Programme de Renforcement du Système Éducatif Nigérien (PRESEN)


Ce programme promeut le droit à l’éducation au Niger et vise à garantir l’accès et le maintien d’une éducation de qualité pour les enfants de 7 à 16 ans dans les zones de crise. Ceci se fera d’une part en apportant des réponses aux besoins éducatifs des enfants dans les régions de crise (Maradi, Tillabéry, Tahoua et Diffa), d’autre part en renforçant les capacités des comités de gestion décentralisés des écoles à travers des organisations non gouvernementales.

Pays/région Thème Période Budget
Niger
Education
Aide d'urgence et protection
Politique d'éducation
Protection, accès & sécurité
Enseignement primaire
Facultés quotidiennes de base
01.06.2023 - 31.12.2028
CHF  6’725’000
Contexte Depuis juillet 2023, le Niger traverse une période d’incertitude consécutive au coup d’État militaire. La charte de la transition proposée lors assises nationales tenues du 15 au 20 février 2025 a fixé la durée de la transition à 5 ans. Les conseils municipaux et régionaux ont été dissous, les collectivités régionales supprimées et ce sont des administrateurs délégués qui dirigent les communes. Bien que ceci ait un impact sur certains aspects de la gouvernance, l’éducation demeure une priorité nationale et la gestion décentralisée du secteur n’est pas remise en question. Le système éducatif nigérien est confronté aux défis de l’accès et de la qualité, avec une forte disparité entre les milieux rural et urbain. L’accès à l’école primaire obligatoire (taux brut de scolarisation) s’est légèrement amélioré de 2021 à 2023, mais reste très faible en milieu rural (68,5 % des enfants fréquentent l’école), surtout pour les filles (seulement 51 % de filles en zone rurale). On note 47,9 % d’élèves dont 45,2 % de filles à l’école obligatoire seulement qui arrivent en 6ᵉ année. La jeune fille subit plus de contraintes à intégrer le système éducatif et à y rester longtemps. Le système éducatif est encore plus éprouvé par des crises d’origine sécuritaire et climatique. 779 écoles sont toujours fermées dans les régions de crise impactant des milliers d’enfants. Les besoins augmentent tandis que les moyens et la coordination pour les réponses d’urgence sont insuffisants. Les récentes inondations de 2024 ont impacté 5’520 classes et 139’460 élèves dans le pays, ce qui a entraîné le report d’un mois de la rentrée scolaire. Les enfants de 7 à 16 ans, la frange la plus importante de la population, sont les plus vulnérables (besoin de protection) et sont les plus touchés par les situations sécuritaires et les impacts du changement climatique. Les investissements dans le secteur sont essentiellement réalisés à travers le fonds commun sectoriel pour l’éducation (FCSE)1, auquel la Suisse contribue depuis 2018. Le financement du secteur reste difficile depuis le retrait ou la suspension de financement de plusieurs partenaires de l’éducation, dont le Luxembourg, l’Union européenne, la Norvège et tout récemment l’USAID. La Suisse est cheffe de file des partenaires techniques et financiers (PTF) du secteur de l’éducation depuis février 2024.
Objectifs Améliorer la qualité de l’éducation pour les enfants affectées par les conflits et les effets du changement climatique.
Groupes cibles
  • 545’020 (dont 249’652 de filles) enfants de 7 à 16 ans déplacés internes, refugiés et populations hôtes
  • 4000 enseignant-es (50% de femmes)
  • 240 structures communautaires de gestion de l’école (aux niveaux commune et école)
Effets à moyen terme
  1. Les enfants touchés par les crises sécuritaires et les impacts du changement climatique ont accès à une éducation inclusive et de qualité.
  2. Les infrastructures et ressources pédagogiques sont améliorées dans les écoles en zone de crise.
Résultats

Principaux résultats attendus:  

  1. Les enfants, particulièrement les filles (scolarisés, déscolarisés précoces, déplacés internes, refugiés) affectés par les crises sécuritaires et les impacts du changement climatique bénéficient d’un environnement sûr et protecteur.
  2. Les comités de gestion des établissements scolaires (commune et village) réalisent et cofinancent des actions pour la continuité éducative en faveur des enfants en zone de crise.
  3. Le dialogue et la coordination des interventions dans le secteur de l’Éducation sont renforcés aux niveaux national et régional par l’intermédiaire du FCSE, du Cluster Éducation et les Groupes de travail Éducation (GTE).
  4. Les financements en faveur de l’Éducation en situation d’urgence (ESU) sont accrus dans le FCSE.


Principaux résultats antérieurs:  

  • La continuité éducative a été assurée de 2014 à 2023 pour 145’020 élèves dont 65’896 Filles (populations hôtes, déplacés et réfugiés) grâce à la prise en compte des situations d’urgence.
  • La responsabilisation des communautés à la base a accru les capacités de prise en main des questions éducatives par les faitières des comités de gestion des écoles.
  • La Suisse a contribué à la création en 2018 du FCSE couvrant tout le pays. Cet outil aligné aux procédures de l’Etat renforce les capacités de gestion décentralisée de l’éducation par les acteurs du système (80% des ressources sont transférées en régions).


Direction/office fédéral responsable DDC
Partenaire de projet Partenaire contractuel
Secteur privé
Institution étatique étrangère
Organisme des Nations Unies (ONU)
  • National State Institute North
  • Sectreur privé étranger Sud/Est
  • Sub-National State SouthEast
  • Fonds des Nations Unies pour l’enfance


Coordination avec d'autres projets et acteurs FCSE, Programmes DDC (GWANI, KARIA, PRAQUE, PEAJ, EJRM, PACT, PAO2P), Education Cannot Wait (ECW), GPE/PME, Banque Mondiale
Budget Phase en cours Budget de la Suisse CHF    6’725’000 Budget suisse déjà attribué CHF    73’757 Budget y compris partenaires de projet CHF    110’557’698 Projet total depuis la première phase Budget de la Suisse CHF   75’000 Budget y compris partenaires de projet CHF   27’500’000
Phases du projet Phase 1 01.06.2023 - 31.12.2028   (Phase en cours)