Situation au Proche-Orient

Les hostilités se poursuivent au Proche-Orient depuis l'attaque terroriste du Hamas du 7 octobre 2023, que la Suisse condamne avec la plus grande fermeté. La Suisse est préoccupée par le nombre élevé de victimes civiles. Le risque d'une extension régionale du conflit est réel. La Suisse s'engage en faveur d'une désescalade régionale, d'un retour au dialogue et d'une amélioration de la situation humanitaire. Elle appelle toutes les parties à respecter le droit international humanitaire et à protéger la population civile. Toutes les nouvelles dans le Ticker.

Carte montrant le Proche-Orient.

Proche-Orient: la Suisse condamne les actes terroristes du Hamas et s'engage pour l'amélioration de la situation humanitaire. La Suisse appelle toutes les parties à respecter le droit international humanitaire et à protéger les civils. © DFAE

Pour toute assistance supplémentaire et en cas d'urgence, les ressortissants suisses concernés peuvent s'adresser aux ambassades de Suisse à Tel Aviv (Israël) et à Beyrouth (Liban) ou à la Helpline du DFAE à Berne (24 heures sur 24 au +41 800 24 7 365 / 0 800 24 7 365 ou par e-mail à helpline@eda.admin.ch).

Position du Conseil fédéral sur le conflit au Proche-Orient

Le Conseil fédéral condamne «sans appel les attaques terroristes menées par le Hamas depuis le 7 octobre et demande la libération immédiate de tous les otages». Il reconnaît «le droit d’Israël d’assurer sa défense et sa sécurité et rappelle que le droit international humanitaire doit être respecté par toutes les parties». Le droit international humanitaire tient compte des besoins légitimes d’un État, tels que la sécurité et la nécessité militaire, mais il doit être respecté par toutes les parties sans exception. Les violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme doivent faire l’objet d’enquêtes et leurs auteurs doivent être tenus responsables.

«Les conséquences humanitaires du conflit armé au Proche-Orient sont dramatiques en Israël, dans le Territoire palestinien occupé et dans les pays voisins concernés», explique le Conseil fédéral. Depuis le 7 octobre 2023, des milliers de civils ont perdu la vie. Face à cela, il est essentiel que toutes les parties assument leurs obligations dans le cadre du droit international humanitaire et permettent un accès rapide, sûr et sans entrave de l’aide humanitaire à Gaza. «La mise en place de pauses ou trêves humanitaires sont nécessaires pour garantir l’accès de l’aide et répondre aux besoins de la population», souligne le Conseil fédéral.

Selon la Stratégie MENA 2021-2024 du Conseil fédéral, une solution durable au conflit au Proche-Orient ne peut être atteinte que par des moyens pacifiques. Ceci sur la base d’une solution à deux États négociée par les deux parties: deux États démocratiques, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans la paix et à l’intérieur de frontières sûres et reconnues.

26.11.2024 – La Suisse salue l'annonce d'un cessez-le-feu au Liban

La Suisse salue l'annonce d'un cessez-le-feu au Liban. L'accord entre Israël et le Hezbollah se base sur la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU de 2006, qui exige depuis lors la cessation complète des hostilités par le Hezbollah et Israël. La Suisse appelle les parties à mettre en œuvre l'accord dans son intégralité. Les souffrances de la population civile doivent prendre fin.

La Suisse appelle toutes les parties à respecter le droit international et à donner la priorité à la diplomatie pour une désescalade dans toute la région. Un cessez-le-feu à Gaza, la libération immédiate et inconditionnelle des otages et l'augmentation de l'aide humanitaire sont également nécessaires de toute urgence.

22.11.2024 – Le Conseil fédéral informe les commissions de politique extérieure du Parlement sur les conséquences juridiques des lois de la Knesset sur l'UNRWA

Le 28 octobre 2024, le Parlement israélien, la Knesset, a adopté deux lois visant à empêcher le travail de l'UNRWA dans le Territoire palestinien occupé. En vue de l'examen des trois motions de l'UNRWA par la Commission de politique extérieure du Conseil des États le 21 novembre 2024, le Conseil fédéral a chargé la Direction du droit international public (DDIP) du DFAE de rédiger, en collaboration avec la Division MENA et la DDC, un rapport succinct sur les conséquences des lois israéliennes en matière de droit international public, d'aide humanitaire et de politique. Ce rapport a été porté à la connaissance du Conseil fédéral le 13 novembre, puis transmis aux commissions de politique extérieure du Conseil national et du Conseil des États.

Le rapport conclut que les lois israéliennes relatives à l'UNRWA sont en grande partie incompatibles avec les obligations d'Israël en matière de droit international, notamment avec la Charte des Nations unies et le droit international humanitaire. En outre, il est très probable qu'avec la mise en œuvre des lois israéliennes sur l'UNRWA, la population civile du territoire palestinien occupé sera confrontée à court terme à un effondrement des services de base et de l'aide humanitaire. La Suisse a demandé à Israël, notamment dans le cadre du Conseil de sécurité de l'ONU, de respecter ses obligations de droit international en tant que puissance occupante et de veiller à ce que les besoins de base de la population du territoire palestinien occupé soient couverts.

Selon l'évaluation actuelle, il n'existe actuellement aucun acteur susceptible de reprendre les tâches de l'UNRWA. Cette évaluation est largement partagée par la communauté internationale, y compris les États-Unis. Le DFAE suivra de près la mise en œuvre de ces lois et continuera à se coordonner avec ses partenaires.

Rapport : Situation de l’UNRWA après l’adoption de lois israéliennes sur l’UNRWA le 28 octobre 2024 (PDF, 5 Pages, 241.5 kB, Français)

 

20.11.2024 – Proche-Orient: échec au Conseil de sécurité de l'ONU d'un projet de résolution demandant un cessez-le-feu immédiat et la libération des otages

Un projet de résolution pour un cessez-le-feu à Gaza est aujourd'hui au Conseil de sécurité de l'ONU en raison du veto d'un membre permanent. La résolution a été négociée et soumise au vote par la Suisse, conjointement avec les neuf autres membres non permanents du Conseil de sécurité. La résolution aurait notamment exigé les points suivants:

  • un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et durable ainsi que la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages;
  • l'accès immédiat de la population civile de Gaza aux services de base et la facilitation de l’acheminement rapide et sans entrave d'une aide humanitaire à grande échelle vers et à l'intérieur de la bande de Gaza;
  • le plein respect du droit international, y compris du droit international humanitaire, par toutes les parties, notamment pour protéger la population civile.

La Suisse a soutenu la résolution à New York parce qu'elle reflète la position du Conseil fédéral sur la situation actuelle au Proche-Orient. En adoptant le projet de résolution, le Conseil de sécurité aurait montré sa profonde inquiétude face à la situation catastrophique qui perdure à Gaza, au manque de soins de santé adéquats et à la menace de famine qui pèse sur Gaza. Le Conseil aurait également déploré toutes les attaques contre des civils et tous les actes de terrorisme. En outre, les membres du Conseil auraient réaffirmé leur attachement à la vision d'une solution à deux États, dans laquelle deux États démocratiques, Israël et la Palestine, coexisteraient en paix à l'intérieur de frontières sûres et reconnues.

La Suisse a soutenu la résolution à New York et a regretté son échec. Dans sa déclaration après le vote, elle a rappelé que les obligations de droit international de toutes les parties subsistent indépendamment de l'adoption ou de la non-adoption de résolutions par le Conseil de sécurité. « Il faut mettre un terme à la violence et à la déshumanisation dans ce conflit », a souligné la Suisse.

Prise de position de la Suisse après le vote, Conseil de sécurité de l'ONU, 20.11.2024 (en, fr)

18.11.2024 – Proche-Orient: le conseiller fédéral Ignazio Cassis souligne l'importance de la solution à deux États au Conseil de sécurité de l'ONU

Sous la présidence du Royaume-Uni, le conseiller fédéral Ignazio Cassis a participé à une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation actuelle au Proche-Orient. « Après plus d’un an d’un conflit effroyable, il est grand temps d’infléchir de manière décisive la trajectoire actuelle de violence et de déshumanisation », a souligné le chef du DFAE à New York. Le Hamas continue de détenir des otages, la famine menace dans la bande de Gaza et les tensions régionales augmentent. Faim, blessures et maladies guettent à Gaza, alors que le système de santé est pratiquement réduit à néant. Au Conseil de sécurité, le conseiller fédéral Cassis a également condamné, au nom de la Suisse, les hostilités du week-end dernier, au cours desquelles une maison a été détruite par des tirs israéliens, faisant de nombreuses victimes civiles, dont de nombreux enfants. Il a également condamné la poursuite des tirs de roquettes du Hamas sur Israël.

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis s'exprime au Conseil de sécurité de l'ONU.
Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a représenté la Suisse au Conseil de sécurité de l'ONU le 18 novembre. © DFAE

« Une action immédiate est requise de la part de tous les acteurs impliqués dans le conflit pour protéger la population civile », a souligné le conseiller fédéral Cassis. Un cessez-le-feu à Gaza et au Liban, la libération immédiate et inconditionnelle des otages ainsi que l'acheminement rapide et sans entrave de l'aide humanitaire sont nécessaires de toute urgence. Le droit international, y compris la Charte de l'ONU et le droit international humanitaire, doit être respecté par toutes les parties sans exception. L'adoption par la Knesset, le 28 octobre 2024, de deux lois sur l'UNRWA, dont la plupart ne sont pas conformes au droit international et menacent l'aide humanitaire à Gaza, a également été évoquée. Dans ce contexte, la Suisse a rappelé à Israël, au sein du Conseil de sécurité, ses obligations en vertu du droit international en tant que puissance occupante, à savoir veiller à ce que les besoins fondamentaux de la population du territoire palestinien occupé soient couverts.

Une nouvelle dynamique est nécessaire pour retrouver un socle commun d'humanité et œuvrer à une paix conforme au droit international et à la Charte des Nations unies. « La solution politique nous est connue: il s’agit de la solution à deux États, qui offre aux Israéliens et aux Palestiniens la perspective de vivre en paix et en sécurité », a déclaré Cassis. Ainsi, le chef du DFAE a exprimé au Conseil le soutien de la Suisse aux efforts des 94 États (dont la Suisse) et organisations qui se sont réunis fin octobre à Riyad à l'occasion de la conférence de l'Alliance globale pour la mise en œuvre de la solution des deux États. Des propositions concrètes sont nécessaires, visant à renforcer et à réformer l'Autorité palestinienne par des mesures juridiques, politiques et économiques. La Suisse participera également à la conférence de suivi de l'Alliance le 28 novembre à Bruxelles. 

En outre, le chef du DFAE a souligné qu'il était impératif d'investir dans la jeunesse pour parvenir à une paix durable au Proche-Orient : « Je suis persuadé que les nouvelles générations sont en mesure d’entreprendre le chemin de la réconciliation et de lutter contre la haine et les extrémismes. C’est pour cette jeune génération que nous devrons répondre de nos actes ».

Discours du conseiller fédéral Ignazio Cassis sur la situation au Proche-Orient, Conseil de sécurité de l'ONU, 18.11.2024

12.11.2024 – Conseil de sécurité de l'ONU: réunion d'urgence sur la menace de famine à Gaza

Le Conseil de sécurité de l'ONU.
La Suisse, conjointement avec la Guyane, dans son rôle de «point focal conjoint sur le conflit et la faim», a demandé une réunion d'urgence sur la situation humanitaire à Gaza. © DFAE

La Suisse, conjointement avec la Guyane, dans son rôle de «point focal conjoint sur le conflit et la faim», a demandé une réunion d'urgence sur la situation humanitaire à Gaza. La Suisse est profondément préoccupée par le dernier rapport de l'«Integrated Food Security Phase Classification» (IPC), qui met en garde contre une famine imminente dans la bande de Gaza. Selon l'IPC, la probabilité que le pire scénario de famine se produise dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord, augmente. Selon le droit international humanitaire, toutes les parties au conflit sont tenues de garantir un accès humanitaire rapide et sans entrave à tous les civils dans le besoin. En tant que puissance occupante, Israël doit en outre veiller, dans la mesure de ses possibilités, à ce que les besoins fondamentaux de la population de Gaza soient couverts. Au Conseil de sécurité, la Suisse a rappelé que l'utilisation de la faim comme méthode de guerre est interdite par le droit international humanitaire et constitue un crime de guerre pour lequel les responsables doivent être tenus responsables.

Au vu de la situation actuelle au Proche-Orient, un cessez-le-feu est absolument indispensable. La Suisse appelle également à la libération immédiate et inconditionnelle des otages. Elle participe de manière constructive aux négociations en cours pour une nouvelle résolution sur la situation dans la bande de Gaza.

À New York, la Suisse a réitéré son appel à toutes les parties pour qu'elles respectent le droit international humanitaire en toutes circonstances et prennent des mesures immédiates pour protéger la population civile. Elle a également rappelé que le personnel humanitaire doit être protégé et ne doit pas être pris pour cible. Dans ce cadre, la Suisse a souligné devant le Conseil de sécurité l'importance du personnel local des organisations humanitaires au Proche-Orient et le rôle central de l'UNRWA dans la fourniture de services de base.

En conclusion, la Suisse a exhorté les membres du Conseil à agir pour mettre fin aux souffrances humaines et rétablir un horizon politique de paix au Proche-Orient.

Déclaration de la Suisse sur la situation au Proche-Orient, Conseil de sécurité de l'ONU, 12.11.2024

29.10.2024 – Proche-Orient : le conseiller fédéral Ignazio Cassis préside un débat de haut niveau au Conseil de sécurité de l'ONU

Sous la direction du conseiller fédéral Ignazio Cassis, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est penché le 29 octobre 2024 sur la situation actuelle au Proche-Orient. Depuis les actes terroristes du Hamas du 7 octobre 2023, la violence s'est intensifiée en Israël, dans la bande de Gaza, en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et s'étend désormais à toute la région. Le Hamas détient toujours 97 otages, les hostilités se poursuivent à Gaza, d'innombrables civils ont été tués et la situation humanitaire des habitants de la bande de Gaza est catastrophique.

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis s'exprime au Conseil de sécurité de l'ONU.
Sous la direction du conseiller fédéral Ignazio Cassis, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est penché le 29 octobre 2024 sur la situation actuelle au Proche-Orient. © DFAE

Les mots ne suffisent plus

Les résolutions adoptées par le Conseil de sécurité de l'ONU depuis lors, avec le soutien de la Suisse, exigent la libération immédiate et inconditionnelle des otages, un cessez-le-feu à Gaza, le respect du droit international, la protection de la population civile et l'accès sans entrave à l'aide humanitaire. » Aucune de ces résolutions n'a été mise en œuvre. Les Conventions de Genève, tout comme le droit international, sont régulièrement bafouées par tous les acteurs, étatiques ou non », a souligné le chef du DFAE à New York. Les appels lancés aux parties au conflit pour qu'elles appliquent les décisions du Conseil de sécurité perdent leur sens si tous n'assument pas leurs responsabilités.

Responsabilité de la protection de la population civile

Face à cela, les États doivent assumer la responsabilité d’une plus grande humanité dans la guerre, une responsabilité qui leur incombe en tant que signataires des Conventions de Genève. « Nous avons besoin d’une volonté forte de toutes les Hautes Parties Contractantes », a déclaré le conseiller fédéral Cassis devant le Conseil. Dans ce contexte, la Suisse, mandatée par l’Assemblée générale de l’ONU, se prépare, en tant qu’État dépositaire des Conventions de Genève, à organiser à Genève une Conférence des Hautes Parties Contractantes sur la mise en œuvre de la quatrième Convention de Genève pour la protection des populations civiles dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est.

Les lois votées hier à la Knesset, qui ont pour objectif d'empêcher la présence de l'UNRWA en Israël et ses activités également dans le territoire palestinien occupé, sont non seulement largement incompatibles avec le droit international, mais menacent également l'aide humanitaire à la population civile qui souffre d'une grande détresse. Une aide qui était jusqu'à présent assurée par l'UNRWA. La Suisse attend d'Israël qu'il respecte ses obligations dans le cadre du droit international, y compris la Charte de l'ONU et le droit international humanitaire.

Cessez-le-feu et solution à deux États

L'aide humanitaire est essentielle pour la population civile en détresse, mais elle ne constitue pas une solution durable à ce conflit. « Il est temps de trouver une issue à ce conflit », a souligné le ministre suisse des affaires étrangères. La paix doit être obtenue par la voie politique. Concrètement, un accord de cessez-le-feu à court, moyen et long terme peut y contribuer. En outre, la Suisse reste convaincue qu'une solution négociée à deux Etats est possible pour permettre aux populations israélienne et palestinienne d'envisager une vie en paix et en sécurité. Dans ce contexte, la Suisse soutient toute initiative allant dans ce sens. Il s'agit notamment des efforts de médiation des Etats-Unis, du Qatar et de l'Egypte pour la libération des otages et un cessez-le-feu à Gaza, ainsi que du lancement de l'« Alliance internationale pour la mise en œuvre de la solution à deux Etats », qui aura lieu le 30 octobre 2024 à Riyad, la capitale de l'Arabie saoudite, en présence de la Suisse. « La Suisse appelle toutes les parties au conflit à participer de bonne foi aux négociations et à remplir leurs obligations en vertu du droit international », a déclaré le conseiller fédéral Cassis au Conseil de sécurité.

Discours du conseiller fédéral Ignazio Cassis sur la situation au Proche-Orient, Conseil de sécurité de l'ONU, 29.10.2024

29.10.2024 – La Knesset interdit l'UNRWA par la loi

Le Parlement israélien (Knesset) a adopté le 28.10.2024 deux lois qui ont pour but d'empêcher la présence de l'UNRWA en Israël et donc aussi dans le territoire palestinien occupé. Concrètement, les lois qui entreront en vigueur fin janvier 2025 exigent entre autres les points suivants :

  • Annuler l'échange de lettres de 1967 Comay-Michelmore (Israël-UNRWA), selon lequel Israël (1) reconnaît que la Convention sur les privilèges et immunités des Nations Unies de 1946 règle les relations juridiques entre Israël et l'UNRWA et (2) assure un soutien général aux activités de l'UNRWA dans le Territoire palestinien occupé (TPO).
  • Interdire la coopération d'Israël avec l'UNRWA en interdisant les contacts entre les autorités israéliennes et l'organisation.
  • Possibilités de procédures juridiques contre le personnel de l'UNRWA (voire levée des immunités de l'organisation et/ou de ses collaborateurs).
  • Empêcher la présence de l'UNRWA et mettre un terme à ses activités dans le territoire d'Israël, y compris Jérusalem-Est. À noter, que Jérusalem-Est est occupé selon le droit international.

La Suisse est préoccupée par les conséquences opérationnelles, sécuritaires, politiques et juridiques des lois à l’encontre de l’UNRWA adoptées par la Knesset le 28 octobre 2024. La Suisse a exprimé sa position au niveau multilatéral (dont au Conseil de sécurité) et dans ses contacts bilatéraux avec Israël. Elle s’est aussi jointe à des initiatives avec d’autres Etats, dont deux démarches menées par l’UE.

Ces nouvelles lois israéliennes sont en grande partie incompatibles avec les obligations d’Israël en vertu du droit international, notamment de la Charte de l’ONU et du droit international humanitaire. Elles sont également contraires au mandat de l'Assemblée générale des Nations unies, qui a créé l'UNRWA pour répondre aux besoins de la population palestinienne en attendant la mise en œuvre de la solution à deux États et la création d'un État palestinien.

