Facilitation de l'accès aux opérations humanitaires dans les zones de conflits en RDC

Contexte institutionnel : Les partenariats de la Coopération Suisse avec INSO et le FONGI existent depuis plus de huit ans sur la base de propositions individuelles. Cette première phase d’une nouvelle entrée en matière rassemble ces partenariats individuels sous une seule proposition de crédit avec l’objectif de faciliter l’accès humanitaire.

Contexte sécuritaire : L’accès à l’information et aux services administratifs plus efficaces pour les ONG reste un défi pour les opérations humanitaires. Les acteurs humanitaires sont confrontés à des problèmes d'accès (sécuritaire, administratif et logistique) et à une coordination insuffisante entre les acteurs, ce qui réduit l'impact de l'aide humanitaire. Avec la prise des villes de Goma et Bukavu, l’environnement opérationnel pour les ONG s’est forcément dégradé, en raison de la détérioration de la situation sécuritaire et de la déconnexion avec la capitale Kinshasa. Des incidents sécuritaires continuent d’être enregistrés à l’est de la RDC, touchant les membres d'organisations non gouvernementales (ONG) et d'agences des Nations unies. Ces incidents sont principalement d'ordre économique (enlèvements, vols, détournements de voitures, actes d'intimidation, etc.). Un grand nombre d'incidents visant les sites de déplacés par des milices armées ont été enregistrés dans la région d'Ituri. Au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, les conflits se multiplient avec la montée en puissance des ADF et du M23.

Les groupes cibles directs du projet sont :

142 ONG internationales membres d'INSO et FONGI, dont 4 agences des Nations unies (UNOCHA, UNDSS, UNHAS et UNICEF) et 7 donateurs (dont la Suisse) ;

500 ONG nationales membres du CONAFOHD ;

Les autorités locales, provinciales et nationales.

Les groupes cibles indirects du projet sont :

Les populations affectées par les crises et bénéficiaires des actions des ONG.

Des informations, analyses et conseils crédibles et fiables en matière de sécurité sont fournis aux ONG, afin de renforcer leurs capacités en matière de sécurité et de gestion de crise (INSO) ;

Le soutien aux ONG pour leur participation aux mécanismes de coordination avec les différentes parties prenantes, notamment le gouvernement, ainsi que les interactions avec les autorités « de facto », dans le respect des principes humanitaires, est renforcé afin de pouvoir plaider plus efficacement pour la mise en oeuvre des projets (FONGI) ;

La visibilité et la réputation des ONG nationales et de leurs actions sont augmentées, leur participation au système humanitaire est améliorée grâce au renforcement de leur leadership et de leur capacité à mobiliser des ressources (CONAFOHD) ;

Les synergies et la coordination entre les acteurs locaux, nationaux et internationaux sont consolidées, entraînant des actions conjointes qui peuvent améliorer l’impact des opérations humanitaires et réduire les défis d’accès (FONGI et CONAFOHD).

Principaux résultats attendus:  

INSO : 360 rapports et alertes sécuritaires partagés aux membres, 780 tables rondes sur la sécurité et la sûreté organisées, 36 briefings d'orientation des membres, et 89 rapports d’analyses régionales sont fournies aux ONG membres.

FONGI : 85 % des organisations sont satisfaites de l'action du forum, 75% d'actions de plaidoyer sont prises en compte, 75% de contraintes d'accès sont suivies, 60 demandes de soutien administratif (informations et conseils juridiques) sont répondues, et 30 réunions de coordination dédiées aux contraintes d'accès ont lieu au cours du projet.

CONAFOHD : Le niveau de participation et coordination des ONG nationales est amélioré, 6 groupes de travail et initiatives de coordination sont mis en place, 36 partenariats sont établis avec les acteurs clés pour renforcer les opérations d’aide, et 12 forums organisés pour renforcer la coordination et résoudre les défis d’accès.

Principaux résultats antérieurs:  

INSO : fourniture des services réguliers (analyses et conseils sécuritaires) aux ONG: 2’406 flash alertes et 349 rapports de sécurité, 1’034 services d’orientation sécuritaire et de soutien d’accès humanitaires offerts aux acteurs humanitaires, 53 sessions de formation dispensées à 660 membres du personnel des ONG, 5 tables rondes régionales sur la sécurité organisées, et 10 rapports régionaux/ spéciaux établis. Création du groupe de travail sur l’accès humanitaire en RDC, conjointement avec divers partenaires.

FONGI : des services d’assistance juridique pour surmonter les obstacles administratifs (visa, arrêtés interministériels, taxes, etc.) ont été fournis à 130 ONG internationales et 95 ONG nationales, facilitation de dialogues stratégiques par des cadres formels et informels, contribution à la collaboration entre les ONG nationales et internationales en renforçant l’accès aux services et formations pour les ONG nationales.

CONAFOHD : Renfoncement de la coordination et représentation des ONG nationales ; accroissement de l’influence des ONG nationales des actions conjointes de plaidoyer, organisation de conférences ayant permis d’avancer le processus de la localisation de l’aide et le repositionnement des partenaires locaux, renforcement de la collaboration INSO et FONGI pour anticiper les défis d’accès humanitaires sur le terrain.