Signature de l’accord de projet de financement du nouveau Programme d’Appui aux Initiatives dans le secteur de l’Elevage et à la cohésion sociale (PAIE-COSO)

Communiqué de presse, 07.03.2023

La Suisse accompagne le Bénin pour renforcer la contribution de l’élevage à la croissance économique et réduire les risques de fragilité, de conflit et de violence dans le pays.

Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Economie et des Finances, M. Romuald Wadagni et le Chef de coopération internationale a.i. de la Suisse au Bénin, M. Björn Schranz paraphant l’accord de financement du Programme d’Appui aux Initiatives dans le secteur de l’Elevage et à la cohésion sociale (PAIE-COSO)
Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Economie et des Finances, M. Romuald Wadagni et le Chef de coopération internationale a.i. de la Suisse au Bénin, M. Björn Schranz paraphant l’accord de financement du Programme d’Appui aux Initiatives dans le secteur de l’Elevage et à la cohésion sociale (PAIE-COSO) © Coopération suisse au Bénin

Cotonou, le 3 mars 2023: le Gouvernement de la République du Bénin, représenté par le Ministre de l’Economie et des Finances, M. Romuald Wadagni, Ministre d’Etat, et la Confédération suisse, représentée par le Chef de coopération internationale a.i. de la Suisse au Bénin, M. Björn Schranz, ont signé l’accord de financement du Programme d’Appui aux Initiatives dans le secteur de l’Elevage et à la cohésion sociale (PAIE-COSO) d’un montant global de 3,3 milliards FCFA (CHF 5'500'000) sur une période de trois ans (2023-2025). La signature de cet accord vient en complément de cinq autres accords de projet signés récemment pour le financement des nouvelles phases de programmes dans les trois domaines d’intervention de la Coopération suisse au Bénin.

L’objectif général du programme est de renforcer la contribution du sous-secteur de l’élevage à la croissance économique et réduire les risques de fragilité, de conflit et de violence au Bénin.

De façon spécifique, il s’agit de contribuer à des productions animales par la transformation des systèmes d’élevage dans un environnement sécurisé.

Dans un contexte où la compétition autour de l’exploitation des ressources naturelles cause des tensions intercommunautaires, à risque d’être instrumentalisées par l’extrémisme violent, le gouvernement du Bénin a initié des réformes pour améliorer la productivité liée à l’élevage et mieux gérer l’espace pastoral. Le nouveau Programme d’appui aux initiatives dans le secteur de l’élevage et à la cohésion sociale (PAIE-COSO) de la Suisse est une contribution au Programme de Sédentarisation des Ruminants (PSR) du Haut-Commissariat à la Sédentarisation des Eleveurs (HCSE). Cette contribution vise à renforcer la cohésion sociale par le renforcement des mécanismes de concertation, et à piloter un modèle de gestion spatiale pour une meilleure productivité et une mobilité pastorale réduite.

Les effets attendus du PAIE sont ainsi résumés:

  1. Les ressources pastorales sont gérées de façon rationnelle dans un environnement sécurisé;
  2. Les éleveurs ont un meilleur accès au foncier, au financement agricole et à d’autres services;
  3. Les infrastructures agropastorales et sociocommunautaires au profit des agro-éleveurs sont renforcées;
  4. La productivité et la production des espèces bovines, ovines et caprines sont améliorées, et les activités économiques de la population cible (jeunes et femmes) sont diversifiées.

Le programme sera piloté par le HCSE en lien avec le programme de cohésion sociale de la banque mondiale. En dehors de la composante nationale qui se focalise sur le cadre législatif et règlementaire et son opérationnalisation, une composante territoriale dans les quatre départements du nord Bénin vise la réalisation de 6 modules, équivalent à un aménagement spatial pour environ 27'000 personnes et 66'000 têtes de bovins.

Ce programme touche:

  • les exploitations familiales agro-pastorales et leurs organisations qui sont au cœur des enjeux de la transhumance/sédentarisation en se concentrant sur des actions qui réduisent leur vulnérabilité et renforcent leur accès aux ressources et facteurs de production avec un accent particulier sur les jeunes et les femmes;

  • les communautés locales en général afin de promouvoir les relations intercommunautaires et les communautés peulhs en particulier pour s’assurer de « ne laisser personne de côté », puisque la stigmatisation et l’exclusion de ces communautés du processus de prise de décisions et de gouvernance est l’une des causes profondes de l’instabilité dans la région et de la faible performance du sous-secteur de l’élevage;
     
  • les institutions de gestion des questions d’élevage et de transhumance/sédentarisation (notamment le HCSE et les organes de gestion aux niveaux départemental et communal, par le renforcement de leurs capacités institutionnelles et opérationnelles pour renforcer la performance du sous-secteur de l’élevage et réduire les risques de fragilité, conflit et violence;

  • Les exploitations familiales agro-pastorales et leurs organisations qui sont au cœur des enjeux de la transhumance en se concentrant sur des actions qui réduisent leur vulnérabilité et renforcent leur accès aux ressources et facteurs de production avec un accent particulier sur les jeunes et les femmes.