L'UNRWA est le plus grand acteur humanitaire à Gaza et fournit des services vitaux (par exemple dans le domaine de la santé) à une population confrontée à d'immenses besoins, en particulier dans le nord. Si l'UNRWA devait cesser ses activités dans le territoire palestinien occupé, cela menacerait non seulement l'aide humanitaire destinée à la population civile, mais aurait également des répercussions pour tous les autres acteurs humanitaires. Aucune autre organisation ne peut reprendre les tâches de l'UNRWA et une déstabilisation encore plus grande des territoires palestiniens et au-delà (au Liban, en Jordanie et en Syrie) est à craindre.La Suisse n’a cessé d’exhorter toutes les parties, y compris Israël, à garantir un accès humanitaire rapide et sans entraves aux territoires palestiniens occupés, conformément à leurs obligations en droit international humanitaire. Elle réaffirme fermement cette position au Conseil de sécurité ainsi que dans ses contacts bilatéraux avec Israël. Par ailleurs, la Suisse poursuit son soutien aux opérations des acteurs humanitaires dans toute la région, y compris à Gaza et en Cisjordanie.

La Suisse prend au sérieux les allégations selon lesquelles certains employés de l'UNRWA ont été soupçonnés d'être impliqués dans les attaques terroristes du 7 octobre. Elle a pris note des résultats de l'enquête interne de l’ONU concernant 19 collaborateurs ainsi que des mesures prises par l’agence. La Suisse attend que les recommandations du rapport Colonna soient pleinement mises en œuvre.

En raison des accusations israéliennes à l'encontre de l'UNRWA, plusieurs Etats donateurs avaient suspendu leurs contributions à l'UNRWA en janvier 2024 – dont la Suisse. Comme de nombreux autres Etats, la Suisse a entre-temps repris son soutien à l'UNRWA. Les commissions de politique extérieure du Conseil national et du Conseil des Etats ont approuvé en juin la décision du Conseil fédéral du 8 mai de verser une tranche de 10 millions de francs à l'organisation humanitaire de l'ONU. L'utilisation des 10 millions de francs par l'UNRWA se limite strictement aux besoins humanitaires urgents à Gaza et sert exclusivement à financer l'appareil d'aide humanitaire de l'Office de secours et de travaux des Nations unies. Le Conseil fédéral a décidé de ne pas effectuer un nouveau versement à l'UNRWA cette année en raison des débats en cours et des exigences du Parlement en matière d'économies. La position du Conseil fédéral sur l'UNRWA reste toutefois inchangée. Il continue de considérer l'UNRWA comme un acteur humanitaire central dans la bande de Gaza. Le Conseil fédéral décidera ultérieurement, lorsque les débats parlementaires en cours seront terminés, d'une contribution à l'UNRWA pour les années à venir.

28.10.2024 – Proche-Orient : la Suisse condamne l'escalade régionale du conflit au Conseil de sécurité de l'ONU

Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni aujourd'hui en session d'urgence sur le Proche-Orient, à la demande de l'Iran. La Suisse condamne l’escalade dangereuse de la violence au Moyen Orient, dans laquelle s’inscrivent les frappes aériennes d’Israël en Iran dans la nuit de vendredi à samedi tout comme les tirs de missiles balistiques par l’Iran sur le territoire israélien en début de ce mois. Elle a également souligné l'urgence d'un cessez-le-feu immédiat: «Une guerre régionale ne peut conduire à une issue favorable pour aucune des parties et mettra en danger d'innombrables vies humaines», a déclaré la Suisse à New York.

Face à cette situation, la Suisse a appelé toutes les parties au Conseil à agir dans le respect du droit international et à observer le droit international humanitaire en toutes circonstances. Pour enrayer l'escalade, elle a rappelé que toutes les résolutions du Conseil de sécurité sur le Proche-Orient doivent être appliquées, notamment celles exigeant un cessez-le-feu immédiat à Gaza, la libération inconditionnelle des otages et un accès sans entrave à l’aide humanitaire. La Suisse a aussi appelé à un cessez-le-feu immédiat au Liban et à la mise en œuvre complète de la résolution 1701.

En conclusion, la Suisse a insisté sur la nécessité de briser la spirale de violence au Proche-Orient et d'éviter une guerre régionale. Elle a exhorté toutes les parties à s'engager dans une démarche de désescalade et de dialogue, soutenant pleinement les efforts diplomatiques pour mettre fin immédiatement à la violence dans toute la région.

Déclaration de la Suisse sur la situation au Proche-Orient, Conseil de sécurité de l'ONU, 28.10.2024

16.10.2024 – Gaza: l'aide humanitaire doit être rendue possible en suffisance dans un environnement sûr

« Nous avons besoin d'un cessez-le-feu immédiat à Gaza », a souligné la Suisse aujourd'hui dans le cadre d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU. À l'occasion de la Journée mondiale de l'alimentation du 16 octobre, la Suisse a rappelé à New York que la famine qui sévit à Gaza menace la vie de centaines de milliers de personnes, à commencer par les enfants. Elle a souligné que l'utilisation de la famine comme méthode de guerre constitue un crime de guerre. Les habitants de la bande de Gaza sont confrontés à une situation humanitaire catastrophique: les écoles, devenues des lieux de refuge, et les complexes hospitaliers sont bombardés. Le refus presque total de l'aide humanitaire expose en outre la population civile à des épidémies. La polio en fait partie. La situation humanitaire des otages toujours détenus par le Hamas est également préoccupante.

Dans ce contexte, la Suisse exige de toutes les parties – dont font partie le Hamas et d'autres groupes armés dans la bande de Gaza – qu'elles respectent strictement le droit international humanitaire. Les violations du droit international commises par le Hamas ne suspendent pas l'obligation d'Israël de respecter le droit international humanitaire. Cela implique qu'Israël prenne d'urgence des mesures efficaces pour que la population civile de Gaza bénéficie de services de base et d'une aide humanitaire, comme l'exige la Cour internationale de justice. Cela implique qu'Israël coopère étroitement avec les agences humanitaires des Nations unies – y compris l'OMS, l'UNICEF et l'UNRWA – afin qu'elles puissent bénéficier d'un accès humanitaire rapide, sûr et sans entrave et mener à bien leur travail – notamment dans le cadre de la deuxième phase de la campagne de vaccination contre la polio.

Au Conseil de sécurité, la Suisse a de nouveau demandé la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages et a réitéré sa condamnation des actes terroristes du Hamas du 7 octobre 2023.

Face à l'escalade massive de la violence dans le territoire palestinien occupé et dans la région, le respect du droit international humanitaire et l'application des résolutions du Conseil de sécurité sont des étapes indispensables sur la voie de la désescalade et de la paix. La Suisse soutient donc tous les efforts visant à trouver une solution négociée à deux États, dans laquelle Israël et la Palestine coexistent à l'intérieur de frontières sûres et reconnues.

Déclaration de la Suisse sur la situation à Gaza, Conseil de sécurité de l'ONU, 16.10.2024

14.10.2024 – La Suisse condamne les attaques contre la FINUL

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira aujourd'hui pour des consultations à huis clos afin de discuter de la situation actuelle au Liban et des récentes attaques contre les troupes de la FINUL. À la demande de la France, la Suisse, dans son rôle de présidente du Conseil, a fixé la date de la réunion. La Suisse est inquiète de l'escalade du conflit entre le Hezbollah et Israël. Elle demande un cessez-le-feu immédiat et le respect du droit international humanitaire par toutes les parties, sans exception.

Au vu des récentes attaques menées par les forces israéliennes contre des installations de la FINUL, la Suisse réitère pleinement son soutien à la FINUL et à son mandat. La mission de maintien de la paix est chargée de surveiller la mise en œuvre de la résolution 1701 de 2006, qui exige la cessation totale des hostilités entre le Hezbollah et Israël. Le Liban et Israël sont responsables de l'application de cette résolution.

La Suisse condamne toutes les attaques contre les troupes de la FINUL. Elle demande à l'armée israélienne de cesser ses attaques contre les installations de la FINUL et souligne que le Hezbollah a également l'obligation de s'abstenir de toute action qui mettrait en danger la sécurité de la FINUL. Dans le cadre de son mandat à la FINUL, le Conseil de sécurité doit assumer ses responsabilités en matière de sécurité des troupes.

10.10.2024 – Liban: la Suisse condamne les hostilités et appelle au respect du droit international

À la demande de la France, le Conseil de sécurité de l'ONU a discuté aujourd'hui de la situation au Liban dans le cadre d'une réunion d'urgence. À New York, la Suisse s'est montrée profondément préoccupée par l'aggravation du conflit entre le Hezbollah et Israël. La Suisse condamne les attaques du Hezbollah contre Israël et sa population, ainsi que toutes les autres violations du droit international dont ce groupe est responsable. Elle condamne également toutes les violations du droit international commises par Israël au Liban, en particulier les frappes aériennes qui ont fait de nombreuses victimes civiles. Face à cela, la Suisse a appelé toutes les parties à un cessez-le-feu immédiat.

« Il n'y a pas de solution militaire à ce conflit », a déclaré la Suisse au sein de l'instance. Une nouvelle escalade attise la haine des deux côtés et rend plus difficile la recherche d'une solution pacifique. Dans ce contexte, la Suisse soutient tous les efforts visant à trouver une solution diplomatique.

La situation pour la population civile au Liban s'aggrave. Ainsi, le système de santé libanais est au bord de l'effondrement et plus de 600'000 personnes ont déjà été déplacées à l'intérieur du pays. À New York, la Suisse a notamment rappelé que les attaques contre les civils et les infrastructures civiles constituaient des violations du droit international humanitaire et des crimes de guerre. Elle a appelé toutes les parties à respecter le droit international humanitaire en toutes circonstances. Afin d'atténuer la détresse des personnes touchées, le Conseil fédéral a fait part le 9 octobre 2024 de son intention de mettre à disposition une aide humanitaire supplémentaire de 7 millions de francs pour la population concernée. Ces fonds doivent encore être approuvés par les commissions de politique extérieure du Conseil national et du Conseil des États.

En conclusion, la Suisse a appelé toutes les parties à faire preuve de retenue, à respecter strictement le droit international et à œuvrer d'urgence à une désescalade au Liban et dans l'ensemble de la région.

La Suisse attend de toutes les parties qu'elles garantissent la sécurité des troupes de la FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban). Elle a rappelé que le personnel de l'ONU – tout comme le personnel humanitaire – doit être respecté et protégé par toutes les parties au conflit, comme le stipule la résolution 2730, adoptée par le Conseil fin mai. Dans ce contexte, la Suisse condamne les récentes attaques menées par les forces israéliennes contre des installations de la FINUL, qui ont fait des blessés.

Déclaration de la Suisse sur la situation au Liban, Conseil de sécurité de l'ONU, 10.10.2024

09.10.2024 – Conseil de sécurité de l'ONU: la Suisse a condamné les attaques terroristes du Hamas et exige le respect du droit international

Sous présidence suisse, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est penché sur la situation humanitaire à Gaza dans le cadre d'une réunion d'urgence. Un an après le 7 octobre 2023, la Suisse s'est montrée toujours aussi profondément touchée par les attaques terroristes et les prises d'otages perpétrées par le Hamas en Israël. À New York, elle a de nouveau condamné ces actes et a réitéré sa demande de libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages encore détenus. Parallèlement, la Suisse a condamné les tirs de roquettes indiscriminés du Hamas sur Israël d’il y a deux jours.

L'escalade massive de la violence, notamment par les opérations militaires israéliennes, qui a suivi la terreur du 7 octobre 2023, a entraîné des souffrances incommensurables pour la population civile de Gaza. Plus de 41'000 personnes ont depuis lors perdu la vie dans la bande de Gaza et 2,2 millions – soit l'ensemble de la population – vivent dans des conditions très difficiles: sans protection, et exposés à des combats incessants, à la faim et aux épidémies. Dans ce contexte, la Suisse a exigé au Conseil la cessation des hostilités et de la violence dans le territoire palestinien occupé, et donc aussi en Cisjordanie, qui font de nombreuses victimes civiles. Dans ce contexte, elle a de nouveau appelé toutes les parties à un cessez-le-feu immédiat et à la mise en œuvre des quatre résolutions juridiquement contraignantes du Conseil de sécurité adoptées depuis le 7 octobre 2023.

À l'approche de la deuxième phase de la campagne de vaccination contre la polio de l'ONU et au-delà, un accès humanitaire rapide et sans entrave doit être garanti par tous les points de passage et dans toute la bande de Gaza. La famine se propage à Gaza et l'aide humanitaire qui y parvient est loin d'être suffisante. La Suisse a rappelé que l'utilisation de la famine comme méthode de guerre est considérée comme un crime de guerre. En outre, le personnel humanitaire doit être protégé, comme l'affirme la résolution 2730 d'origine suisse, adoptée par le Conseil de sécurité de l'ONU en mai dernier. La Suisse appelle instamment toutes les parties au conflit à respecter strictement le droit international humanitaire. La Suisse a également rappelé que tous les États sont tenus de faire respecter ce droit et les a appelés à user de leur influence à cette fin.

La Suisse a souligné que le respect du droit international, y compris du droit international humanitaire, est le socle sur lequel repose le règlement de tous les différends. Il est dès lors nécessaire pour éviter une escalade régionale encore plus grave et limiter les souffrances de la population civile. Une paix durable au Proche-Orient nécessite une solution négociée à deux États, avec deux États démocratiques, Israël et la Palestine, vivant côte à côte en paix à l'intérieur de frontières sûres et reconnues. Cette solution est la seule possibilité de cohabitation pacifique et digne entre Israéliens et Palestiniens.

Déclaration de la Suisse sur la situation à Gaza, Conseil de sécurité de l'ONU, 09.10.2024

02.10.2024 – La Suisse condamne l’escalade régionale et appelle à la fin des hostilités

Lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, la Suisse s’est dite préoccupée face aux développements au Proche-Orient ainsi qu’au risque toujours plus grand d’une guerre régionale. Elle a condamné la spirale de violence de ces dernières semaines et a appelé tous les acteurs à cesser les hostilités. « Le dialogue est le seul moyen pour éviter une guerre régionale. La Suisse soutient tous les efforts en vue de solutions diplomatiques pouvant mener à un arrêt immédiat des violences dans toute la région », a déclaré la représentante permanente de la Suisse, Pascale Baeriswyl.

La Suisse a également rappelé toutes les parties à leurs obligations de droit international, et plus particulièrement de droit international humanitaire. La souveraineté et l’intégrité territoriale de tous les pays ainsi que les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité pour la région doivent également être respectées. Enfin, la Suisse a renouvelé son soutien à l’engagement et aux bons offices de l’ONU, en particulier la FINUL (Force intérimaire des Nations Unies au Liban) et UNSCOL (Office of the United Nations Special Coordinator for Lebanon). Son personnel œuvre en effet dans un environnement extrêmement dangereux et joue un rôle important afin de réduire les tensions et d’assurer la liaison entre les parties.

Déclaration de la Suisse, Conseil de sécurité de l’ONU, 02.10.2024

27.09.2024 – La Suisse réitère ses appels lors d’une réunion d’urgence au Conseil de sécurité sur la situation au Proche-Orient

Dans un contexte d’escalade croissante au Liban et de part et d’autre de la Ligne Bleue, la situation à Gaza reste elle aussi des plus précaires. Le Conseil de sécurité s’est réuni aujourd’hui pour en débattre une nouvelle fois lors d’une séance de haut-niveau. La Suisse y a réitéré sa position et ses priorités, à savoir l’appel à un cessez-le-feu immédiat, à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages, à un accès humanitaire sûr, rapide et sans entrave, ainsi qu’à la protection du personnel humanitaire et au respect du droit international, en particulier le droit international humanitaire.

Déclaration de la Suisse au Conseil de sécurité de l’ONU, 27.09.2024

25.09.2024 – La Suisse appelle les parties à mettre fin aux hostilités lors d’une réunion d’urgence au Conseil de Sécurité suite aux attaques au Liban

Une réunion d’urgence sur le Liban a été convoquée à la demande de la France au Conseil de sécurité de l’ONU mardi soir à New York. 

Au cours des derniers jours, d’intenses frappes aériennes menées par Israël sur le territoire libanais ont fait de nombreuses victimes civiles, dont une cinquantaine d'enfants. En parallèle, des tirs de roquettes indiscriminés du Hezbollah ont provoqué blessés, dégâts et peur constante parmi la population israélienne. Des dizaines de milliers d’habitants du sud du Liban et la Bekaa sont en train de fuir, et de nombreuses personnes déplacées en Israël ne peuvent toujours pas rentrer chez elles. Devant cette toile de fond alarmante, la Suisse a condamné les frappes ayant fait des victimes civiles et a souligné que le dialogue et la désescalade sont les seuls moyens pour mettre fin à ce conflit. La Suisse a également appelé Israël et le Hezbollah à mettre fin aux hostilités et toutes les parties à s’engager pour la mise en œuvre de la résolution 1701.

Dans sa déclaration, l’Ambassadrice Baeriswyl a également appelé au plein respect du droit international humanitaire par toutes les parties – notamment les principes de distinction, proportionnalité et précaution dans la conduite des hostilités. Prendre toutes les précautions possibles pour protéger les civils et le personnel humanitaire et médical est une obligation en vertu du droit international humanitaire.

Un ultérieur embrasement régional, pour lequel la population civile en payerait le prix le plus fort, doit être à tout prix évité. Dans ce sens, la Suisse soutient tous les efforts pour arriver à une solution diplomatique.

Déclaration de la Suisse au Conseil de sécurité de l’ONU, 25.09.2024 (en)

20.09.2024 – Réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU sur les explosions au Liban

Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni aujourd'hui en urgence suite aux récents développements au Liban. La Suisse a exprimé à New York sa profonde inquiétude face aux explosions de pagers survenues ces derniers jours et a condamné le fait que ces explosions aient également fait des victimes parmi la population civile. Elle a souligné que les circonstances et les responsabilités devaient être clarifiées.

Les conséquences de l'explosion des appareils de communication sont inquiétantes. D'une part, elles ont provoqué la panique et surchargé les hôpitaux – la population civile en est la principale victime. D'autre part, les explosions pourraient menacer davantage la stabilité et la sécurité au Liban et dans toute la région. Dans ce contexte, la Suisse a appelé au Conseil de sécurité toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue afin d'éviter une escalade régionale majeure. La protection de la population civile des deux côtés de la ligne bleue entre Israël et le Liban est impérative, c'est pourquoi le dialogue et la désescalade ainsi que le respect du droit international humanitaire et des droits de l'homme par toutes les parties doivent avoir la priorité absolue. « L'escalade militaire n'est pas une solution. Elle entraînerait la région dans l'abîme d'une guerre régionale », a souligné la Suisse au Conseil.

Enfin, un cessez-le-feu à Gaza est urgent, tout comme la libération inconditionnelle des otages et un accès humanitaire rapide et sans entrave, afin de réduire les souffrances de la population civile et d'éviter une nouvelle escalade régionale. Les négociations correspondantes, menées par les États-Unis, le Qatar et l'Égypte, doivent être poursuivies de toute urgence pour y parvenir.

