La Suisse accompagne la formation professionnelle rurale


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Actualités locales, 24.03.2016

Au Niger, 1,5 millions de jeunes, en majorité du milieu rural, sont déscolarisés ou non scolarisés. Depuis 2011, le bureau de la coopération suisse au Niger accompagne l’insertion socio-professionnelle de ces jeunes à travers des formations professionnelles adaptées aux besoins des populations et de l’économie dans les régions de Dosso et de Maradi. Le programme de formation professionnelle rurale (FOPROR) contribue ainsi au développement socioéconomique et améliore la sécurité alimentaire des populations concernées.

Aminou Sahirou © DDC Niger
Aminou Sahirou

Aminou Sahirou est exploitant agricole au village de Roubassaou dans la région de Maradi. Agé de 28 ans il est marié et père de 4 enfants. 

" Grâce au FOPROR j’ai bénéficié de formations en techniques maraichères et en alphabétisation au site de formation intégrée pour l'agriculture de mon village. Les compétences que j’ai acquises m’ont permis de m’installer à mon compte comme exploitant agricole, de produire toute l’année, de rompre avec mon passé de travailleur migrant saisonnier au Nigeria, et aussi de mieux suivre l’éducation de mes enfants. Avec les revenus tirés de mon exploitation, j’arrive aujourd’hui à subvenir aux besoins de ma propre famille. "

Zakari Yaou Saidou est quant à lui mécanicien motos à Maradi, la capitale économique du Niger. Après une formation de 18 mois en mécanique, mise en oeuvre par le programme FOPROR, il s'est installé à son propre compte avec le soutien de son maître d'apprentissage.

Aujourd’hui, à 25 ans, il gère son atelier en toute autonomie et satisfait ses clients par ses bons diagnostics et ses services de qualité. 

À travers  le FOPROR, la DDC s’engage pour renforcer le système éducatif au Niger. Différentes structures de formation décentralisées ont été créées et renforcées : les SIFA (agriculture et machinerie rurale) et les centres de formation en développement communautaire (mécanique, menuiserie, couture et cuisine). La DDC finance les infrastructures, l’équipement et l’élaboration de nouveaux cursus et leur gestion par les collectivités territoriales. 

Comme Aminou et Zakari, 7000 jeunes femmes et hommes ont entamé une formation depuis 2013. Ils seront 20'000 d’ici 2020.

Les ministères en charge de l’éducation et de la formation professionnelle ont renforcé la portée de ces dispositifs, en les intégrant dans les politiques nationales. De ce fait l’effet levier  attendu pour l’extension des dispositifs à l’échelle du pays et la formation d’un très grand nombre de jeunes ruraux est le défi de la prochaine phase qui débutera en 2017.