27.06.2015

Discorso del Consigliere federale Didier Burkhalter all'Assemblea dei delegati del PLR. I liberi radicali (Svizzera), Amriswil – Fa stato la versione orale

Oratore: Didier Burkhalter

Mesdames et Messieurs, et chers Amis

Zunächst einmal: ich bin wirklich froh, heute mit Ihnen allen hier zu sein. Ich bin vor allem froh, mit Ihnen für die Schweiz, für unser Land zu kämpfen; für eine Schweiz des Fortschritts; pour une Suisse qui aime le progrès par l’innovation.

L’amour de l’innovation, c’est l’une des grandes forces de la Suisse. Il y a beaucoup de forces, mais celle-là est décisive.

Notre parti, les gens qui lui ont donné corps, qui lui donnent vie aujourd’hui et qui lui donneront son énergie demain, toutes les personnes qui se sentent radicalement libérales : ce parti et ces personnes ont fait la Suisse, depuis plus d’un siècle et demi, génération par génération ; et ils veulent la faire, encore et encore, avec passion. C’est pourquoi notre parti aime l’innovation ; c’est pourquoi  notre parti a choisi de lui consacrer du temps – ce temps que l’on voit comme une construction -  aujourd’hui mais surtout dans la vie de tous les jours.

Notre parti aime l’innovation, qui vient compléter la liberté et la cohésion. Freiheit – Gemeinsinn – Fortschritt ; liberté – cohésion – innovation. Autrement dit : respirer – rassembler – vouloir.

Il faut en effet respirer la liberté, il faut rassembler les forces et il faut vouloir l’innovation pour faire progresser un pays.

Un pays, c’est un projet commun ; c’est un coup de cœur permanent ; c’est aussi une capacité commune de franchir des étapes, de traverser des épreuves. Cette semaine, et tout spécialement ces derniers jours et ces dernières heures, on a ressenti – dans le pays et autour de lui – l’importance croissante que prennent deux grands enjeux, deux grandes incertitudes de l’avenir : l’Europe et la sécurité internationale.

D’abord l’Europe.

Alors que l’Union européenne cherchait la catharsis dans une tragédie grecque, notre pays a confirmé, clarifié et accéléré sa volonté.

Mesdames et Messieurs, et chers amis, rappelons-nous : l’année dernière, lors de ce fameux 9 février, la Suisse s’est retrouvée, apparemment, en deux moitiés. La responsabilité politique depuis lors, c’est de montrer que l’avenir du pays n’est pas dans les divisions, mais dans la cohésion.

Mercredi, c’est ce que le Conseil fédéral a montré. Il a confirmé son objectif principal : nous voulons mieux maîtriser la migration et moderniser la voie bilatérale; die Zuwanderung besser kontrollieren und den bilateralen Weg stärken : der Bundesrat setzt genau den Auftrag der Bevölkerung um.

Mercredi dernier, le Conseil fédéral a aussi confirmé l’opportunité de poursuivre les pourparlers engagés avec la Commission européenne sur l’application de la libre circulation des personnes. Nous avons pris acte des options en discussion et nous voulons passer à une étape suivante – et de préférence à une vitesse supérieure.

Nous voulons non seulement approfondir les options, mais les élargir, y associer davantage les Etats-membres, et en particulier nos pays voisins. Nos voisins : il ne s’agit pas de croire que leur soutien va venir automatiquement ; il s’agit de tenir compte d’intérêts convergents. Ces intérêts sont réels et forts : les échanges commerciaux entre la Suisse et le seul Land du Bade-Wurtemberg, juste sur l’autre rive de ce lac, sont tout simplement impressionnants ; la valeur des échanges entre le Bade-Wurtemberg et la Suisse est la même que celle de la relation commerciale entre la Suisse et les Etats-Unis ! Elle est aussi égale à tous les échanges de la Suisse avec le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du sud, réunis…

Les intérêts convergents de la Suisse et des régions voisines sont donc économiques, mais aussi sociaux, humains. Près de 300'000 frontaliers trouvent un emploi dans notre pays, y apportent leurs compétences, leur cœur à l’ouvrage et y reçoivent un salaire. La politique doit être au service du peuple : nous devons- Suisse et UE, Suisse et pays voisins - trouver une solution qui tienne compte de l’ensemble de ces réalités humaines.

Et puis, mercredi, le Conseil fédéral a fait ce que l’on fait aussi, parfois, dans un match de football : il a accéléré le mouvement et ouvert le jeu. Il a décidé de mettre sur pied une nouvelle structure de négociation, avec un négociateur en chef : une structure qui, tout en respectant la diversité des discussions et des thèmes, permette une véritable vision globale avec davantage de place pour des avancées et des solutions, plutôt que de laisser le champ libre pour les blocages.