Déclaration de la Suisse sur la situation au Liban, Conseil de sécurité de l'ONU, 20.09.2024

19.09.2024 – Conseil de sécurité de l'ONU: Les colonies israéliennes dans le territoire palestinien occupé sont un obstacle à la solution à deux États

Lors de la séance du Conseil de sécurité de l'ONU qui s'est tenue aujourd'hui, la Suisse a maintenu qu'elle soutenait la Cour internationale de justice ainsi que son avis consultatif du 19 juillet. L'illégalité de l'occupation israélienne du territoire palestinien, qui court depuis 1967, ne fait donc aucun doute. Il faut y mettre fin et rétablir un horizon politique.

À New York, la Suisse a condamné les annonces du gouvernement israélien concernant la poursuite de l'extension des colonies sur le territoire palestinien et a souligné que cela sapait la solution à deux États.

La Suisse est convaincue qu'une solution négociée à deux États, conforme au droit international, est la seule possibilité d'instaurer une paix durable dans la région. La Suisse salue le fait que la résolution de l'Assemblée générale de l'ONU adoptée le 18 septembre 2024 reconnaisse la nécessité de relancer un processus vers une solution à deux États. En outre, par sa décision, l'Assemblée générale a donné à la Suisse, en sa qualité d'État dépositaire des Conventions de Genève, le mandat d'organiser dans les six mois une Conférence des Hautes Parties Contractantes à la Quatrième Convention de Genève. La conférence se penchera sur les dispositions à prendre pour mettre en œuvre la quatrième Convention de Genève dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et assurer son respect conformément à l'article 1 commun.

La Suisse a également exprimé au Conseil de sécurité sa profonde préoccupation face à la situation humanitaire catastrophique à Gaza et a déclaré que le succès de la première phase de la campagne de vaccination contre la polio de l'ONU montre que des opérations humanitaires de grande envergure peuvent être menées à Gaza avec la volonté politique nécessaire des parties au conflit. La réussite de cette première phase n'est toutefois pas suffisante. Les parties doivent respecter leurs obligations en vertu du droit international et permettre un accès humanitaire sûr, rapide et sans entrave à la population civile. Cela inclut les otages, dont la Suisse exige la libération immédiate et inconditionnelle. En outre, un cessez-le-feu immédiat est urgent. Dans ce contexte, la Suisse soutient les efforts de médiation des États-Unis, du Qatar et de l'Égypte afin de parvenir le plus rapidement possible à un accord dans ce sens.

Un cessez-le-feu à Gaza est également essentiel pour éviter une escalade régionale encore plus grave. La Suisse a exprimé sa grande inquiétude face aux explosions survenues au Liban les 17 et 18 septembre et aux rapports faisant état de nombreuses victimes civiles. Elle a appelé les parties à faire preuve de la plus grande retenue et à s'engager pour une désescalade immédiate.

Déclaration de la Suisse sur la situation au Proche-Orient, Conseil de sécurité de l'ONU, 19.09.2024

18.09.2024 – L'Assemblée générale de l'ONU vote une résolution sur la mise en œuvre de l'avis juridique de la CIJ concernant l'occupation israélienne dans le Territoire palestinien occupé

La Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye a publié le 19 juillet 2024 un avis sur l'évaluation des conséquences juridiques de la politique et des pratiques israéliennes dans le Territoire palestinien occupé (TPO). Dans son avis, la CIJ est arrivée à la conclusion que la présence d'Israël est illégale. Selon l'avis, les mesures et les pratiques d'Israël violent le droit international humanitaire, les droits de l'homme ainsi que le droit international. Le 18 septembre 2024, la Palestine – État observateur auprès de l'ONU – a soumis au vote de l'Assemblée générale de l'ONU (AG de l'ONU) une résolution reprenant une grande partie de l'avis juridique et exigeant des mesures concrètes pour sa mise en œuvre. La résolution a été adoptée. La Suisse s'est, elle, abstenue.

L'avis consultatif de la CIJ reflète les règles et obligations des parties au conflit, y compris le droit international humanitaire en vigueur. La Suisse a contribué à l'avis consultatif de la CIJ du 19 juillet et le soutient. L'illégalité de l'occupation israélienne du territoire palestinien, qui court depuis 1967, ne fait aucun doute. Il faut y mettre fin et rétablir un horizon politique.

La Suisse a toutefois constaté que certains points de la résolution adoptée le 18 septembre vont clairement au-delà de l'avis juridique de la CIJ. Cela concerne notamment le délai de 12 mois pour le retrait d'Israël du territoire palestinien occupé, sans mentionner comment la sécurité d'Israël sera assurée, ainsi qu'un point relatif aux sanctions. Ce délai de 12 mois est trop court compte tenu des combats en cours à Gaza et de l'escalade actuelle de la situation en Cisjordanie. Il ne peut pas être déduit de l'avis de la CIJ. Cette constatation est à l'origine de l'abstention de la Suisse, qui se reflète également dans son explication de vote.

L'abstention n'affecte en rien l'engagement de la Suisse en faveur du respect et de l'application du droit international humanitaire dans l'ensemble du territoire palestinien occupé, conformément aux Conventions de Genève. En adoptant cette résolution, l'Assemblée générale de l'ONU charge la Suisse, en tant qu'État dépositaire des Conventions de Genève, d'organiser une conférence dans les six mois. Les mesures de protection de la population civile dans le TPO doivent être au centre de cette conférence.

L'abstention de la Suisse ne remet pas en cause son soutien à la CIJ ni les principes fondamentaux de la position suisse au Proche-Orient. Elle soutient résolument une solution négociée à deux États. Deux États démocratiques, Israël et la Palestine, vivant à l'intérieur de frontières reconnues et sûres, constituent la base de la paix et de la stabilité dans la région. Le respect du droit international par toutes les parties, y compris le droit international humanitaire et les droits de l'homme, est une priorité. Cela implique la fin de la violence des colons, la fin des actes terroristes comme ceux du 7 octobre et la protection de la population civile. À Gaza, un cessez-le-feu immédiat, la libération inconditionnelle de tous les otages et l'augmentation de l'aide humanitaire sont essentiels. Parallèlement, le rétablissement d'un horizon politique est indispensable pour aborder la reconstruction de Gaza et entamer des négociations en vue d'une solution à deux États.

Déclaration de la Suisse après le vote

04.09.2024 – Conseil de sécurité de l'ONU: la Suisse exige le respect du droit international, la libération inconditionnelle des otages et un cessez-le-feu immédiat

Dans le cadre d'une réunion d'urgence après l'exécution de six otages par le Hamas le week-end dernier, la Suisse s'est dite profondément choquée par cet acte au Conseil de sécurité de l'ONU. Elle a de nouveau condamné avec la plus grande fermeté les actes terroristes et les prises d'otages perpétrés par le Hamas et d'autres groupes armés depuis le 7 octobre. La prise d'otages ainsi que leur exécution sont des crimes de guerre. La Suisse a exigé à New York la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages restants. En outre, aussi bien les otages que les personnes détenues par Israël dans le cadre du conflit doivent recevoir une assistance médicale immédiate.

La situation humanitaire à Gaza reste catastrophique. La Suisse a rappelé que les civils et les infrastructures civiles sont protégés et a condamné toutes les attaques contre tout civil. Le personnel humanitaire doit être protégé afin de pouvoir aider la population civile en détresse, notamment pour la poursuite de la campagne de vaccination de l'ONU visant à protéger 640'000 enfants de Gaza contre la polio. Devant le Conseil, la Suisse s'est dite satisfaite que la première phase de la campagne de vaccination se soit déroulée jusqu’à présent sans incident majeur et a appelé les parties à poursuivre la mise en place de cette campagne.

La Suisse a souligné une nouvelle fois qu'un cessez-le-feu à Gaza était essentiel. Dans ce contexte, la Suisse soutient les efforts de médiation des États-Unis, du Qatar et de l'Égypte afin de faciliter un consensus pour un accord. Celui-ci contribuerait également à la désescalade régionale.

Le respect du droit international, y compris du droit international humanitaire et des droits de l'homme, par toutes les parties est une nécessité. Cela vaut également pour la Cisjordanie, où l'on observe une augmentation de la violence, entre autres de la violence des colons et dans le cadre d'opérations des forces de sécurité israéliennes. Au Conseil de sécurité, la Suisse a souligné qu'Israël devait notamment tenir compte du critère de nécessité et de proportionnalité dans l'usage de la force et respecter les droits de chaque individu à la vie et à la sécurité. En outre, la Suisse a rappelé à New York qu'Israël, en tant que puissance occupante, est responsable du maintien de la loi et de l'ordre en Cisjordanie et doit garantir la protection et le bien-être de la population.

Le respect du droit international par toutes les parties est une première étape vers la paix au Proche-Orient. Celle-ci qui doit en outre conduire à une solution négociée à deux États.

Déclaration de la Suisse sur la situation au Proche-Orient, Conseil de sécurité de l'ONU, 04.09.2024

29.08.2024 – Conseil de sécurité de l'ONU: Réunion d'urgence à la demande de la Suisse sur la situation humanitaire à Gaza

Alors que la situation humanitaire se détériore chaque jour à Gaza pour la population civile, la précarité de la situation sécuritaire ne permet pas au personnel humanitaire et onusien de faire son travail. C'est pourquoi le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni aujourd'hui en urgence, à la demande conjointe de la Suisse et du Royaume-Uni.

Face à la menace d'une épidémie de polio dans la bande de Gaza, quelque 640'000 enfants de moins de dix ans doivent être vaccinés. Pour mettre en œuvre cette campagne de vaccination, l'ONU et ses partenaires ont besoin d'un accès humanitaire sûr et sans entrave dans toute la bande de Gaza. Cet accès n'est actuellement pas garanti et les conditions actuelles dues au manque de sécurité, à la poursuite des combats et aux ordres d'évacuation compliquent considérablement les opérations de l'ONU. « Il est impératif que la campagne de vaccination planifiée par l'ONU soit menée à bien dans la sécurité la plus complète pour le personnel humanitaire et les civils », a souligné la Suisse lors de la réunion d'urgence. La Suisse soutient la campagne de vaccination contre la polio à hauteur d'un million de francs, comme l'a annoncé le conseiller fédéral Ignazio Cassis lundi dernier à Genève.

À New York, la Suisse a réitéré la nécessité d'un cessez-le-feu immédiat à Gaza et de la libération des otages. Dans ce contexte, elle a également réaffirmé son soutien à la médiation de l'Égypte, du Qatar et des États-Unis. Elle a en outre réaffirmé que le droit international humanitaire et les droits de l'homme devaient être respectés en toutes circonstances par toutes les parties. Cela vaut également pour les groupes armés comme le Hamas.

Au Conseil de sécurité, la Suisse a également fait part de sa profonde inquiétude concernant la situation en Cisjordanie. « Nous observons une forte augmentation des opérations israéliennes», a déclaré la Suisse. Dans ce contexte, elle a rappelé à Israël qu'il devait respecter ses obligations en vertu du droit international. Ainsi, l'usage de la force doit notamment répondre aux critères de nécessité et de proportionnalité et le droit de chaque individu à la vie et à la sécurité doit être garanti.

En conclusion, la Suisse a souligné que le respect du droit international et l'application des résolutions du Conseil de sécurité sont également une condition indispensable à la désescalade et un premier pas vers une paix durable basée sur une solution négociée à deux États, selon laquelle Israël et la Palestine vivent côte à côte dans la paix et la sécurité à l'intérieur de frontières sûres et reconnues.

Déclaration de la Suisse sur la situation au Proche-Orient, Conseil de sécurité de l'ONU, 29.08.2024

25.08.2024 – Proche-Orient: escalade de la violence

La Suisse est profondément préoccupée par l'escalade de la violence au Proche-Orient, en particulier aujourd'hui le long de la Ligne bleue. Elle appelle toutes les parties à la désescalade et à s'abstenir de tout acte qui pourrait aggraver la situation. La priorité doit être donnée au dialogue et à la protection de la population civile. En outre, il est essentiel que les parties concernées participent de manière constructive aux négociations en cours en vue d'un cessez-le-feu immédiat pour Gaza.

22.08.2024 – Risque d'épidémie de polio à Gaza : la Suisse demande un accès humanitaire immédiat, sûr et sans entrave

Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est à nouveau penché aujourd'hui sur la situation au Proche-Orient. L'accent a été mis sur la situation humanitaire à Gaza et en particulier sur le risque d'une épidémie de poliomyélite, après que les premiers cas ont été recensés et que l'OMS a trouvé des traces de polio dans les eaux usées. La polio touche principalement les enfants de moins de cinq ans. La maladie s'attaque au système nerveux et peut entraîner une paralysie totale en quelques heures. Il n'existe aucun traitement, la prévention est la seule solution. La destruction des infrastructures, le manque d'eau potable et d'installations sanitaires ainsi que le manque d'accès aux soins de santé renforcent le risque d'une propagation à grande échelle de la maladie à Gaza. Selon les chiffres de l'UNICEF, 640’000 enfants de moins de dix ans sont menacés par la polio dans la bande de Gaza. « Les Nations Unies et leurs partenaires plaident depuis des mois pour un accès humanitaire sûr, rapide et sans entrave et sont prêts à prendre des mesures pour prévenir et enrayer la polio », a souligné la Suisse au Conseil de sécurité. L'ONU prévoit de mener une campagne de vaccination contre la polio dans la bande de Gaza. Au Conseil de sécurité, la Suisse a déclaré qu'elle saluait cette campagne et qu'elle étudiait les possibilités de la soutenir financièrement.

Un accord de cessez-le-feu, comme le demande le Conseil de sécurité dans sa résolution 2735 (en) du 10 juin 2024, doit être conclu le plus rapidement possible. La Suisse salue dans ce sens les efforts de médiation du Qatar, de l'Égypte et des États-Unis et appelle les parties à participer de manière constructive à ces négociations. La Suisse a rappelé à New York que, quelle que soit l'issue de ces négociations, le droit international humanitaire devait être respecté par toutes les parties au conflit et que tous les otages encore détenus devaient être libérés immédiatement et sans condition.

En outre, la Suisse a également souligné à New York le risque persistant d'une escalade régionale majeure. Dans ce contexte, elle condamne également la violence persistante des colons en Cisjordanie contre la population civile palestinienne. En outre, la Suisse a réitéré au Conseil son appel urgent à la désescalade, à laquelle peut aussi contribuer un cessez-le-feu immédiat à Gaza. En outre, la Suisse a réaffirmé son soutien à la solution des deux États comme base de la paix au Proche-Orient.

Déclaration de la Suisse sur la situation au Proche-Orient, Conseil de sécurité de l'ONU, 22.08.2024

13.08.2024 – Conseil de sécurité de l'ONU : Réunion d'urgence après la frappe sur l'école al Tabeen à Gaza

Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni en urgence après la frappe israélienne sur l'école al Tabeen à Gaza samedi dernier. «A Gaza aujourd’hui, les écoles sont souvent le dernier recours pour trouver quelque chose à manger, de l’eau ou un abri. Or, même ces écoles devenues abri de fortune n’offrent souvent pas de refuge aux civils», a déclaré la Suisse à New York.

La Suisse condamne toutes les violations du droit international humanitaire. Elle condamne également le fait que les hostilités à Gaza continuent de faire de nombreuses victimes civiles, comme lors de l'attaque de l'école samedi dernier. Selon le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, au moins 93 personnes ont été tuées lors de cette frappe.

Le droit international humanitaire interdit – y compris aux groupes armés tels que le Hamas – d’utiliser la présence de civils dans le but de protéger un objectif militaire d'une attaque. Même quand cette règle est violée, cela ne suspend en rien l'obligation d'Israël de se conformer strictement au droit international humanitaire dans la conduite des hostilités. Cela comprend dans la conduite des hostilités les principes de distinction, de précaution et de proportionnalité. «Il y a 75 ans hier les Conventions de Genève ont vu le jour. En adoptant ces Conventions, les Etats membres se sont engagés à préserver l’humanité, même en temps de guerre», a souligné la Suisse au Conseil de sécurité, en insistant sur le fait que le droit international humanitaire au Proche-Orient doit être respecté par toutes les parties au conflit.

La situation humanitaire pour la population civile à Gaza reste insoutenable: il existe un risque de propagation de maladies – comme le montre la réapparition de la polio – et des personnes souffrent de la faim. Au Conseil, la Suisse a rappelé que l'utilisation de la faim comme méthode de guerre contre la population civile constitue un crime de guerre. Dans ce contexte, elle a réaffirmé que les déclarations faites la semaine dernière par le ministre israélien des Finances étaient inacceptables et a demandé que l'on permette immédiatement l'acheminement sans entrave de l'aide humanitaire à la population civile dans toute la bande de Gaza.

La Suisse a réitéré sa demande de libération de tous les otages et a appelé les parties à participer de manière constructive aux pourparlers de cessez-le-feu menés par les États-Unis, le Qatar et l'Égypte. Dans le contexte d'une menace d'escalade majeure dans l'ensemble de la région du Moyen-Orient, un cessez-le-feu à Gaza est essentiel pour une désescalade régionale. Enfin, la Suisse a réaffirmé la nécessité de rétablir un horizon politique sur la base de la solution à deux Etats.

Déclaration de la Suisse sur la situation au Proche-Orient, Conseil de sécurité de l'ONU, 13.08.2024

10.08.2024 – Réaction de la Suisse après une frappe sur une école à Gaza

La Suisse est alarmée par le nombre élevé de morts signalés après une frappe israélienne sur une école utilisée comme abri à Gaza. Le droit international humanitaire exige la protection de la population civile et les infrastructures civiles dans les zones de conflit.

08.08.2024 – Réaction de la Suisse aux déclarations inacceptables du ministre israélien des finances

Affamer délibérément des civils est interdit par le droit international humanitaire et est considéré comme un crime de guerre. Le DFAE a réagi aux propos inacceptables tenus lundi dernier par le ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich.

06.08.2024 – Entretien téléphonique entre le conseiller fédéral Cassis et le ministre iranien des affaires étrangères Bagheri Kani

Lors d'un entretien téléphonique avec le ministre iranien des affaires étrangères Ali Bagheri Kani, le conseiller fédéral Ignazio Cassis a fait part de son inquiétude face aux risques élevés d'escalade au Proche-Orient.

Le conseiller fédéral Cassis a réaffirmé l'engagement de la Suisse pour plus de retenue et de modération, ainsi qu’en faveur de la poursuite d'une voie diplomatique pour réduire les tensions.

05.08.2024 – Escalade au Proche-Orient : le DFAE rappelle les recommandations de sécurité pour les ressortissants suisses dans les pays concernés

La Suisse est extrêmement préoccupée par la situation au Proche-Orient et les attaques qui ont eu lieu ces derniers jours. Elle appelle tous les acteurs à faire preuve de la plus grande retenue et à emprunter la voie diplomatique afin d'apaiser les tensions dans la région. La désescalade et le dialogue sont nécessaires de toute urgence pour éviter une guerre régionale et trouver des solutions pour la paix. Le DFAE suit la situation et travaille en étroite collaboration avec les représentations suisses dans la région, notamment à Beyrouth, Téhéran, Tel-Aviv et Ramallah, sur différents scénarios en cas de nouvelle escalade dans la région.

Compte tenu de la situation tendue et extrêmement volatile au Proche-Orient, il est rappelé aux ressortissants suisses qui se trouvent dans les pays concernés de suivre les recommandations de sécurité du DFAE :

Liban : A la frontière sud du Liban, des échanges de coups armés ont lieu quotidiennement entre Israël et le Hezbollah ainsi que d'autres groupes armés. Des attaques aériennes ciblées ont lieu dans de grandes parties du Liban et peuvent également faire des victimes parmi les personnes non impliquées. La situation sécuritaire peut se dégrader considérablement à tout moment. Depuis le 25 juin 2024, le DFAE déconseille de manière générale de se rendre au Liban et recommande aux ressortissants suisses qui se trouvent au Liban de quitter le pays par leurs propres moyens, si cela semble possible et sûr. Le DFAE ne procède pas à un départ organisé de ressortissants suisses. La décision de quitter le pays est une décision individuelle.

