30.09.2015

New York, 30.09.2015 - Discorso del Consigliere federale Didier Burkhalter in occasione della settantesima sessione dell'Assemblea generale dell'ONU (Manifestation de haut niveau organisée par le Secrétaire général) - Fa stato la versione orale

Oratore: Didier Burkhalter; Rappresentante svizzero all’ONU

Monsieur le Secrétaire Général,
Mesdames et Messieurs,
Chers collègues,

Mon pays, la Suisse, a un taux d’immigration parmi les plus élevés au monde. Plus d’un quart de la population suisse est née à l’étranger.  La Suisse est une destination de choix pour les travailleurs Européens – une personne sur dix qui profite de la libre circulation des personnes en Europe se rend en Suisse. Les migrants soutiennent notre croissance économique tout en apportant un enrichissement culturel à notre société. En même temps, cette immigration soulève aussi un certain nombre de défis. La Suisse y répond d’une part par des mesures nationales visant à mieux encadrer l’immigration ; d’autre part, elle souhaite le faire par une coopération internationale renforcée.

Mais la migration n’est pas toujours une question de choix. Ni pour ceux qui sont contraints à quitter leur pays, ni pour ceux qui les reçoivent. Depuis la création de l’ONU il y a 70 ans, il n’y a jamais eu autant de personnes en fuite qu’aujourd’hui. Nous avons une responsabilité morale et légale d’accueillir dans la mesure du possible les personnes qui fuient des situations de conflits ; des personnes persécutées du fait de leur race, de leur religion ou de leur appartenance à un certain groupe social ou de leurs opinions politiques. Les chiffres sont impressionnants, le seul conflit en Syrie a fait fuir hors du pays au moins 5 millions de femmes, d’hommes et d’enfants. Face à cette crise, nous devons donner une triple réponse, coordonnée au niveau internationale : une réponse politique, une réponse humanitaire et une réponse migratoire.

1. Premièrement, il faut s’attaquer à la racine du problème : la guerre. La Suisse soutient avec énergie les efforts déployés par l’envoyé spécial de l’ONU, M. de Mistura, pour encourager les discussions thématiques parallèles au sein des groupes de travail syriens. Nous soutenons l’ONU dans sa recherche d’une solution politique à la crise syrienne. Nous continuerons sur cette voie, en mettant à disposition des experts, une aide logistique et des ressources financières en fonction des besoins, aussi longtemps que cela sera nécessaire.

2. Deuxièmement, une réponse humanitaire. la Suisse a récemment augmenté l’aide humanitaire qu’elle fournit en Syrie et dans les pays voisins à 250 millions de dollars. Cette aide vise à soutenir des projets en Syrie, en Irak ainsi que sur les itinéraires de transit de l’espace méditerranéen. D’autres mesures ont été prises pour combattre les passeurs et trafiquants, pour soutenir les pays de transit dans les Balkans et pour coopérer avec les pays d’origines, de transit et d’accueil dans d'autres régions du monde. Nous avons une responsabilité de solidarité face à ces millions de personnes qui sont contraintes à la fuite.

3. Troisièmement, une politique d’accueil basée sur la tradition humanitaire de la Suisse. Actuellement, la Suisse héberge déjà depuis un certain temps des réfugies syriens sur son territoire. Nous avons décidé le printemps dernier d’en accueillir davantage, particulièrement les personnes les plus vulnérables provenant de ce pays. Et tout récemment, la Suisse s’est engagée à accueillir une partie des réfugiés qui se trouvent dans des pays voisins de l’Union européenne afin d’apporter ainsi une nouvelle contribution à une démarche commune de solidarité en Europe.

Monsieur le Secrétaire Général

Répondre aux besoins urgents est nécessaire, mais il faut aussi travailler aux conditions structurelles d’un monde prospère et stable. En conclusion, je voudrais souligner l’importance du Programme de développement durable à l’horizon 2030 pour la thématique de la migration. Certes, la situation actuelle requiert des réponses immédiates. Mais nous devons aussi avoir une vision à long terme : Créer les conditions structurelles pour que la migration se fasse dans un environnement sûr et régulier ; respecter et faire respecter les droits de l’homme de tous les migrants, mais aussi  encourager l’avènement de sociétés pacifiques et ouvertes. L’agenda 2030 nous offre cette vision à long terme, c’est à nous de le mettre en œuvre.


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Ultima modifica 29.01.2022

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