
En dix ans d’appui suisse, les collectivités de Koutiala ont pu contribuer à réduire la pauvreté au sein des communautés bénéficiaires. Elles se sont organisées en inter collectivité (un ensemble de 37 collectivités) pour dynamiser leur économie et offrir aux habitants de la zone un cadre de vie meilleur. Cette coopération entre l’ensemble des collectivités, soutenue par la Suisse, a amélioré la gouvernance locale. Aujourd’hui, plus de 60% des collectivités organisent des séances de redevabilité. Elles ont en commun réalisé 17 projets dont des aménagements hydroagricoles, des pistes rurales et des marchés. Les femmes et les jeunes ne sont pas restés en marge. Ils ont bénéficié de fonds pour mettre en place des entreprises locales (unités de transformation des produits agricoles, artisanales et de fabrication d’équipements agricoles). Par le biais du programme Sigida Kura, les producteurs ont aussi augmenté leurs revenus de 25%. Malgré ces progrès, Koutiala peine à tirer profit de son potentiel agropastoral. En effet, la région manque de ressources financières pour valoriser davantage ses superficies cultivables aménagées ainsi que l’accès aux marchés.
Des fonds en faveur des initiatives locales
L’inter collectivité « Miniankala kafo » mobilisera des ressources par le biais de taxes, impôts et redevances sur l’utilisation des ouvrages par les usagers. Ces derniers permettront d’augmenter de 50% les ressources des collectivités et de réaliser ainsi d’autres investissements de développement économique local. Aussi, elle gérera un fonds supplémentaire par le biais d’une institution bancaire et financera ainsi les initiatives des acteurs du secteur privé de la zone. Ces initiatives seront portées par des entreprises locales spécialisées dans les filières agro-sylvo-pastorales. Grâce au programme, 230 emplois permanents pourront ainsi être créés.
Une gestion concertée des ouvrages
Par ailleurs, l’inter collectivité travaillera à assurer une gestion et une utilisation équitable et pacifique des ouvrages réalisés. Elle tiendra des rencontres appelées « audits publiques » lors desquelles les acteurs locaux échangeront au sujet de la gestion courante de ces infrastructures. Cette activité vise à susciter chez les communautés et les élus plus de responsabilité dans le suivi et la gestion des affaires de la cité. Quant aux entreprises et exploitations agricoles, elles participeront à des formations techniques pour mieux s’organiser et renforcer leurs compétences techniques.