Conseils aux voyageurs du DFAE pour le Liban

Iran : Le risque d'escalade du conflit au Proche-Orient a encore augmenté - cela concerne également l'Iran. Une détérioration marquée de la situation sécuritaire dans tout le pays est possible à tout moment. En cas de bombardements aériens, des personnes non impliquées peuvent subir des dommages. Depuis le 2 août 2024, le DFAE déconseille de manière générale de se rendre en Iran.

Conseils aux voyageurs du DFAE pour l'Iran

Israël : depuis octobre 2023, le DFAE déconseille les voyages touristiques et non urgents en Israël. Les hostilités armées dans la bande de Gaza ainsi que les attaques de roquettes arbitraires en provenance de Gaza et du Liban sur le territoire israélien se poursuivent. En outre, de fortes tensions existent en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, et peuvent s'intensifier soudainement.

Conseils aux voyageurs du DFAE pour Israël

Territoire palestinien occupé : Dans le contexte des affrontements armés dans la bande de Gaza, l'évolution de la situation dans le Territoire palestinien occupé reste incertaine et une nouvelle détérioration de la situation sécuritaire n'est pas à exclure. Le DFAE déconseille de manière générale de se rendre dans le Territoire palestinien occupé.

Conseils aux voyageurs du DFAE pour le Territoire palestinien occupé

La décision de quitter une région en crise est prise de plein gré, aux risques et aux frais de la personne qui quitte le pays. Les ressortissants suisses qui, contrairement aux recommandations de la Confédération, restent ou se rendent au Liban, en Israël, dans le Territoire palestinien occupé et en Iran, doivent être conscients que si la situation sécuritaire continue de se dégrader, la Suisse ne pourra peut-être plus fournir que des services limités, voire plus du tout, et ne pourra apporter qu'une aide limitée en cas d'urgence.

31.07.2024 – Conseil de sécurité de l'ONU : la Suisse exprime sa profonde préoccupation face à l'escalade au Proche-Orient

Lors d'une réunion d'urgence au Conseil de sécurité des Nations Unies, la Suisse a exprimé aujourd'hui sa vive inquiétude concernant l'escalade récente des tensions au Proche-Orient. « Nous rejetons fermement cette spirale de violence et appelons de manière urgente à un retour à la diplomatie », a déclaré la délégation suisse à New York. Elle a exhorté tous les acteurs impliqués, ainsi que ceux qui exercent une influence sur eux, à faire preuve de la plus grande retenue et à privilégier la voie diplomatique pour apaiser les tensions et rechercher des solutions conformes au droit international.

« Il n'existe pas de solution militaire à ce conflit. Le dialogue et la désescalade sont les seuls moyens d'éviter une guerre régionale et de rétablir le chemin vers la paix », a souligné la Suisse.

La Suisse a insisté sur l'importance du respect du droit international, y compris de la Charte des Nations Unies, et a rappelé que toutes les résolutions de l'ONU doivent être intégralement mises en œuvre. Elle a également appelé toutes les parties au conflit à respecter le droit international humanitaire et à garantir la protection des populations civiles.

En outre, la Suisse a réitéré son appel en faveur d'un cessez-le-feu immédiat à Gaza et de la libération de tous les otages, estimant que ces mesures contribueraient significativement à apaiser la situation dans la région. « Il est impératif que les négociations reprennent d'urgence », a conclu la délégation suisse.

Déclaration de la Suisse sur la situation au Proche-Orient, Conseil de sécurité de l'ONU, 31 juillet 2024

31.07.2024 – Proche-Orient : la Suisse appelle à la désescalade dans la région

La Suisse est profondément préoccupée quant aux risques élevés d’une escalade majeure dans la région. Elle appelle tous les acteurs à la retenue maximale et à œuvrer urgemment à la désescalade. La Suisse est prête à soutenir tout effort à cette fin.

26.07.2024 – Gaza: le respect du droit international est indispensable

Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni aujourd'hui au sujet de la situation humanitaire à Gaza, en présence de la Commissaire générale adjointe de l’UNRWA, Madame Antonia Marie De Meo. La Suisse s’est dite reconnaissante de l'important travail humanitaire fourni par l’ONU, y compris l’UNRWA, dans un contexte particulièrement difficile.

Dans une situation où hommes, femmes et enfants vivent dans des conditions inacceptables, la Suisse a répété ses appels au strict respect du droit international humanitaire et à un cessez-le-feu immédiat à Gaza - par ailleurs exigé par les résolutions du Conseil de sécurité - ainsi qu’à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages.

La Suisse a condamné fermement toutes les violations du droit international humanitaire, y compris les attaques indiscriminées et les violences contre les civils, les personnes hors de combat et les biens de caractère civil, ainsi que les violations des droits de l’homme. En outre, l'aide humanitaire doit pouvoir entrer à Gaza par tous les points de passage et être distribuée dans toute la bande de Gaza de manière sûre, rapide et sans entraves.

Ces éléments ne sont que des premiers pas vers une résolution politique du conflit. Celle-ci doit s'appuyer sur la solution à deux États, dans laquelle deux États démocratiques, Israël et la Palestine, vivent côte à côte à l'intérieur de frontières sûres et reconnues.

Statement de la Suisse, Conseil de sécurité de l’ONU, 26.07.2024

17.07.2024 - Proche-Orient: la Suisse place le respect du droit international au centre d'un processus de paix

Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni aujourd'hui dans le cadre d'un débat ouvert sur la situation au Proche-Orient. À New York, la Suisse s'est dite toujours alarmée par la situation dans l'ensemble du territoire palestinien occupé et de part et d'autre de la Ligne bleue entre Israël et le Liban. La population civile paie le plus lourd tribut aux violations du droit international commises par toutes les parties et au manque d'application des quatre résolutions correspondantes du Conseil de sécurité. «Nous devons redoubler d'efforts pour briser la spirale de la violence et revenir aux fondements de l'humanité, qui ont été trop longtemps bafoués dans ce conflit», a souligné l'envoyé spécial de la Suisse pour la région MENA à New York.

L'envoyé spécial de la Suisse pour la région MENA au Conseil de sécurité de l’ONU à New York.
Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni aujourd'hui dans le cadre d'un débat ouvert sur la situation au Proche-Orient. © UN Photo

Dans ce contexte, un cessez-le-feu immédiat à Gaza, tel qu'exigé par les résolutions du Conseil de sécurité, est indispensable. En outre, toutes les parties doivent impérativement respecter le droit international, en particulier le droit international humanitaire et les droits de l'homme. En conséquence, la population civile et les biens civils tels que les habitations, les écoles ou les hôpitaux ne doivent pas être attaqués. De même, l'aide humanitaire doit pouvoir entrer à Gaza par tous les points de passage et être distribuée dans toute la bande de Gaza de manière sûre, rapide et sans entraves. La Suisse a en outre exigé la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages restants.

L'envoyé spécial de la Suisse a souligné au Conseil de sécurité que le droit international devait également être respecté en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est. Cela vaut également pour la politique de colonisation israélienne. La Suisse a ainsi rappelé que les colonies sont illégales au regard du droit international et s'est montrée préoccupée par les dernières annonces israéliennes concernant notamment la construction de nouvelles unités de colonisation.

Seule une solution politique peut conduire à une paix durable. Celle-ci doit s'appuyer sur la solution des deux États, dans laquelle deux États démocratiques, Israël et la Palestine, coexistent côte à côte à l'intérieur de frontières sûres et reconnues.

Déclaration de la Suisse sur la situation au Proche-Orient, Conseil de sécurité de l'ONU, 17.07.2024

Engagement de la Suisse pour la stabilité au Proche-Orient

La Suisse s'engage bilatéralement, multilatéralement et par sa coopération internationale pour la paix et la stabilité au Proche-Orient, y compris pour la recherche d'une solution au conflit du Proche-Orient. La stratégie MENA 2021-2024 du Conseil fédéral constitue à cet égard la boussole permettant d'atténuer les conséquences de la crise syrienne et du conflit au Proche-Orient sur les communautés de la région. Les thèmes «paix, sécurité et droits de l'homme», «migration et protection» ainsi que «développement durable» sont au cœur de cette stratégie.

Infographie montrant l'engagement de la Suisse au Proche-Orient.
Aperçu de l'engagement de la Suisse au Proche-Orient. © DFAE

02.07.2024 – 17.30

Conseil de sécurité de l'ONU: la situation humanitaire à Gaza s'aggrave à vue d'œil

La situation humanitaire dramatique à Gaza était aujourd'hui au centre d'un briefing au Conseil de sécurité de l'ONU par la Sous-secrétaire générale Sigrid Kaag, qui a été nommée par le Conseil en décembre dernier en tant que coordinatrice d'urgence de l'ONU pour l'action humanitaire et la reconstruction à Gaza.

La Suisse s'est montrée profondément préoccupée par la poursuite du conflit au Proche-Orient, qui continue de faire de nombreuses victimes civiles, et par la situation humanitaire à Gaza. Selon les derniers chiffres indépendants, 95 pour cent de la population de la bande de Gaza est confrontée à une insécurité alimentaire aiguë. Le risque de famine persistera tant que le conflit se poursuivra et que l'aide humanitaire sera entravée.

Les obligations découlant du droit international humanitaire et des droits de l'homme doivent être strictement respectées par toutes les parties. Ces derniers obligent les parties à autoriser l'accès humanitaire aux civils dans le besoin et interdisent l'utilisation de la faim comme méthode de guerre. La population civile doit avoir accès à des biens et services vitaux, tels que l'eau potable, la nourriture ou l'électricité. L'aide qui arrive à Gaza est loin d'être suffisante au vu de l'immensité des besoins. « Cela doit changer de toute urgence », a souligné la Suisse dans sa déclaration au Conseil de sécurité. Elle a appelé à ce qu'une aide suffisante parvienne aux personnes dans le besoin et a notamment mis les parties au conflit dans l'obligation d'agir en conséquence.

La Suisse a réaffirmé à New York l'urgence d'un cessez-le-feu immédiat et de la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages. Elle a en outre souligné la nécessité de rétablir un horizon politique. La Suisse a réitéré son soutien inconditionnel à la solution des deux Etats, seule à même d'offrir aux habitants de la région une vie dans la paix, la sécurité et la dignité.

Déclaration de la Suisse sur la situation humanitaire au Proche-Orient, Conseil de sécurité de l'ONU, 02.07.2024

26.06.2024 – 10 millions de francs seront versés à l'UNRWA après consultation des Commissions de politique extérieure

Lors de sa séance du 26 juin 2024, le Conseil fédéral a été informé du résultat de la consultation des Commissions de politique extérieure du Conseil national et du Conseil des États (CPE) concernant le versement de la contribution de la Suisse à l'UNRWA. Les deux commissions ont approuvé la décision du Conseil fédéral du 8 mai 2024 de verser 10 millions de francs à l'agence d'aide de l'ONU. Cette contribution sera ainsi versée à l'UNWRA dans les semaines à venir. Cette contribution complète les versements d'aide de 56,2 millions de francs que le Conseil fédéral a approuvés le 24 avril 2024 pour les besoins humanitaires des pays du Proche-Orient.

L'utilisation des 10 millions de francs par l'UNRWA se limite strictement aux besoins humanitaires urgents à Gaza et sert exclusivement à financer l'aide humanitaire de l'agence de secours de l'ONU. Des abris, de la nourriture, de l'eau potable et des soins médicaux d'urgence doivent ainsi être mis à disposition. Mais cette décision signifie également que les fonds suisses ne peuvent pas être utilisés pour couvrir les frais généraux de fonctionnement et d'administration de l'UNRWA.

Face à l'escalade de la violence au Proche-Orient depuis le 7 octobre, le Parlement a décidé en décembre 2023 que les versements humanitaires pour le Proche-Orient devaient être effectués par tranches et seulement après consultation des deux CPE.

Le Conseil fédéral a consulté les deux CPE sur sa décision du 8 mai. Le 13 juin, la Commission de politique extérieure du Conseil national a suivi la décision du Conseil fédéral. Le 21 juin, la Commission de politique extérieure du Conseil des États a également approuvé le versement. La décision de la CPE a été motivée par la situation humanitaire catastrophique à Gaza et par le fait que l'UNRWA est la seule organisation disposant des capacités logistiques nécessaires pour venir en aide à la population civile à Gaza. Elle est de loin le plus grand acteur humanitaire dans la bande de Gaza. Elle fournit des soins de base, un refuge et une assistance à plus de deux millions de personnes. Dans la situation actuelle, il serait pratiquement impossible pour une autre organisation ou autorité d'assumer pleinement ses fonctions.

25.06.2024 – 17.00

La Suisse demande l'application des résolutions du Conseil de sécurité

Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est à nouveau penché aujourd'hui sur la situation au Proche-Orient. Dans sa déclaration, la Suisse a souligné l'urgence du respect du droit international et de la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité.

La résolution 2334, adoptée par le Conseil en décembre 2016, réaffirme que les colonies de peuplement d'Israël dans le territoire palestinien occupé constituent une violation du droit international et un obstacle à la réalisation de la solution à deux États. La Suisse a critiqué à New York le fait que les attaques, les menaces et les intimidations des colons israéliens à l'encontre de la population palestinienne en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, se poursuivent pratiquement en toute impunité. Elle condamne ces attaques, exige qu'elles cessent immédiatement et rappelle les obligations d'Israël en tant que puissance occupante en vertu du droit international, y compris l'obligation de protéger la population civile.

Lors de la séance d'aujourd'hui, la Suisse a en outre relevé que le personnel, l'infrastructure et les biens humanitaires devaient être respectés et protégés, ce qui inclut les locaux de l'UNRWA ainsi que ceux du CICR. En adoptant la résolution sur la protection du personnel humanitaire, que la Suisse avait soumise au vote du Conseil de sécurité le 24 mai 2024, le Conseil a récemment réaffirmé la responsabilité des États et des parties au conflit de respecter et de protéger les populations civiles, y compris le personnel humanitaire, dans le cadre de tous les conflits dans le monde.

Il y a environ deux semaines, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2735, qui appelle toutes les parties à mettre en œuvre immédiatement et sans conditions le plan en trois phases présenté par l'administration américaine, qui devrait conduire à un cessez-le-feu durable à Gaza. Dès l'adoption de la résolution le 10 juin, la Suisse avait souligné que ce plan représentait pour l'instant la meilleure chance de sortir du conflit, qui a fait des dizaines de milliers de victimes depuis les attaques terroristes du Hamas le 7 octobre dernier, que la Suisse condamne avec la plus grande fermeté.

En conséquence, la Suisse a réitéré son appel à un cessez-le-feu immédiat, à l'acheminement rapide et sans entrave de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, au respect du droit international humanitaire par toutes les parties ainsi qu'à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages.

Elle a en outre souligné une nouvelle fois l'importance de la solution à deux États, seule base pour la paix et la stabilité dans la région.

Déclaration de la Suisse sur la situation au Proche-Orient, Conseil de sécurité de l'ONU. 25.06.2024

10.06.2024 – 22.00

Le Conseil de sécurité de l'ONU appelle à la mise en œuvre du plan en trois phases présenté par le président américain Biden

En adoptant cette résolution de la plume des États-Unis, le Conseil de sécurité de l'ONU demande à Israël et au Hamas de s'entendre sur le plan en trois phases présenté par le président américain Joe Biden et de le mettre en œuvre intégralement, immédiatement et sans condition. La résolution définit les phases u plan comme suit:

  • Phase 1: un cessez-le-feu immédiat, total et intégral avec la libération des otages, y compris des femmes, des personnes âgées et des blessés, la restitution des dépouilles de certains otages tués, l'échange de prisonniers palestiniens, le retrait des forces israéliennes des zones habitées de la bande de Gaza, retour de la population civile palestinienne dans ses maisons et ses quartiers dans toutes les zones de la bande de Gaza, y compris le nord, et distribution sûre et efficace d'une aide humanitaire à grande échelle dans toute la bande de Gaza à l'ensemble de la population civile palestinienne dans le besoin, y compris des unités de logement fournies par la communauté internationale;
  • Phase 2: après accord entre les parties, cessation permanente des hostilités en échange de la libération de tous les autres otages encore présents dans la bande de Gaza et retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza;
  • Phase 3: lancement d'un vaste programme pluriannuel de reconstruction de la bande de Gaza et restitution à leurs familles des dépouilles de tous les otages encore présents dans la bande de Gaza.
Le Conseil de sécurité de l'ONU vote.
Le Conseil de sécurité de l'ONU appelle à la mise en œuvre du plan en trois phases présenté par le président américain Biden. © DFAE

Sur cette base, les parties au conflit devraient parvenir à une cessation durable des hostilités avec le soutien des États membres de l'ONU. La résolution adoptée souligne à nouveau l'engagement du Conseil en faveur de la solution à deux États, dans laquelle Israël et la Palestine coexistent côte à côte à l'intérieur de frontières sûres et reconnues. Dans ce contexte, la résolution souligne également l'importance de l'unification de la bande de Gaza et de la Cisjordanie sous l'administration de l'Autorité palestinienne.

La Suisse a soutenu la résolution au Conseil de sécurité. Après huit mois de guerre depuis les attaques terroristes du Hamas du 7 octobre – que la Suisse condamne avec la plus grande fermeté –, il est urgent de rétablir un horizon politique au Proche-Orient. Dans sa déclaration après le vote, la Suisse a souligné que le plan présenté par les États-Unis est pour l'instant l'option qui offre les meilleures chances de sortir de la violence au Proche-Orient. La Suisse attend en conséquence du Hamas et d'Israël un accord immédiat et inconditionnel et la mise en œuvre du plan. Elle a en outre souligné que les parties doivent respecter pleinement leurs obligations en vertu du droit international, y compris le droit international humanitaire et les droits de l'homme, comme l'exigent les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU adoptées depuis le 7 octobre.

Déclaration de la Suisse après le vote, Conseil de sécurité de l'ONU, 10.06.2024

01.06.2024 – 15.00

Plan en trois phases des Etats-Unis pour une paix durable au Proche-Orient

La Suisse soutient le plan en trois phases du président américain Joe Biden, qui prévoit un cessez-le-feu immédiat, la libération de tous les otages à Gaza et l'accès à l'aide humanitaire. Cela devrait ouvrir la voie à une fin durable des hostilités.

Il est urgent de rétablir un horizon politique basé sur la solution des deux Etats.

29.05.2024 – 16.00

Conseil de sécurité de l'ONU: la Suisse condamne les tirs de roquettes sur Israël et les attaques sur Rafah

Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est à nouveau penché aujourd'hui sur la situation au Proche-Orient. La Suisse est extrêmement préoccupée par la spirale de la violence, qui a franchi une nouvelle ligne le week-end dernier.

La Suisse condamne fermement l'attaque de la part d’Israël du 26 mai contre un camp de personnes déplacées à Rafah. Selon les données de l'ONU, cette attaque a fait des dizaines de victimes parmi la population civile. La population de Gaza manque cruellement de protection alors qu'elle a déjà été contrainte au déplacement, qu'elle est exposée à une famine imminente et qu'elle continue de subir les conséquences des hostilités. La Suisse condamne également avec la plus grande fermeté les tirs de roquettes indiscriminés du Hamas sur Israël. De telles attaques sont contraires au droit international humanitaire. C’est ce que la Suisse a souligné au Conseil de sécurité.

