Dans le cadre du programme de coopération suisse 2021-2024, il est prévu de contribuer au renforcement d’une gouvernance locale participative et inclusive. Des instruments complémentaires de la DDC et du SECO seront utilisés pour établir les bases institutionnelles et les bonnes pratiques du financement public et pour assurer la redevabilité des institutions aux citoyennes et citoyens et au Parlement. Une attention particulière sera donnée au renforcement de la cohésion sociale, de la confiance des citoyennes et citoyens en les autorités et de la redevabilité politique et financière aux différents niveaux de la décentralisation. Pour mener à bien le processus de décentralisation dans lequel le pays s’est engagé, il faut également assurer l’accompagnement des instances centrales. La Suisse le fera par son dialogue politique sur la décentralisation, mais aussi par son appui au système de redevabilité. La Suisse mettra l’accent sur l’intégration de l’éducation civique moderne dans les systèmes de formation primaire et secondaire et un appui initial à la promotion de la culture du débat politique avec les jeunes comme premier public cible.
La Suisse soutient également la Tunisie dans ses efforts de prévention de l’extrémisme violent (PEV) par le biais d’une approche double de promotion d’une culture du dialogue inclusif et de la cohésion sociale et de soutien aux réformes du secteur sécuritaire promouvant un changement de paradigme vers une sécurité respectueuse des droits humains. La Commission nationale de lutte contre le terrorisme et le Ministère de l’intérieur, ainsi que les autorités locales sont les principaux partenaires publics, au côté d’une large gamme d’ONG locales et internationales. Des recherches spécifiques permettront de comprendre davantage les facteurs déterminants de l’extrémisme violent, de cibler les mesures en conséquence, et par exemple d’identifier comment le système de formation professionnelle peut contribuer à la PEV. Un projet spécifique de prévention de la violence faite aux femmes sera initié au début du cycle pour répondre à l’importance du phénomène, qui s’accentue avec les crises sociale et économique provoquées par le COVID-19.
Enfin, la promotion de la culture est une ligne d’action que la Coopération suisse poursuit en raison de son importance pour la compréhension interculturelle, la liberté d’expression, la culture de paix et l’identité des peuples.