En fait, il est juste d’ouvrir le jeu parce que beaucoup de choses sont liées. Par exemple, une solution pour la libre circulation des personnes  devra inclure la question de la Croatie ; un résultat positif en la matière sera vraisemblablement une condition pour conclure les négociations sur le nouveau cadre institutionnel de la voie bilatérale ; ce cadre institutionnel sera à son tour décisif pour ouvrir une perspective de nouveaux accords d’accès au marché, l’électricité ou les marchés financiers par exemple.

Par ailleurs, la solution à trouver pour la libre circulation des personnes doit permettre de rouvrir la participation pleine et entière de la Suisse aux grands programmes de recherche européens, ce qui est dans l’intérêt de la Suisse mais aussi de l’ensemble du continent, compte tenu de la qualité mondiale de l’innovation dans notre pays.

Et puis, une solution pour la libre circulation des personnes passe aussi par une discussion sur le renouvellement de la contribution de notre pays à l’élargissement.

Liberté – cohésion – innovation ; respirer, rassembler et vouloir : c’est aussi de cela qu’il s’agit ici. Mercredi, le Conseil fédéral a encore marqué sa volonté en clarifiant l’agenda : cet été, nous déciderons  de la nouvelle structure de négociation ; cet automne, nous aurons le résultat de l’approfondissement des options pour la libre circulation des personnes et le résultat de la procédure de consultation sur le projet de loi concrétisant le nouvel article constitutionnel voulu par le peuple l’an passé. Et puis, au début de l’année 2016, le Conseil fédéral veut soumettre un projet d’ensemble au Parlement. Et à la fin c’est le peuple qui aura le dernier mot.

L’Europe a donc marqué la semaine qui se termine, la sécurité internationale aussi ; ou plutôt l’insécurité internationale. Hier, en France, puis juste après en Tunisie, la terreur a rattrapé des vies pour les effacer. Le même jour elle a aussi frappé violemment au Koweït, en Somalie et en Syrie.

Une ceinture de feu borde l’Europe à l’Est et au Sud : en Ukraine, en Syrie et en Irak, en Libye, au Yémen, au Sahel. L’une des principales responsabilités d’un grand parti suisse est de contribuer à assurer la sécurité du pays. Cette sécurité helvétique passe aussi par l’amélioration de la stabilité autour de nous. C’est dans notre intérêt aussi de renforcer les perspectives de la jeunesse déboussolée dans d’autres régions du monde, comme au Mali ou au Nigeria ; c’est dans notre intérêt de déployer notre aide humanitaire, pour aider les réfugiés de la guerre qui se trouvent dans les pays proches des foyers de crise, comme au Liban ou en Jordanie. C’est aussi dans l’intérêt de la Suisse économique qu’il faut donner ces coups de pouce décisifs pour que les différences se réconcilient dans des pays comme le Myanmar ou le Sri Lanka.

Et puis, c’est dans nos valeurs, dans notre spécificité helvétique, que l’on peut puiser pour agir en faveur de notre monde. Toujours durant cette semaine, alors que les combats s’intensifiaient aux abords de Donetsk, à l’est de l’Ukraine, un second convoi suisse (après celui du mois de mai) a réussi à passer pour livrer des produits permettant de faire de l’eau potable pour 3,5 millions de personnes pendant plusieurs mois. Ces personnes se trouvent des deux côtés de la ligne de contact ; la Suisse aide indépendamment du camp dans lequel ces hommes, femmes et enfants se trouvent.

Si le convoi suisse a pu passer, c’est grâce à la volonté de celles et ceux qui se sont engagés concrètement. Mais c’est aussi grâce à la crédibilité de la Suisse ; grâce à la reconnaissance de notre drapeau qui flottait sur chaque camion. Notre pays est neutre, solidaire et responsable ; et cela se sait.

Mesdames et Messieurs, et chers amis,

Un pays, c’est un coup de cœur permanent. Il faut garder ce coup de cœur pour nos valeurs de neutralité, de solidarité et de responsabilité. Ce sont ces valeurs d’impartialité reconnue, d’aide concrète et d’engagement dans les causes internationales – qui sont les meilleurs atouts pour la sécurité de la Suisse et des Suisses dans le monde en bouillonnement d’aujourd’hui.

Et ces valeurs, chacun d’entre nous peut – dans l’intérêt du pays – les respirer, les rassembler et les vouloir.


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Ultima modifica 29.01.2022

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