Dans ce contexte, la Suisse a appelé à New York toutes les parties à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire. Elles doivent ainsi respecter le principe de distinction sans exception et prendre des mesures de précaution pour protéger la population civile et éviter les dommages aux biens civils. La Suisse a réitéré devant le Conseil sa demande d'un cessez-le-feu immédiat, d'un accès humanitaire sûr et sans entrave ainsi que de la libération immédiate et inconditionnelle des otages.

La Suisse s'est également exprimée au Conseil de sécurité sur la situation en Cisjordanie. Elle condamne les violences commises par les colons israéliens, notamment les attaques répétées contre les installations de l'ONU à Jérusalem-Est et contre les convois d'aide humanitaire.

Le respect du droit international humanitaire par toutes les parties et l'application des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU ainsi que des mesures préventives de la Cour internationale de justice sont des conditions préalables à une désescalade. La Suisse reste fermement convaincue que seule une solution négociée à deux États, dans laquelle Israël et la Palestine cohabitent côte à côte, dans la paix et la sécurité à l'intérieur de frontières reconnues, constitue la base d'une paix durable au Proche-Orient.

Déclaration de la Suisse sur la situation au Proche-Orient, Conseil de sécurité de l'ONU, 29.05.2024

20.05.2024 – 23.20

Proche-Orient : la Suisse demande un cessez-le-feu immédiat et l'application des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU

Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est penché aujourd'hui sur la situation humanitaire et la détresse de la population civile au Proche-Orient. De nombreux civils continuent d'être tués et blessés dans la bande de Gaza en raison de la poursuite des hostilités. Des centaines de milliers de personnes ont été déplacées. Dans ces circonstances, la Suisse a demandé au Conseil de sécurité un cessez-le-feu immédiat et la fin de l'opération militaire en cours à Rafah. Les conséquences de cette opération sur la population civile de Rafah, qui subit depuis plus de sept mois des bombardements, des déplacements répétés et la faim, sont inacceptables. « La population a aujourd'hui besoin de soutien et ne peut plus supporter plus de souffrance », a souligné l'ambassadrice suisse à l'ONU Pascale Baeriswyl à New York.

Dans sa déclaration, la Suisse a fait référence aux nombreuses résolutions adoptées par le Conseil de sécurité pour condamner et faire cesser les attaques contre les civils, les prises d'otages et les actes de terrorisme. Les attaques terroristes du Hamas et les prises d'otages du 7 octobre, que la Suisse condamne avec la plus grande fermeté, sont contraires à toutes ces résolutions. La Suisse exiger toujours la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages.

Au Conseil, la Suisse a salué la possibilité d'acheminer l'aide humanitaire par voie maritime dans la bande de Gaza. Elle a en même temps souligné que l'aide humanitaire qui parvient actuellement dans la bande de Gaza est loin d'être suffisante. Elle a demandé que toutes les parties respectent leurs engagements de garantir l'accès humanitaire dans toute la bande de Gaza. En outre, il est essentiel que la protection du personnel humanitaire soit assurée par les parties afin qu'il puisse s'acquitter pleinement de ses tâches.

Au vu de la catastrophe humanitaire qui se déroule au Proche-Orient, la Suisse a appelé à la mise en œuvre immédiate des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. Celles-ci sont contraignantes en droit international et exigent de toutes les parties qu'elles respectent le droit international humanitaire et les droits de l'homme. En outre, la Suisse a réaffirmé son soutien à une solution négociée à deux États, dans laquelle Israël et la Palestine coexistent en paix, côte à côte, à l'intérieur de frontières sûres et reconnues. Une telle solution est la seule possibilité d'instaurer une paix durable au Proche-Orient.

Déclaration de la Suisse sur la situation au Proche-Orient, Conseil de sécurité de l'ONU, 20.05.2024

10.05.2024 – 17.00

Assemblée générale de l'ONU : vote sur la revalorisation du statut de la Palestine à l'ONU

Le 10 mai, l'Assemblée générale de l'ONU a adopté une résolution qui revalorise le statut d'État observateur de la Palestine et recommande au Conseil de sécurité de l'ONU de reconsidérer la demande de la Palestine de devenir membre à part entière de l'ONU. La Palestine a le statut d'État observateur à l'ONU depuis 2012. Avec la décision prise aujourd'hui par l'Assemblée générale, la Palestine obtient des droits supplémentaires en tant qu'État observateur. La Palestine peut ainsi prendre la parole à l'Assemblée générale de l'ONU, entre autres au nom de groupes d'États, et est prise en compte dans l'ordre de parole lors des débats au même titre que les membres à part entière de l'ONU. La décision d'aujourd'hui n'équivaut pas à une adhésion à part entière à l'ONU. La Palestine n’a toujours pas de droit de vote à l'ONU.

La Suisse s'est abstenue aujourd'hui, en accord avec son vote du 18 avril 2024 au Conseil de sécurité de l'ONU sur une adhésion à part entière de la Palestine à l'ONU. Une adhésion à part entière doit obligatoirement être recommandée par le Conseil de sécurité de l'ONU. Le 18 avril le Conseil de sécurité a refusé d’émettre un avis positif vis-à-vis de la Palestine ; les États-Unis avaient apposé leur veto.

Le Conseil fédéral était alors d'avis que, dans une perspective de politique de paix, cette démarche n'était pas propice à une détente de la situation sur le terrain, compte tenu de la grande instabilité et de l'insécurité qui règnent dans la région. Sans s'y opposer, la Suisse estime toujours qu'il est préférable d'envisager des modifications du statut de la Palestine à l'ONU à un moment où cette demande s'inscrira dans une logique et un processus de paix durable.

L'abstention actuelle de la Suisse à l'Assemblée générale de l'ONU se fonde sur l'estimation que la résolution adoptée aujourd'hui contient trop d'éléments qui anticipent le résultat d'une éventuelle reconsidération par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une adhésion à part entière de la Palestine. Selon la Charte de l'ONU, une recommandation du Conseil de sécurité sur l'admission d'un État comme membre à part entière de l'ONU est une condition nécessaire avant que l'Assemblée générale de l'ONU ne se prononce.

L'abstention de la Suisse ne change rien à son ferme soutien à une solution à deux États. Elle est convaincue que seule une solution négociée, dans laquelle deux États, Israël et la Palestine, vivent côte à côte dans la paix et la sécurité, peut conduire à une paix durable au Proche-Orient. En outre, la Suisse continue de demander un cessez-le-feu immédiat, un accès sécurisé et sans entrave à Gaza pour l'aide d'urgence, le respect du droit international humanitaire ainsi que la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages.

Déclaration de la Suisse après le vote, Assemblée générale de l'ONU, 10.05.2024

08.05.2024 – 11.30

Le Conseil fédéral a l’intention de débloquer 10 millions de francs pour l’aide d’urgence à Gaza

Lors de sa séance du 8 mai 2024, le Conseil fédéral a décidé d’octroyer une contribution de 10 millions de francs en réponse à l’appel à l’aide humanitaire lancé par l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Cette contribution est destinée exclusivement à Gaza pour couvrir les besoins urgents qui font l’objet de l’appel de l’UNRWA (pour la période d’avril à décembre 2024). Dans son évaluation globale, le Conseil fédéral s’appuie sur l’analyse du rapport Colonna, ainsi que sur la coordination avec d’autres bailleurs de fonds. Il soumettra cette décision pour consultation aux commissions de politique extérieure de l’Assemblée fédérale.

À Gaza, 2,3 millions de personnes, dont 1,7 million de personnes déplacées, sont tributaires de l’aide d’urgence. Les Nations Unies mettent en garde contre le risque imminent de famine. Le nouvel appel à l’aide humanitaire lancé par l’UNRWA en faveur de Gaza, publié le 24 avril 2024, porte sur un montant d’environ un milliard de francs. Le Conseil fédéral reconnaît cette situation d’urgence. La contribution de 10 millions de francs octroyée par la Suisse à l’UNRWA est limitée à Gaza et vise à pourvoir aux besoins vitaux les plus urgents : alimentation, eau, hébergement, soins de santé primaires et logistique.

Une fillette palestinienne porte deux conteneurs d'eau dans un camp de tentes pour personnes déplacées à Gaza.
À Gaza, 2,3 millions de personnes ont besoin d'une aide d'urgence. Le Conseil fédéral veut débloquer 10 millions de francs pour les besoins humanitaires urgents de ces personnes. © Keystone

Cette contribution sera soumise pour consultation aux commissions de politique extérieure, comme l’a décidé le Parlement en décembre 2023. Elle s’ajoute à l’enveloppe de 56,2 millions de francs en faveur des besoins humanitaires des pays du Proche-Orient, approuvée par le Conseil fédéral le 24 avril 2024 et déjà soumise aux commissions de politique extérieure. Les prochains soutiens financiers destinés au Proche-Orient seront décidés dans le courant du deuxième semestre 2024.

La décision du Conseil fédéral tient également compte des conclusions du rapport du groupe d’examen indépendant dirigé par l’ancienne ministre des affaires étrangères française Catherine Colonna. Ce rapport, mandaté par le secrétaire général des Nations Unies et publié le 22 avril dernier, avait pour objectif d’examiner la neutralité de l’UNRWA. Il constate d’une part que l’organisation dispose d’un système de surveillance solide et émet d’autre part 50 recommandations pour renforcer davantage la neutralité de l’organisation, notamment dans les domaines de la communication, du matériel éducatif et de l’utilisation des infrastructures.

Divers pays donateurs avaient suspendu leur contribution à l’UNRWA en janvier 2024 en raison des accusations portées contre l’organisation. Ils sont nombreux à avoir entre-temps repris les versements.

Le Conseil fédéral continue de demander un cessez-le-feu humanitaire, un accès sans entrave à Gaza pour l’aide d’urgence, le respect du droit international humanitaire, ainsi que la libération immédiate et inconditionnelle des otages.

23.04.2024 – 17.00

Échange entre le conseiller fédéral Cassis et le ministre d'État du Qatar Al-Khulaifi sur la situation au Proche-Orient

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a reçu aujourd'hui à Berne le ministre d'État du Qatar chargé des affaires étrangères, Dr Mohammed bin Abdulaziz Al-Khulaifi, pour une rencontre bilatérale. L'inquiétude des deux pays face à la situation au Proche-Orient a été au centre de l'entretien. 

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis rencontre le ministre d'État du Qatar Mohammed bin Abdulaziz Al-Khulaifi pour un entretien bilatéral à Berne.
Le conseiller fédéral Ignazio Cassis rencontre le ministre d'État du Qatar Mohammed bin Abdulaziz Al-Khulaifi pour un entretien bilatéral à Berne. © DFAE

À cette occasion, le conseiller fédéral Cassis et le ministre d'État Al‑Khulaifi ont évoqué leurs efforts communs pour empêcher une escalade majeure dans la région, favoriser la paix au Proche-Orient et pour soutenir la solution des deux États. La Suisse salue le rôle du Qatar dans la négociation d'un cessez-le-feu à Gaza et dans la libération de tous les otages.

18.04.2024 – 23.00

Demande d’adhésion de la Palestine comme État membre à part entière de l’ONU

La demande d’adhésion de la Palestine comme État membre à part entière de l’ONU n’a pas été soumise à l’Assemblée générale de l’ONU en raison du veto qu’y ont opposé les États-Unis le 18 avril au sein du Conseil de sécurité. La Suisse s’est abstenue lors du vote. Après avoir bien considéré tous les intérêts en jeu et consulté les présidents des commissions de politique extérieure du Parlement, le Conseil fédéral est arrivé à la conclusion que l’adhésion de la Palestine en tant que membre à part entière de l’ONU n’était pas, pour l’heure, de nature à favoriser un apaisement de la situation et les efforts de paix au Proche-Orient. La Suisse demeure attachée à la solution à deux États.

Depuis 2012, la Palestine a un statut d’État observateur aux Nations Unies. Elle a réactivé, le 2 avril 2024, la demande d’adhésion en tant que membre à part entière de l’ONU qu’elle avait faite en 2011 et qui n’était jamais allée à son terme. Conformément à la Charte de l’ONU, l’admission d’un nouveau membre se fait sur décision de l’Assemblée générale. Avant de parvenir à ce stade, le Conseil de sécurité doit émettre une recommandation positive à l’égard de la demande d’adhésion. Les États-Unis ayant opposé leur veto à la recommandation, la demande ne sera pas soumise au vote à l’Assemblée générale.

La Suisse estime qu’eu égard à la situation très instable au Proche-Orient et dans une perspective globale de politique de paix, l’adhésion pleine et entière de la Palestine à l’ONU n’est pas appropriée à l’heure actuelle. C’est pourquoi le Conseil fédéral a décidé de s’abstenir lors du vote au Conseil de sécurité de l’ONU sur la demande palestinienne. Cette décision a fait suite à une évaluation complète de la situation géopolitique globale et à la consultation des présidents des commissions de politique extérieure des Chambres fédérales, selon l’art. 152, al. 4 de la loi sur le Parlement. La Suisse estime qu’il serait mieux de procéder à l’adhésion de la Palestine aux Nations Unies en tant que membre à part entière à un moment où une telle mesure s’insérerait dans la logique d’une paix émergente.

La Suisse demeure attachée à la solution à deux États. Le Conseil fédéral est convaincu, comme cela a été souligné dans la stratégie MENA 2021-2024, que seule une solution à deux États négociée par les deux parties, conformément au droit international et aux paramètres convenus au niveau international, peut conduire à une paix durable au Proche-Orient.

Déclaration de la Suisse après le vote, Conseil de sécurité de l'ONU, 18.04.2024

Communiqué de presse: Demande d’adhésion de la Palestine comme État membre à part entière de l’ONU, 18.04.2024

Actualité: Comment la Suisse s’engage-t-elle au Conseil de sécurité de l’ONU?

18.04.2024 – 17.00

La solution à deux Etats est la base d'une paix durable

Dans le cadre d'un débat ministériel, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est penché sur la situation actuelle au Proche-Orient. Au vu des derniers développements et de l'escalade de la spirale de la violence, la Suisse a souligné dans sa déclaration la nécessité urgente de la désescalade et du respect du droit international. « Le respect de la Charte de l’ONU, du droit international humanitaire et des droits de l’homme doit guider toutes les parties aux conflits », a déclaré l'ambassadrice suisse à l'ONU au Conseil de sécurité.

Depuis les actes terroristes du Hamas du 7 octobre, que la Suisse condamne avec la plus grande fermeté, le Conseil de sécurité a adopté trois résolutions qui n'ont pas été appliquées. A New York, la Suisse a exigé aujourd'hui leur mise en œuvre immédiate. « Le cessez-le-feu exigé par la résolution du 25 mars exigé par la résolution 2728 n’a pas été respecté, tous les otages n’ont pas été libérés et de nombreux civils sont chaque jour victimes des combats », a rappelé l'ambassadrice suisse à l'ONU.

La situation humanitaire déjà dramatique dans la bande de Gaza se détériore à vue d'œil, une famine est imminente. L'aide humanitaire doit pouvoir être acheminée sans entrave par tous les points de passage possibles et distribuée dans tout Gaza, y compris dans le nord. En outre, la Suisse a réitéré sa demande de libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages restants.

Parallèlement, la situation en Cisjordanie ne doit pas être oubliée. La violence y a atteint un niveau record, notamment la violence des colons, que la Suisse condamne.

A New York, la Suisse a appelé toutes les parties au strict respect du droit international humanitaire. Elle reste convaincue que la base d'une paix durable au Proche-Orient repose sur une solution à deux Etats. Seule cette solution, négociée par les deux parties dans le respect du droit international, peut conduire à une paix durable entre Israéliens et Palestiniens. « La Suisse est prête à contribuer de manière constructive à une telle solution », a souligné l'ambassadrice suisse à New York.

Déclaration de la Suisse sur la situation au Proche-Orient, Conseil de sécurité de l'ONU, 18.04.2024

05.04.2024 – 17.00

Conseil de sécurité de l'ONU : réunion d'urgence sur une menace de famine et les attaques contre les travailleurs humanitaires

Le Conseil de sécurité de l'ONU a débattu, lors d'une réunion d'urgence aujourd'hui, de la grave insécurité alimentaire dans la bande de Gaza et des attaques contre les travailleurs humanitaires. La réunion a été, entre autres, convoquée par la Suisse. Malgré l'adoption de la résolution du 25 mars 2024 demandant un cessez-le-feu immédiat, les combats se poursuivent. Le manque d'accès à la nourriture et l'approvisionnement insuffisant en eau qui en résultent sont catastrophiques pour la population civile. Selon les données de l'UNICEF, la malnutrition chez les enfants dans la bande de Gaza n'a jamais atteint un niveau aussi précaire dans le monde.

Lors d'une réunion d'urgence, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est penché aujourd'hui sur la situation catastrophique de la sécurité alimentaire dans la bande de Gaza et sur les attaques contre le personnel humanitaire.
Lors d'une réunion d'urgence, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est penché aujourd'hui sur la situation catastrophique de la sécurité alimentaire dans la bande de Gaza et sur les attaques contre le personnel humanitaire. UN Photo

Seule l'acheminement d’aide humanitaire peut y remédier. Mais l'insécurité généralisée et les restrictions de mouvement obligent les organisations humanitaires à suspendre leur travail. « La bande de Gaza est devenue l'endroit le plus dangereux pour les humanitaires », a souligné l'ambassadeur suisse Adrian Hauri et chargé d'affaires au Conseil de sécurité de l'ONU. La Suisse a exprimé à New York son profond respect pour tous les travailleurs humanitaires qui risquent leur vie chaque jour au Proche-Orient. « Nos pensées vont aujourd’hui aux organisations et familles des quelque deux cents travailleurs et travailleuses humanitaires qui ont été tués à Gaza depuis le 7 octobre. Les attaques contre les humanitaires constituent une violation du droit international humanitaire et doivent cesser immédiatement », a déclaré Adrian Hauri.

La Suisse a rappelé au Conseil que la Cour internationale de justice avait exigé d'Israël qu'il coopère étroitement avec l'ONU afin de garantir l’acheminement par toutes les parties concernées des services de base et de l'aide humanitaire dont le pays a urgemment besoin. Elle a, en conséquence, de nouveau appelé les parties au strict respect du droit international, en particulier du droit international humanitaire et des droits de l'homme. La Suisse a aussi insisté sur la mise en application de toutes les résolutions sur le Proche-Orient adoptées par le Conseil de sécurité depuis l'escalade de la violence en octobre dernier. « Un cessez-de-feu immédiat est le seul moyen de ne pas perdre plus de vies civiles », a souligné l'ambassadeur suisse. En outre, tous les otages encore détenus à Gaza doivent être libérés immédiatement et sans condition.

Déclaration de la Suisse sur la situation au Proche-Orient, Conseil de sécurité de l'ONU, 05.04.2024

02.04.2024 – 21.30

Frappe aérienne contre le consulat iranien à Damas

La Suisse condamne la frappe aérienne contre le consulat iranien dans la capitale syrienne Damas, qui a fait plusieurs morts et blessés. Cette frappe aérienne accroît considérablement le risque d'une escalade majeure dans la région. La spirale de l'escalade doit s'arrêter immédiatement. La Suisse appelle toutes les parties au dialogue et à la plus grande retenue afin d'éviter une nouvelle aggravation de la situation et de trouver une solution. La Suisse a également souligné cela aujourd'hui lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU à New York.

