CHF    9’262’050 Projet total depuis la première phase Budget de la Suisse CHF   19’000’000 Budget y compris partenaires de projet CHF   36’000’000
Phases du projet Phase 3 01.10.2021 - 31.12.2026   (Phase en cours) Phase 2 01.07.2018 - 31.12.2021   (Active) Phase 1 01.03.2013 - 30.06.2018   (Active)