Déclaration de la Suisse sur l'attaque aérienne contre le consulat iranien à Damas, Conseil de sécurité de l'ONU, 02.04.2024

25.03.2024 – 15.45

Le Conseil de sécurité de l'ONU appelle à un cessez-le-feu immédiat

Le 25 mars 2024, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une résolution sur la situation au Proche-Orient. Le Conseil demande ainsi un cessez-le-feu immédiat jusqu’à la fin du ramadan et qui devrait aboutir sur un cessez-le-feu durable et soutenu. La résolution a été soumise au vote du Conseil de sécurité par la Suisse et les neuf autres membres non permanents du Conseil en tant que co-Penholders.

Après plusieurs vetos, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté aujourd'hui, pour la première fois depuis le 7 octobre 2023, une résolution demandant un cessez-le-feu immédiat au Proche-Orient. La Suisse, qui a joué un rôle déterminant dans la recherche d'une solution entre les membres du Conseil durant les négociations, se félicite de cette adoption. Au vu des conséquences dramatiques du conflit sur la population civile, il était indispensable que le Conseil de sécurité émette un appel clair. 

Le Conseil de sécurité de l'ONU vote.
Le 25 mars 2024, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une résolution sur la situation au Proche-Orient. Le Conseil demande ainsi un cessez-le-feu immédiat jusqu’à la fin du ramadan. © DFAE

La résolution contient d'autres requêtes, essentielles pour la Suisse : le Conseil réitère son exigence que toutes les parties respectent leurs obligations en vertu du droit international, y compris le droit international humanitaire et les droits de l'homme. La résolution exige la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages, la protection de la population civile et la garantie de l'accès de l'aide humanitaire. En outre, le Conseil déplore tous les actes de terrorisme et rappelle que les prises d'otages sont interdites par le droit international.

Dans sa déclaration après le vote, la Suisse a souligné l'importance de cette résolution. Elle s'attaque aux besoins les plus urgents sur le terrain et doit être mise en œuvre sans délai, ceci dans la perspective d'un cessez-le-feu durable et soutenu. La Suisse a réitéré à New York sa condamnation des actes terroristes du Hamas du 7 octobre et a souligné une nouvelle fois que la solution des deux États est la seule condition pour assurer la paix et une cohabitation digne et sûre d’Israël et de la Palestine en tant qu’États voisins.

La Suisse a œuvré sans relâche avec tous les membres du Conseil pour permettre l'adoption de cette résolution. La décision prise aujourd'hui par le Conseil souligne l’influence que les membres non permanents du Conseil peuvent exercer malgré les blocages pour permettre au Conseil de sécurité d'assumer son mandat de maintien de la paix et de la sécurité internationales.

Déclaration de la Suisse après le vote, 25.03.2024

22 .03.2024 – 15.00

Proche-Orient : la résolution des États-Unis échoue au Conseil de sécurité de l'ONU en raison d'un double veto

Une résolution présentée par les États-Unis sur la situation au Proche-Orient a échoué aujourd'hui au Conseil de sécurité de l'ONU en raison du veto de la Russie et de la Chine. La résolution soulignait la nécessité d'un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza. Pour atteindre cet objectif, la résolution soutenait les négociations diplomatiques en cours, menées par les États-Unis, le Qatar et l'Égypte. Cette résolution exigeait également, entre autres, que les parties respectent leurs obligations en vertu du droit international et appelait à une augmentation de l'aide humanitaire. La Suisse estime qu'il est nécessaire de mettre en place un cessez-le-feu humanitaire immédiat. Une telle mesure doit notamment faciliter la libération des otages et l'acheminement immédiat de l'aide humanitaire vers et à l'intérieur de la bande de Gaza. La Suisse a soutenu la résolution à New York et en regrette le dénouement. Il est urgent que le Conseil de sécurité appelle les parties à respecter le droit international humanitaire et à protéger la population civile.

Dans sa déclaration après le vote, la Suisse a souligné que l'adoption de cette résolution aurait constitué un appel clair aux parties pour qu'elles respectent pleinement leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et des droits de l'homme. La résolution aurait également incité à œuvrer en faveur d’un cessez-le-feu durable, près de six mois après les actes de terreur perpétrés par le Hamas, que la Suisse a condamnés. En outre, la résolution aurait souligné l'importance cruciale d'une solution à deux États, seule base pour la paix et la sécurité dans la région

Déclaration après le vote de la résolution des États-Unis, Conseil de sécurité de l'ONU, 22.03.2024

11.03.2024 – 22.00

Conseil de sécurité de l'ONU : la violence sexuelle constitue une grave violation du droit international humanitaire

Lors de sa réunion d'aujourd'hui, le Conseil de sécurité des Nations unies a examiné le rapport de la représentante spéciale des Nations unies chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, Pramila Patten, publié le 4 mars à la suite de sa visite en Israël et dans les territoires palestiniens occupés. Selon ses déclarations, il y a des raisons de croire que des femmes et des filles ont été violées et torturées en divers endroits dans le cadre des attaques terroristes du 7 octobre coordonnées par le Hamas et d'autres groupes armés. À New York, la Suisse a réitéré sa condamnation des actes terroristes et réitéré sa condamnation de toutes les violences sexuelles dans les conflits. Le rapport Patten part également du principe que les otages encore en captivité sont exposés à des violences sexuelles. À New York, la Suisse a réitéré son appel à leur libération immédiate et inconditionnelle.

La violence sexuelle dans les situations de conflit est une violation grave du droit international humanitaire et des droits de l'homme. « Il est donc impératif que le Conseil de sécurité condamne unanimement toutes les violences sexuelles liées aux conflits, dans le contexte du conflit au Moyen-Orient comme dans tous les conflits armés, et agisse pour empêcher qu'elles ne se reproduisent », a déclaré la représentante permanente adjointe de la Suisse auprès de l'ONU, Riccarda Chanda, lors de la réunion du Conseil de sécurité. Elle a également souligné que les responsables doivent être identifiés et tenus de rendre des comptes. L'accès aux organes compétents de l'ONU doit être garanti. La Suisse a attiré l'attention sur les enquêtes en cours de la Cour pénale internationale. Celles-ci visent à enquêter sur toutes les violations du droit international commises en Israël et dans les territoires palestiniens occupés depuis le 7 octobre.

La Suisse s'est également déclarée profondément préoccupée par les informations contenues dans le rapport sur les formes de violence sexuelle et sexiste à l'encontre des Palestiniens et Palestiniennes dans les centres de détention, lors des perquisitions et aux postes de contrôle. Elle a condamné le fait que les hostilités dans la bande de Gaza continuent de faire de nombreuses victimes civiles, dont près de 9000 femmes. Selon l'ONU, 95 % des mères ne mangent pas à leur faim. Lors de la réunion du Conseil d'aujourd'hui, la Suisse a réitéré la nécessité d'un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza pour libérer les otages, permettre l'accès de l'aide humanitaire et protéger les civils. « Le Conseil de sécurité doit à tout prix mettre fin à la spirale de violence actuelle au Proche-Orient et relancer un processus de dialogue en vue d'une solution politique à ce conflit, dans lequel les femmes jouent un rôle décisif », a déclaré la représentante de la Suisse à New York.

Déclaration de la Suisse sur la violence basée sur le genre au Moyen-Orient, Conseil de sécurité de l'ONU, 11.03.2024

05.03.2024 – 21:30

Briefing sur la situation et le rôle de l'UNRWA à l'Assemblée générale de l'ONU

Dans le contexte de la situation humanitaire catastrophique à Gaza, l'Assemblée générale de l'ONU s'est penchée sur le rôle de l'UNRWA. Dans sa déclaration à New York, la Suisse a répété que l'approvisionnement de la population civile de Gaza en aide humanitaire d'urgence était insuffisant. L'UNRWA est actuellement le plus grand acteur humanitaire à Gaza. Dans la situation actuelle, il ne serait guère possible pour une autre organisation ou autorité de reprendre l’intégralité des tâches que l'UNRWA accomplit au Proche-Orient. L'UNRWA fournit également des services de base en Cisjordanie, au Liban, en Jordanie et en Syrie. C'est l'une des raisons pour lesquelles la Suisse est d'autant plus préoccupée par les graves accusations portées contre certains membres du personnel de l'UNRWA, soupçonnés d'avoir participé aux actes terroristes du Hamas du 7 octobre, que la Suisse a condamnés avec la plus grande fermeté. La Suisse applique une tolérance zéro à l'égard de tout soutien au terrorisme et de toute incitation à la haine ou à la violence. Elle a pris note des mesures immédiates prises par l'UNRWA, notamment la décision de licencier avec effet immédiat les employés incriminés et d'ouvrir une enquête. La Suisse attend de l'enquête en cours qu'elle fasse toute la lumière sur les faits reprochés et demande que des mesures appropriées soient prises par la suite.

Au sein de l'Assemblée générale, la Suisse a réaffirmé sa position sur le conflit au Proche-Orient et a appelé toutes les parties au conflit à respecter le droit international humanitaire, à protéger la population civile et à permettre un accès humanitaire rapide et sans entrave à Gaza. Il faut permettre l’acheminement et la distribution de l’aide humanitaire, et cela dans des conditions sécuritaires acceptables. Un cessez-le-feu humanitaire immédiat et la libération des otages sont nécessaires. Elle a en outre souligné que le rétablissement d'un horizon politique était essentiel pour pouvoir œuvrer à une solution à deux États, qui constitue la base d'une paix et d'une stabilité durables au Proche-Orient.

Déclaration de la Suisse sur le rôle de l'UNRWA, Assemblée générale de l'ONU, 05.03.2024

27.02.2024 – 22.00

Conseil de sécurité de l'ONU: insécurité alimentaire aiguë à Gaza

La crise alimentaire qui s'aggrave pour la population de Gaza était aujourd'hui au centre d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU. Cette réunion a été convoquée à la demande de la Suisse et de la Guyane, en leur qualité de points focaux conjoints au sein du Conseil sur le thème « Faim et conflit ». Selon les informations du Bureau humanitaire de l'ONU (OCHA), l'ampleur de l'insécurité alimentaire et le risque de famine qui en découle dans la bande de Gaza sont alarmants. L'escalade des hostilités au Proche-Orient depuis le 7 octobre est la cause principale de cette détresse aiguë. Les combats ont un impact négatif sur l'approvisionnement en eau, l'agriculture et la production de nourriture à Gaza. En raison des restrictions de mouvement et d'accès imposées dans le cadre du bouclage de la bande de Gaza en place depuis 2008, la situation était déjà préoccupante auparavant en raison de la pauvreté qui y règne. Selon OCHA, une personne sur quatre à Gaza est aujourd'hui touchée par la malnutrition sévère – ce qui représente plus d'un demi-million de personnes. Les enfants, les femmes enceintes et allaitantes, les personnes handicapées et les personnes âgées sont ainsi exposés à un risque de mortalité particulièrement élevé.

Cette situation dramatique est encore aggravée par les restrictions considérables imposées aux transports de denrées alimentaires dans et à l'intérieur de la bande de Gaza. Au Conseil de sécurité, la Suisse a rappelé à Israël qu'il devait mettre en œuvre les mesures ordonnées par la Cour internationale de justice le 26 février 2024. La Cour exige notamment d'Israël qu'il garantisse l'approvisionnement de base dont la population palestinienne a urgemment besoin et qu'il permette une aide humanitaire rapide et sans entraves. Dans ce contexte, la Suisse a appelé toutes les parties au conflit à respecter le droit international humanitaire, y compris l'interdiction de recourir à la faim comme arme de guerre, et à protéger la population civile.

« Nous, les membres de ce Conseil, nous devons utiliser notre influence et prendre des mesures pour éviter une famine et pour sauver des vies », a souligné le représentant de la Suisse au Conseil de sécurité. Un cessez-le-feu humanitaire immédiat est nécessaire de toute urgence. Avec la résolution 2417 de 2018, le Conseil de sécurité de l'ONU condamne fermement l'affamement de la population civile et le refus illégal de l'accès à l'aide humanitaire comme tactique de guerre. La Suisse a déclaré au Conseil qu'elle restait prête à collaborer avec tous les membres du Conseil pour trouver une solution politique qui mette fin aux souffrances des populations et rétablisse les perspectives de paix.

Déclaration de la Suisse sur la situation de la sécurité alimentaire au Moyen-Orient, Conseil de sécurité de l'ONU, 27.02.2024

20.02.2024 – 17.00

La résolution pour un cessez-le-feu humanitaire échoue au Conseil de sécurité de l'ONU

Le Conseil de sécurité de l'ONU a voté aujourd'hui une résolution appelant à un cessez-le-feu humanitaire immédiat au Proche-Orient. Le projet de résolution, présenté par l'Algérie, a échoué en raison du veto des États-Unis. La situation humanitaire dramatique pour plus de deux millions de personnes à Gaza ne cesse de s'aggraver: la famine rôde, le secteur de la santé est réduit à néant et une grande partie de la population a déjà été plusieurs fois déplacée à l'intérieur du territoire. Le manque de tout, notamment d'accès humanitaire, est criant. De plus, la menace d’une offensive militaire terrestre israélienne à Rafah, au sud de la bande de Gaza, constitue une menace préoccupation pour plus d'un million de personnes. Pendant ce temps, de nombreux otages attendent toujours d'être libérés.

Pour faire face à ces développements, la résolution exigeait, outre un cessez-le-feu immédiat, la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages, le respect total du droit international humanitaire par toutes les parties et un accès humanitaire rapide, sûr et sans entrave aux populations civiles en détresse. Elle aurait également condamné les déplacements forcés de la population palestinienne. En adoptant la résolution, le Conseil de sécurité aurait également rappelé les mesures préventives de la Cour internationale de justice du 26 janvier 2024 pour la prévention d'un génocide au Proche-Orient et réitéré son appel à une solution à deux États. Enfin, le projet de résolution avorté a également exprimé une grande inquiétude face à la menace d'une nouvelle escalade dans la région élargie suite à la violence à Gaza.

La Suisse a appuyé la résolution et a aussitôt regretté le résultat du vote. Dans son explication de vote, elle a réaffirmé sa position concernant l'escalade actuelle au Proche-Orient et souligné que l’appel à un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza s’inscrit dans la logique de l’engagement collectif du Conseil de sécurité à respecter et faire respecter les Conventions de Genève, et le droit international humanitaire, en toutes circonstances. «Nous ne pouvons admettre que des centaines de milliers de civils assiégés soient laissés en proie à la famine et aux épidémies, sans garanties de sécurité adéquates que ce soit pour la fourniture de l’assistance humanitaire et pour leur propre protection», a déclaré la Suisse.

Lors des négociations sur le projet de résolution, la Suisse s'est engagée de manière décisive pour que la demande de la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages, le respect du droit international et la protection de la population civile soient inscrits dans le texte de la résolution. La Suisse appelle les parties au conflit à mettre en œuvre sans délai les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU adoptées en décembre et novembre 2023 relatives à la situation sur le terrain. La libération immédiate des otages, un cessez-le-feu humanitaire, l'accès sans entrave de l'aide humanitaire à Gaza et le respect total du droit international humanitaire et des droits de l'homme par toutes les parties sont urgents. Sur cette base, il convient ensuite d'œuvrer à un dialogue politique, avec pour objectif une solution à deux États.

Déclaration de la Suisse après le vote, Conseil de sécurité de l’ONU, 20.02.2024

Comment la Suisse s’engage-t-elle au Conseil de sécurité de l’ONU?

31.01.2024 – 18.00

Conseil de sécurité de l'ONU: les mesures de la Cour internationale de justice sont contraignantes pour les deux parties

Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est à nouveau penché aujourd'hui sur la situation actuelle au Proche-Orient. La Suisse a réaffirmé sa position et a notamment appelé au respect du droit international humanitaire. Compte tenu de la situation humanitaire catastrophique à Gaza, une trêve humanitaire est urgente afin de permettre l'accès humanitaire et la libération de tous les otages. La Suisse a souligné son soutien indéfectible à la Cour internationale de justice et a rappelé que les mesures provisoires du 26 janvier sont contraignantes pour les deux parties. Elle attend d'Israël qu'il se conforme à l'ordonnance de la Cour et prenne les mesures nécessaires pour empêcher la commission de tout acte de génocide et l'incitation à celui-ci. Cela nécessite des mesures efficaces qui doivent être prises sans délai afin de permettre également la fourniture de services de base et d'aide humanitaire.

Par ailleurs, la Suisse s'est montrée préoccupée à New York par les graves accusations portées contre des employés de l'UNRWA soupçonnés d'avoir participé aux actes terroristes du 7 octobre. La Suisse applique une politique de tolérance zéro à l'égard de tout soutien au terrorisme et de toute incitation à la haine ou à la violence. La Suisse a pris note des mesures immédiates prises par l'UNRWA à l'encontre de ses collaborateurs et attend de l'enquête interne qu'elle fasse toute la lumière sur ces accusations.

Enfin, la Suisse a mis en garde contre une régionalisation du conflit et a réaffirmé que le respect du droit international, un cessez-le-feu humanitaire, l'accès à Gaza pour l'acheminement de l'aide et la libération des otages ne sont que les premières étapes d'une solution politique durable au conflit, qui doit reposer sur une solution à deux États.

Déclaration de la Suisse sur la situation au Proche-Orient, Conseil de sécurité de l'ONU, 31.01.2024

23.01.2024 – 22.00

Proche-Orient: Le conseiller fédéral Cassis souligne la nécessité d’une solution globale

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a participé le 23 janvier à un débat ministériel sur le Proche-Orient au Conseil de sécurité de l'ONU. Sous présidence française, ce débat avait pour objectif de contribuer à des avancées concrètes en vue d'une solution politique à la crise au Proche-Orient. Au Conseil, le chef du DFAE a fait une analyse de la situation et présenté ses vues pour une solution au conflit et une paix durable dans la région.

Le conseiller fédéral Cassis a réaffirmé la position du Conseil fédéral sur le conflit au Proche-Orient lors d'un débat de haut niveau au Conseil de sécurité de l'ONU. Il a condamné les attaques terroristes du Hamas contre Israël et a exigé la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages détenus par le Hamas. Le chef du DFAE a également pointé la précarité de la situation humanitaire à Gaza: «Depuis le 7 octobre dernier, la violence ne semble plus avoir de limites en Israël, à Gaza, comme dans tout le Territoire palestinien occupé.»

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis s'exprime au Conseil de sécurité de l'ONU.
Le conseiller fédéral Ignazio Cassis lors du débat ministériel sur le Proche-Orient au Conseil de sécurité de l'ONU. © DFAE

Le chef du DFAE s'est également exprimé à New York sur l’engagement du Conseil de sécurité de l'ONU sur le conflit au Proche-Orient. Ce dernier a adopté récemment des résolutions essentielles qui sont très difficilement mises en œuvre. Seule une partie des otages a été libérée, des civils sont quotidiennement victimes des combats et le droit humanitaire international est continuellement violé. «Nous ne pouvons pas céder à la frustration. Nous ne pouvons pas nous laisser décourager» a déclaré Ignazio Cassis devant le Conseil de sécurité. Il a souligné la nécessité d'une solution globale, impliquant notamment les États de la région. «Sans un consensus politique régional, une paix durable au Proche-Orient n'est pas possible» a précisé le chef du DFAE. Au niveau diplomatique, les dernières années ont montré qu'il y avait une marge de manœuvre pour une entente politique et des intérêts communs entre Israël et les États de la région. Cette marge de manœuvre doit être utilisée pour œuvrer à une paix durable, qui passera par la solution à deux États. «C’est la seule solution qui donnera tant aux Israéliens qu’aux Palestiniens la perspective de vivre en paix et en sécurité», a souligné le conseiller fédéral Cassis.

Le chef du DFAE a appelé les parties au conflit, les États de la région et les membres du Conseil de sécurité à agir afin de jeter les bases d'une cessation durable des hostilités et d'une solution politique à la crise. Cette dernière passera par la libération immédiate des otages, un cessez-le-feu humanitaire, l'accès sans entrave de l'aide humanitaire à Gaza et le respect total du droit international humanitaire. La Suisse est prête à soutenir ces efforts en collaboration avec Israël, l'Autorité palestinienne, et les États de la région.

Discours du conseiller fédéral Ignazio Cassis sur la situation au Proche-Orient, Conseil de sécurité de l'ONU, 23.01.2024

Que fait la Suisse au Conseil de sécurité de l'ONU?

12.01.2024 – Proche-Orient: la Suisse demande l'application intégrale des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU

Dans le cadre d'une réunion d'urgence, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est à nouveau penché aujourd'hui sur la situation au Proche-Orient, en particulier sur l'expulsion forcée de la population palestinienne. La Suisse s'est montrée préoccupée par l'augmentation constante de la violence et des souffrances de la population civile. Face à la situation humanitaire catastrophique, elle a appelé à faciliter l'accès humanitaire à la bande de Gaza et à permettre la libération des otages qui s'y trouvent encore. Pour y parvenir, la Suisse a souligné la nécessité d'un cessez-le-feu humanitaire durable. Au Conseil de sécurité, la Suisse a une nouvelle fois condamné les attaques terroristes du Hamas du 7 octobre et en particulier les violences sexuelles contre les femmes et les filles.

Pour atténuer les souffrances de la population civile, il est essentiel que les deux résolutions du Conseil de sécurité sur le Proche-Orient adoptées en novembre et en décembre soient pleinement mises en œuvre. Ces résolutions demandent notamment d'augmenter l'aide humanitaire à Gaza en garantissant un accès rapide, sûr et sans entrave, conformément au droit international humanitaire. Une grave famine, qui touche déjà près d'un demi-million de personnes à Gaza, se profile.

La Suisse a également souligné à New York que les Conventions de Genève interdisent les déplacements forcés de population et que de tels déplacements peuvent constituer un crime de guerre. Elle s'oppose aux appels à l'expulsion de civils du territoire palestinien occupé, y compris de Gaza, et a appelé les dirigeants de toutes les parties à s'abstenir de toute déclaration provocatrice. En outre, toutes les violations du droit international commises en Israël et dans l'ensemble du territoire palestinien occupé doivent faire l'objet d'une enquête et leurs auteurs doivent répondre de leurs actes devant les instances compétentes. À cette fin, la Cour pénale internationale (CPI) mène actuellement une enquête sur la situation dans le territoire palestinien occupé, qui couvre à la fois les événements du 7 octobre et les événements en cours à Gaza et en Cisjordanie.

La recherche d'une solution politique est urgente. Dans cette optique, la Suisse continue de soutenir la solution des deux États, afin que Gaza puisse être reconstruite en tant que partie d'un futur État palestinien, qui pourra exister en paix et à l'intérieur de frontières sûres et reconnues, côte à côte avec Israël.

Déclaration de la Suisse sur la situation au Proche-Orient, Conseil de sécurité de l'ONU, 12.01.2024

29.12.2023 – 19.30

Conseil de sécurité de l’ONU: La Suisse souligne la nécessité d’une solution politique durable au Proche-Orient

Sur demande des Émirats Arabes Unis, une réunion d’urgence a été tenu au Conseil de sécurité de l’ONU vendredi 29 décembre au sujet de la situation actuelle au Proche-Orient. La poursuite des hostilités à Gaza et la montée de la violence en Cisjordanie sont préoccupants et renforcent la menace d’une extension régionale du conflit. Ces développements compromettent la perspective politique de mise en œuvre d’une solution à deux États, telle que soutenue par la Suisse.

Face aux derniers développements, la Suisse a de nouveau souligné que le respect du droit international humanitaire et des droits humains, la protection des civils et la libération des otages, doivent rester une priorité du Conseil de sécurité. La Suisse a également souligné la nécessité d’une solution politique durable au Proche-Orient.

Au nom de la Suisse et du Brésil, en tant que points focaux informels sur les conflits et la faim au sein du Conseil de sécurité, une déclaration a également été prononcée par rapport à l'insécurité alimentaire aiguë dans la bande de Gaza, qui touche plus de 90 % de la population.

Déclaration de la Suisse au Conseil de sécurité de l’ONU, 29.12.2023 

Déclaration conjointe de la Suisse et du Brésil, Conseil de sécurité de l’ONU, 29.12.2023 (PDF, 1 Page, 107.0 kB, Anglais)

22.12.2023 – 18.30

Le Conseil de sécurité de l'ONU adopte une résolution pour augmenter l'aide humanitaire à Gaza

Face à l'aggravation de la situation dans la bande de Gaza, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté aujourd'hui une résolution visant à augmenter l'aide humanitaire. La résolution aborde les besoins humanitaires urgents de la population civile, déplore toutes les attaques contre les civils, y compris les actes terroristes - qui incluent ceux du Hamas depuis le 7 octobre - et demande ce qui suit :

  • Le respect du droit international humanitaire par toutes les parties au conflit.
  • Accès rapide et sans entrave pour accélérer les livraisons humanitaires en quantité suffisante, y compris le mécanisme de l'ONU pour l'aide humanitaire et l'ouverture de différents points de passage.
  • Libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages restants.
  • Protection de la population civile par les deux parties au conflit.
  • Nécessité d'une solution à deux États.
  • Appel à la création des conditions d'une cessation durable des hostilités.

La Suisse a soutenu la résolution présentée au Conseil par les Émirats arabes unis parce qu'elle contribue à atténuer la situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza et qu'elle reprend différents aspects de la position suisse sur le conflit actuel. Il s'agit notamment du respect du droit international humanitaire par toutes les parties au conflit, de la libération de tous les otages, de la garantie d'un accès humanitaire sûr et sans entrave à la bande de Gaza et de la nécessité d'une solution à deux États.

Dans le but de permettre un accès humanitaire rapide et sans entrave, la résolution adoptée aujourd'hui souligne la nécessité urgente d'envisager des mesures visant à créer les conditions d'une cessation durable des hostilités. Cela ne porte pas atteinte au droit d'Israël d'assurer sa défense et sa sécurité, mais vise plutôt à faciliter l'accès humanitaire et à permettre la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages. Dans sa déclaration après le vote, la Suisse a salué la décision du Conseil et souligné que la résolution d'aujourd'hui doit être complémentaire au droit international humanitaire, selon lequel toutes les parties au conflit et les autres États sont tenus d'autoriser et de faciliter les mesures d'aide aux populations en détresse.

Déclaration de la Suisse après le vote, Conseil de sécurité de l'ONU, 22.12.2023

12.12.2023 – 22.30

L'Assemblée générale de l'ONU adopte une résolution pour un cessez-le-feu humanitaire

L'Assemblée générale de l'ONU a adopté aujourd'hui une résolution en faveur d'un cessez-le-feu humanitaire et d'une augmentation de l'aide humanitaire à Gaza. Vendredi dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU avait rejeté une résolution au contenu quasiment identique en raison du veto des Etats-Unis. La résolution, présentée aux 193 États membres de l'ONU réunis en Assemblée générale par l'Égypte au nom des États arabes, demande:

  • Un cessez-le-feu humanitaire immédiat.
  • Le respect du droit international humanitaire par les deux parties au conflit
  • La protection des populations civiles israéliennes et palestiniennes.
  • La libération immédiate de tous les otages restants.

Lors des négociations sur le projet de résolution soumis vendredi dernier par les Emirats arabes unis (EAU) au vote du Conseil de sécurité de l'ONU, la Suisse a pu obtenir que l'exigence de protection des civils des deux parties et la libération immédiate de tous les otages restants soient inscrites dans le projet de texte.

La résolution répond au besoin le plus urgent au Proche-Orient : La protection des populations civiles des deux côtés. Après le vote, la Suisse a souligné son soutien à la résolution et a appelé à sa mise en œuvre. Elle a également déclaré qu'elle entendait par cessez-le-feu humanitaire une pause humanitaire limitée dans le temps et qui ne porte pas atteinte au droit d'Israël d’assurer sa défense et à sa sécurité. Enfin, la Suisse a rappelé que les parties au conflit devaient se conformer à leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et respecter les droits de l'homme. Le Conseil fédéral s'est penché sur le projet de résolution du Conseil de sécurité lors de sa réunion du 8 décembre 2023.

L'Assemblée générale a également voté aujourd'hui sur deux amendements proposés par l'Autriche et les États-Unis. La motion autrichienne demandait de préciser que les otages étaient détenus par le Hamas et d'autres groupes, celle des Etats-Unis de condamner les actes de terreur du Hamas depuis le 7 octobre. Les deux amendements ont échoué faute de majorité. La Suisse a également soutenu ces deux motions.

Contrairement aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, les résolutions de l'Assemblée générale ne sont pas contraignantes en droit international. Dans ce contexte, la résolution adoptée aujourd'hui a surtout un effet de signal. Elle doit être considérée comme une recommandation de la majorité de la communauté internationale. Pour que l'Assemblée générale puisse adopter des décisions dans le domaine de la paix et de la sécurité, une majorité des deux tiers est requise. La résolution adoptée aujourd'hui est axée sur l'humanitaire et fait référence à la lettre du Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, du 6 décembre, dans laquelle il demandait au Conseil de sécurité de prendre des mesures pour atténuer l'urgence humanitaire dans la bande de Gaza.

Déclaration de la Suisse après le vote

08.12.2023 – 21.30

Une résolution pour un cessez-le-feu humanitaire échoue au Conseil de sécurité de l'ONU en raison d'un veto

Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a écrit le 6 décembre au Conseil de sécurité de l'ONU pour demander un cessez-le-feu humanitaire en raison de la situation insoutenable dans la bande de Gaza. Dans ce contexte, les Émirats arabes unis avaient présenté au Conseil de sécurité une résolution demandant un cessez-le-feu humanitaire immédiat, le respect du droit international humanitaire et la protection des populations civiles israéliennes et palestiniennes par les deux parties au conflit, ainsi que la libération immédiate de tous les otages restants. La Suisse avait soutenu la résolution. Elle a toutefois échoué en raison du veto des États-Unis. Pendant les négociations, la Suisse s'était engagée avec succès pour que la protection des civils de la part des deux parties et la libération des otages soient inscrites dans le texte de la résolution.

La résolution était axée sur l’humanitaire et visait à améliorer la situation catastrophique pour la population civile dans la bande de Gaza. Après le vote, la Suisse a assuré que le cessez-le-feu humanitaire demandé dans la résolution aurait été compris comme une pause humanitaire limitée dans le temps, et qui ne porterait pas atteinte au droit d'Israël à la défense et à la sécurité. Le Conseil fédéral s'est penché sur le projet de résolution lors de sa réunion d'aujourd'hui.

La Suisse regrette la décision prise aujourd'hui par le Conseil. Elle continuera à s'engager pour que le Conseil de sécurité s'accorde sur des mesures qui vont au-delà de l'aide humanitaire. Celle-ci est nécessaire à la survie, mais elle ne résoudra pas le conflit. Une solution à deux États négociée par les deux parties constitue la base de la paix et de la stabilité au Proche-Orient.

Déclaration de la Suisse après le vote

Déclaration de la Suisse, briefing sur la situation au Proche-Orient, Conseil de sécurité de l'ONU, 08.12.2023

04.12.2023 – Une famille de quatre personnes a pu quitter la bande de Gaza

Lundi 4 décembre, une famille de quatre personnes a pu quitter la bande de Gaza par le point de passage de Rafah. La famille a été accueillie et prise en charge du côté égyptien par des collaborateurs de l'ambassade de Suisse au Caire. Tous les ressortissants suisses dont le DFAE avait connaissance ont ainsi pu quitter Gaza. Les 2 et 16 novembre, huit personnes de nationalité suisse avaient déjà pu quitter la bande de Gaza.

29.11.2023 – 18.00

La Suisse salue la libération des otages au Conseil de sécurité de l'ONU

Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est penché aujourd'hui, en présence de plusieurs ministres, sur l’urgence de la situation au Proche-Orient. L'ambassadeur Thomas Gürber, chef de la division ONU du DFAE, représentait la Suisse. Au début des débats, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a affirmé au Conseil de sécurité que la situation au Moyen-Orient se détériore de plus en plus et appelé à ce que cette tendance soit inversée.

L'ambassadeur Thomas Gürber s'exprime à la table en fer à cheval du Conseil de sécurité de l'ONU à New York.
L'ambassadeur Thomas Gürber a réaffirmé au Conseil de sécurité de l'ONU la position de la Suisse sur le conflit actuel au Proche-Orient. © UN Photo

Thomas Gürber a fait référence à la résolution du Conseil de sécurité sur la protection des enfants, adoptée le 15 novembre, qui constitue une première étape importante pour le Conseil dans la gestion du conflit actuel. Cette résolution appelle toutes les parties à respecter leurs obligations en vertu du droit international et du droit international humanitaire, notamment en ce qui concerne la protection des civils.

La Suisse salue la libération des otages et remercie les États concernés pour leurs efforts de médiation, ainsi que le CICR pour son rôle dans la mise en œuvre de la libération des otages. L'ambassadeur Gürber a rappelé que la Suisse exigeait la libération de tous les otages. Pour y parvenir, des pauses humanitaires sont nécessaires, comme le demande le Conseil dans sa résolution. Thomas Gürber a souligné que les pauses humanitaires devaient être prolongées à cette fin, mais aussi pour fournir une assistance humanitaire à la population civile de la bande de Gaza.

L'aide humanitaire est vitale, mais elle ne constitue pas une solution durable au conflit. La Suisse continuera à s'engager au sein du Conseil de sécurité en faveur de la promotion du consensus et d'une solution politique au conflit. La solution à deux États, au sein de laquelle les populations israélienne et palestinienne peuvent vivre ensemble dans la paix, la sécurité et la dignité, est la seule base pour garantir la paix et la stabilité au Proche-Orient.

En outre, Thomas Gürber a réaffirmé au Conseil la position de la Suisse sur le conflit actuel: elle condamne fermement les actes de terrorisme commis par le Hamas depuis le 7 octobre, reconnaît le droit légitime d'Israël d'assurer sa sécurité et sa défense et appelle toutes les parties à respecter le droit international humanitaire pour protéger la population civile. Elle exige enfin un accès humanitaire rapide et sans entrave à la bande de Gaza.

Déclaration de la Suisse sur la situation au Proche-Orient, Conseil de sécurité de l'ONU, 29.11.2023

Comment la Suisse s’engage-t-elle au Conseil de sécurité de l’ONU?

22.11.2023 – Le Conseil fédéral décide d’interdire l’organisation Hamas par une loi fédérale

Le 11 octobre 2023, quatre jours après les actes terroristes menés par le Hamas contre des civils en Israël depuis la bande de Gaza, le Conseil fédéral a estimé que le Hamas devait être qualifié d’organisation terroriste. Il a alors chargé le DFAE d’examiner les options juridiques permettant d’interdire l’organisation. Dans sa séance du 22 novembre 2023, le Conseil fédéral a décidé d’élaborer une loi propre visant à interdire le Hamas. Il estime que cette option est la meilleure solution pour répondre à la situation prévalant depuis le 7 octobre au Proche-Orient. Cette loi donnera aux autorités fédérales les outils adéquats pour lutter contre d’éventuelles activités du Hamas ou de soutien à l’organisation en Suisse. Il a chargé le DFJP et le DDPS, en collaboration avec le DFAE, de présenter un projet de loi fédérale d’ici la fin février 2024.

Le 11 octobre le Conseil fédéral a également chargé le DFAE de procéder à une analyse détaillée des flux financiers liés aux ONG partenaire du programme de coopération au Proche-Orient 2021-2024. Lors de sa séance du 22 novembre 2023, il a été informé des résultats des analyses menées jusqu’ici, qui n’ont pas montré d’irrégularités, ainsi que des nouvelles mesures de contrôle prévues pour le futur.

De plus onze ONG partenaires ont été soumises à une vérification approfondie du respect du code de conduite et de la clause contractuelle anti-discrimination du DFAE. Pour huit d'entre elles, aucune preuve de non-conformité n'a été trouvée, leur relation contractuelle avec le DFAE sera poursuivie. Pour trois autres, en revanche, des éléments de non-conformité ont été identifiés, ce qui conduit à la cessation de la collaboration.

Communiqué de presse

16.11.2023 – 14.00

Un citoyen suisse binational a pu quitter la bande de Gaza

Dans la matinée du 16 novembre 2023, un autre citoyen suisse binational a pu quitter la bande de Gaza par le poste-frontière de Rafah. L’homme a été accueilli et pris en charge du côté égyptien par des collaborateurs de l’Ambassade de Suisse au Caire. Tous les binationaux suisses qui le souhaitaient ont ainsi pu quitter Gaza. Sept personnes de nationalité suisse avaient déjà pu quitter Gaza le 2 novembre. Le DFAE a connaissance de quatre personnes qui souhaitent continuer à rester volontairement à Gaza.

15.11.2023 – 22.00

Le Conseil de sécurité de l'ONU adopte une résolution axée sur la protection des enfants au Moyen-Orient

Après des semaines de tractations, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté aujourd'hui une résolution sur la protection des enfants au Moyen-Orient. Le texte de la résolution, soumis au vote par Malte en tant que présidente du groupe de travail du Conseil sur la protection des enfants dans les conflits armés, appelle à la protection des enfants par des pauses humanitaires limitées dans le temps.

Selon la résolution, les pauses doivent servir entre autres à fournir des soins humanitaires à la population civile, en particulier aux enfants, à évacuer les enfants malades et blessés de la bande de Gaza et à retrouver les enfants disparus. Pour ce faire, la résolution exige un accès humanitaire sûr et sans entrave pour les organisations humanitaires de l'ONU, ses partenaires et le CICR pendant les pauses dans les combats.

La résolution adoptée par le Conseil de sécurité exige en outre de toutes les parties qu'elles respectent le droit international humanitaire et assurent la protection de la population civile, en particulier des enfants, ce qui correspond à une priorité de la politique étrangère suisse. De même, le texte demande la libération de tous les otages détenus par le Hamas depuis le 7 octobre.

La Suisse a soutenu la résolution parce qu'elle répond à l'urgence de la situation humanitaire dans la bande de Gaza. La résolution reflète quatre priorités de la Suisse : (1) des pauses humanitaires pour un accès humanitaire rapide ; (2) le respect du droit international humanitaire ; (3) la libération des otages et (4) la prévention de la propagation du conflit. Le texte concis de la résolution, axé sur les besoins opérationnels, a délibérément renoncé à une contextualisation politique, d'autant plus qu'une telle contextualisation ne s'est pas révélée consensuelle lors des négociations. En tant que pays doté d'une longue tradition humanitaire et dépositaire des Conventions de Genève, la Suisse attache une importance particulière à la protection des enfants dans les conflits. Selon le droit international humanitaire et les Conventions de Genève, les civils, dont les enfants font partie, doivent être protégés dans les conflits. Dans son explication de vote, la Suisse a réitéré la position du Conseil fédéral sur le conflit actuel au Moyen-Orient, notamment sa condamnation des actes de terreur du Hamas et la reconnaissance du droit d'Israël à assurer sa défense et sa sécurité. La «Déclaration après le vote» permet aux Etats présents à l'ONU d'exposer leurs positions et évaluations détaillées en complément de leur vote.

Après quatre tentatives infructueuses d'adopter une résolution sur le Proche-Orient depuis le 7 octobre, le Conseil de sécurité a témoigné de sa capacité d'action et de décision en adoptant la résolution d'aujourd'hui. En même temps, la résolution envoie un signal important à tous les acteurs et à la population civile concernée sur le terrain. La dernière fois que le Conseil de sécurité a été en mesure d'adopter une résolution sur le Moyen-Orient, c'était en 2016. La Suisse continuera à s'engager au sein du Conseil de sécurité de l'ONU pour que celui-ci prenne des mesures allant au-delà de la protection de la population civile et visant la situation globale dans le conflit actuel au Proche-Orient – notamment une résolution condamnant les actes terroristes du Hamas, exigeant la libération de tous les otages, reconnaissant le droit d'Israël à assurer sa sécurité et demandant un accès humanitaire rapide, sûr et sans entrave à Gaza.

Déclaration de la Suisse après le vote, Conseil de sécurité de l'ONU, 15.11.2023

Comment la Suisse s’engage-t-elle au Conseil de sécurité de l’ONU?

10.11.2023 – 22.00

Conseil de sécurité de l'ONU: les acteurs humanitaires doivent pouvoir opérer de manière sûre et efficace

Au vu de la situation au Moyen-Orient, le Conseil de sécurité des Nations Unies s'est à nouveau réuni d'urgence aujourd'hui. Tedros Ghebreyesus, directeur général de l'OMS, a présenté au Conseil des informations venues tout droit du terrain sur la situation humanitaire catastrophique actuellement dans la bande de Gaza.

Conformément à sa position (voir l'encadré en début de Newsticker), la Suisse a fermement condamné les actes terroristes du Hamas au sein du Conseil, a demandé la libération inconditionnelle de tous les otages du Hamas et a reconnu le droit d'Israël d'assurer sa défense et sa sécurité. Elle a en outre rappelé que toutes les parties devaient respecter le droit humanitaire international.

Le droit humanitaire international régit la conduite de la guerre et protège les victimes des conflits armés. Il a une portée universelle. En tant que pays ayant une longue tradition humanitaire et en tant que dépositaire des Conventions de Genève, la Suisse considère la protection des civils comme un pilier central de sa politique étrangère et une priorité énoncée lors de son adhésion au Conseil de sécurité de l'ONU. Au sein du Conseil, la Suisse s'est montrée profondément préoccupée par la situation humanitaire dramatique à Gaza. Elle a souligné que la population civile, privée d'eau, d'électricité et de services vitaux, a un besoin urgent d'aide et de protection. Le droit international humanitaire exige en outre la protection des installations médicales et des acteurs humanitaires. L'incident de mardi dernier, au cours duquel un convoi du CICR transportant des fournitures destinées à l'hôpital Al-Quds de Gaza a été pris pour cible, illustre le contexte d'insécurité dans lequel travaillent les organisations humanitaires à Gaza.

Au sein du Conseil de sécurité de l'ONU, la Suisse continuera à contribuer activement à ce que le Conseil prenne des mesures urgentes, telles que l'appel à des pauses ou à des trêves humanitaires, afin de garantir un accès rapide et sans entrave de l'aide humanitaire à Gaza. Cela devrait permettre au CICR et aux autres acteurs humanitaires d'atténuer la crise sanitaire qui s'aggrave sur place. Lors de la conférence humanitaire internationale qui s'est tenue hier à Paris, la Suisse a confirmé un financement supplémentaire de 90 millions de francs pour l'aide humanitaire d'urgence dans toute la région. 

Déclaration de la Suisse sur la situation au Proche-Orient, Conseil de sécurité de l'ONU, 10.11.2023

Comment la Suisse s’engage-t-elle au Conseil de sécurité de l’ONU?

06.11.2023 – 21.00

Conseil de sécurité de l'ONU: réunion d'urgence sur la situation à Gaza

Dans le cadre d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU, la Suisse s'est déclarée profondément préoccupée par le nombre de victimes civiles à Gaza et par le fait que des hôpitaux, des bâtiments de l'ONU et d'autres installations civiles dans la bande de Gaza aient été touchés. Elle a souligné que les obligations du droit international humanitaire sont claires : la population civile et les biens civils doivent être protégés, en Israël comme dans la bande de Gaza.

Parallèlement, la Suisse a condamné une nouvelle fois sans équivoque les actes de terrorisme et les tirs de roquettes du Hamas contre la population israélienne, conformément à sa position (voir l'encadré à déplier au début du Newsticker). Elle a demandé la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages détenus par le Hamas à Gaza. La Suisse reconnaît le droit d'Israël d'assurer sa défense et sa sécurité et rappelle que toutes les parties sont tenues de respecter le droit international humanitaire. Face à la situation humanitaire catastrophique à Gaza, elle a appelé à assurer un approvisionnement rapide et sans entrave en biens et services de base pour tous les civils dans le besoin.

Comment la Suisse s’engage-t-elle au Conseil de sécurité de l’ONU?

02.11.2023 – 14.00

Sept citoyens suisses sont arrivés en Égypte

Le DFAE confirme que sept ressortissants suisses, dont six doubles nationaux, ont pu quitter aujourd'hui la bande de Gaza par le poste-frontière de Rafah. Des collaborateurs de l'Ambassade de Suisse au Caire ont accueilli les sept personnes du côté égyptien et les prennent en charge dans le cadre de la protection consulaire. Le DFAE a connaissance d'un Palestinien, également au bénéfice de la nationalité suisse, toujours en attente d'une possibilité de départ. Quatre autres doubles nationaux ont, pour l'heure, décidé de rester dans la bande de Gaza.

01.11.2023 – 14.00

Le Conseil fédéral veut accroître les ressources consacrées à l’aide humanitaire

Le Conseil fédéral a décidé, lors de sa séance d’aujourd’hui, de demander au parlement des moyens supplémentaires pour l’aide humanitaire en Israël, dans le Territoire palestinien occupé et dans les pays voisins. Les 90 millions de francs prévus doivent aller aux organisations suivantes:

Comité international de la Croix-Rouge (CICR) 

15 millions

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR)

15 millions

Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) 

25 millions

Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) 

10 millions

Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM)

10 millions

Organisation mondiale de la santé (OMS), Médecins sans frontières, Fondation Terre des hommes Suisse, Médecins du monde Suisse 

15 millions

Sur ces montants qui totalisent 90 millions de francs, le DFAE fournit des prestations propres à hauteur de 4 millions de francs. Le crédit supplémentaire sollicité se monte donc à 86 millions de francs.

30.10.2023 – 21.00

Conseil de sécurité de l'ONU: Réunion d'urgence sur la situation au Moyen-Orient

Face aux hostilités qui se sont intensifiées au Moyen-Orient au cours du week-end dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni en urgence aujourd'hui. La Suisse a souligné à cette occasion que l'appel lancé à toutes les parties à protéger la population civile est et doit rester une mission centrale du Conseil de sécurité de l'ONU. La population civile doit être protégée en Israël, dans la bande de Gaza et en Cisjordanie.

La Suisse condamne fermement les attaques terroristes et les prises d'otages du Hamas. Elle exige la libération immédiate et inconditionnelle des otages et exprime sa solidarité avec le peuple israélien. Trois semaines après le début des hostilités, la situation humanitaire dans la bande de Gaza est dramatique. La population souffre du manque de biens essentiels à sa survie, comme l'eau ou l'électricité. Face à cette situation, la Suisse demande à toutes les parties d'assumer leurs obligations dans le cadre du droit international humanitaire et de permettre un accès rapide, sécurisé et sans entrave de l'aide humanitaire à Gaza.

Vue de la salle du Conseil de sécurité de l'ONU.
Face aux hostilités qui se sont intensifiées au Moyen-Orient au cours du week-end dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni en urgence aujourd'hui. © DFAE

Le droit international humanitaire, y compris les Conventions de Genève, a une portée universelle. Il constitue le cadre juridique en faveur de la protection des populations civiles dans les conflits. La Suisse reconnaît la volonté légitime d'Israël d'assurer sa défense et sa sécurité nationales. Elle rappelle que le droit international humanitaire tient compte des besoins légitimes tels que la sécurité et la nécessité militaire, raison pour laquelle il doit donc être respecté sans exception. Les violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme doivent faire l'objet d'enquêtes et les auteurs doivent être tenus de rendre des comptes.

Au sein du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale des Nations unies, la Suisse s'est engagée ces dernières semaines en faveur de mesures telles que des pauses humanitaires ou un cessez-le-feu humanitaire. Elle a de nouveau demandé au Conseil de sécurité d'œuvrer ensemble pour mettre un terme à la violence. Quatre résolutions sur le Proche-Orient ont échoué au Conseil au cours des deux dernières semaines. La Suisse continue de s'engager activement en faveur d'une action commune du Conseil de sécurité et d'une solution pacifique.

Déclaration de la Suisse sur la situation au Proche-Orient, Conseil de sécurité de l'ONU, 30.10.2023

Comment la Suisse s’engage-t-elle au Conseil de sécurité de l’ONU?

27.10.2023 – 21.00

L'Assemblée générale de l'ONU adopte une résolution sur la situation au Proche-Orient

La situation humanitaire s'aggrave de jour en jour au Proche-Orient, notamment à Gaza. Après l'échec de quatre résolutions au Conseil de sécurité de l'ONU, le président de l'Assemblée générale (AG) de l'ONU a convoqué une session spéciale urgente de l’AG sur le Proche-Orient le 27 octobre, à la demande de plusieurs États. Avec une majorité de 121 voix pour, 14 voix contre et 44 abstentions, l'Assemblée générale a adopté une résolution sur le Proche-Orient. Elle exige une trêve humanitaire immédiate, un accès humanitaire rapide, sans entrave et sécurisé à la bande de Gaza et le respect du droit international humanitaire par toutes les parties engagées dans le conflit. La Suisse a soutenu la résolution. En mettant l'accent sur la protection de la population civile, la résolution s'inspire du projet de résolution du Brésil au Conseil de sécurité de l'ONU, qui a échoué la semaine dernière en raison du veto des États-Unis.

La Suisse a pris la parole de manière à condamner explicitement les attaques terroristes du Hamas et pour demander la libération immédiate et inconditionnelle des otages. Un amendement allant dans ce sens, soumis par le Canada et pour lequel la Suisse a voté, n’a pas obtenu les suffrages nécessaires.

Le droit international humanitaire, y compris les Conventions de Genève, a une validité universelle. Il constitue le cadre juridique de la protection des populations civiles dans les conflits. La Suisse reconnaît la volonté légitime d'Israël d'assurer sa défense et sa sécurité nationales. Elle rappelle que le droit international humanitaire tient compte des besoins légitimes tels que la sécurité et la nécessité militaire, raison pour laquelle il doit être respecté sans exception. Les violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme au Proche-Orient doivent faire l'objet d'enquêtes et leurs auteurs doivent rendre des comptes.

La Suisse condamne avec la plus grande fermeté les attaques terroristes du Hamas. Trois semaines après le début des hostilités, la situation humanitaire dans la bande de Gaza est catastrophique. Les gens manquent de biens essentiels à leur survie, comme l'eau ou l'électricité. Face à cette situation, la Suisse appelle toutes les parties à assumer leurs obligations dans le cadre du droit international humanitaire, à protéger la population civile et à permettre un accès rapide, sécurisé et sans entrave de l'aide humanitaire à Gaza.

Explication de vote (fr, en)

Résolution, Assemblée générale de l'ONU, 27.10.2023

25.10.2023 – 22.30

Conseil de sécurité de l'ONU: Toujours pas d'accord sur la résolution concernant la situation au Moyen-Orient

Le 25 octobre 2023, le Conseil de sécurité de l'ONU a voté sur un projet de résolution des États-Unis concernant la situation au Moyen-Orient. L'adoption de la résolution a échoué en raison du veto de la Russie et de la Chine. La Suisse a soutenu la résolution parce qu'elle aurait représenté un pas en avant du Conseil de sécurité pour protéger la population civile au Moyen-Orient et parce qu'elle insistait sur les pauses humanitaires comme mesure d'accès humanitaire. La Suisse s'est activement impliquée dans les négociations avant le vote afin que le droit international humanitaire et les pauses humanitaires soient inscrits dans le texte de la résolution.

Le Conseil a également voté sur un projet de résolution russe qui n'a pas obtenu la majorité. La Suisse s'y est abstenue. La proposition russe demandait un cessez-le-feu humanitaire, ce que la Suisse soutient en principe, mais le texte de la résolution, qui n'avait pas été consulté au préalable par les membres du Conseil, contenait des éléments qui ne correspondaient pas à la position et aux estimations de la Suisse.

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit à New York.
Le 25 octobre 2023, le Conseil de sécurité de l'ONU a voté sur un projet de résolution concernant la situation au Moyen-Orient. © UN Photo

La veille, lors d'un débat ouvert au Conseil de sécurité de l'ONU, la Suisse a de nouveau condamné les attaques terroristes, les tirs de roquettes indiscriminés contre la population israélienne et les prises d'otages par le Hamas. Elle a également souligné la volonté légitime d'Israël d'assurer sa défense et sa sécurité nationales et a appelé toutes les parties à respecter le droit international, en particulier le droit international humanitaire. Elle a également exhorté à prendre des mesures de désescalade. En outre, la Suisse a appelé tous les acteurs à lever les obstacles à l'acheminement rapide, sûr et sans entrave de l'aide à Gaza.

En tant qu'État dépositaire des Conventions de Genève, la Suisse place la protection des civils au premier rang de ses préoccupations et en a fait une priorité pour son adhésion au Conseil de sécurité. «Il est essentiel de protéger la population civile en Israël et à Gaza. Nous plaidons pour un Conseil de sécurité qui fasse du respect du droit international humanitaire une priorité, surtout en cas d'urgence», a déclaré à New York l'ambassadrice de Suisse Maya Tissafi, cheffe de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) et responsable de la Taskforce Moyen-Orient.

Dans son intervention, la Suisse a souligné son engagement, nourri depuis la semaine dernière, pour que le Conseil puisse adopter une résolution permettant des pauses humanitaires et un accès rapide, sûr et sans entrave à l'aide à Gaza. La semaine dernière déjà, deux textes de résolution ont échoué, respectivement en raison du manque de quorum et du veto des Etats-Unis.

La Suisse reste convaincue que des pauses humanitaires sont nécessaires de toute urgence afin que la population civile puisse recevoir des biens de première nécessité et que les organisations humanitaires puissent accéder à la bande de Gaza conformément au droit international humanitaire. Pour y parvenir, le Conseil de sécurité doit trouver une solution. La Suisse continue à s'engager dans ce sens.

La Suisse a demandé au Conseil de sécurité de l'ONU d'intensifier ses efforts afin d'assumer ses responsabilités en matière de protection des civils. Les mesures humanitaires d'urgence sont essentielles dans le contexte actuel, en situation d'escalade du conflit. L'objectif d'une paix durable au Proche-Orient, basée sur une solution à deux États, ne doit pas être perdu de vue.

Déclaration après le vote: La situation au Moyen-Orient, 25.10.2023 

Déclaration de la Suisse sur la situation au Proche-Orient, Conseil de sécurité de l'ONU, 24.10.2023

Comment la Suisse s’engage-t-elle au Conseil de sécurité de l’ONU?

 

25.10.2023 – 13.00

Le DFAE suspend son soutien financier à 11 ONG palestiniennes et israéliennes

En raison de la nouvelle situation qui prévaut depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre et la reprise des hostilités au Proche-Orient, le DFAE a décidé de suspendre son soutien financier à onze ONG locales (six palestiniennes et cinq israéliennes). Ces organisations sont actives principalement dans le domaine des droits de l’homme et sont soutenues dans le cadre des programmes de coopération du département au Proche-Orient. Cette décision permettra d’analyser de manière approfondie la conformité de la communication de ces organisations avec le Code de conduite et la clause anti-discrimination du DFAE auxquels sont soumis les partenaires externes. Les activités de coopération menées par le DFAE au Proche-Orient doivent s’adapter au nouveau contexte qui prévaut depuis la reprise des hostilités. La pertinence et la faisabilité des programmes devront ainsi être analysées de manière générale.

Le DFAE attache une grande importance à ce que son soutien financier soit utilisé à bon escient. Un contrôle étroit est systématiquement mené par le DFAE sur tous ses partenaires, moyennant par exemple des visites sur le terrain ou des échanges avec des tiers. La task-force mise en place par le Conseil fédéral a par ailleurs été chargée d’effectuer une analyse détaillée des flux financiers liés au programme de coopération au Proche-Orient (voir communiqué de presse du Conseil fédéral du 11.10.2023).

24.10.2023 – 10.00

Les spécialistes suisses de la police scientifique et de médecine légale du IVC - l’équipe nationale d'identification des victimes de catastrophes - sont de retour en Suisse. Les cinq experts ont apporté leur soutien aux autorités israéliennes dans l’identification des personnes décédées lors l’attaque terroriste perpétrée par le Hamas.

La mission en Israël, d’une durée de cinq jours, a permis de faire avancer les travaux forensiques nécessaires. Elle faisait suite à une demande officielle des autorités israéliennes.

22.10.2023 – 16.00

Le 21 octobre 2023, un premier convoi de plusieurs camions a livré de l'aide humanitaire urgente pour la bande de Gaza. Le convoi a traversé le point de passage de Rafah samedi matin. Dans une prise de position, le DFAE a salué l'ouverture du point de passage pour les livraisons d'aide humanitaire. Il a souligné que l'eau, les médicaments et la nourriture doivent être livrés régulièrement pour aider les habitants de la bande de Gaza.

Entre-temps, un nouveau convoi d’aide humanitaire a atteint le point de passage de Rafah du côté égyptien et devrait continuer vers la bande de Gaza. Le DFAE souligne qu'en plus des livraisons d'aide, des pauses humanitaires sont nécessaires pour apporter à la population le soutien dont elle a tant besoin. Il remercie l'Egypte, l'ONU et tous les acteurs qui ont participé à rendre possible les livraisons d'aide jusqu'à présent.

18.10.2023 – 17.00

Les populations civiles d'Israël et de la bande de Gaza sont les premières victimes de la reprise du conflit au Proche-Orient. Des milliers de personnes en Israël et à Gaza, dont des centaines d'enfants, ont déjà perdu la vie. C'est dans ce contexte que le Conseil de sécurité de l'ONU a voté le 18 octobre 2023 une résolution présentée par le Brésil, qui condamne les attaques du Hamas et appelle les parties à respecter le droit international humanitaire, à protéger la population civile et à permettre l'acheminement de l'aide humanitaire vers Gaza. La Suisse a soutenu la résolution. L'adoption de la résolution a échoué en raison d'un veto américain. Le projet de résolution présenté par le Brésil visait à obtenir un consensus au sein du Conseil de sécurité et présentait des points essentiels du point de vue de la Suisse. Elle regrette donc le rejet de cette résolution importante aujourd'hui.

Lundi soir, un texte de résolution présenté par la Russie avait échoué faute de majorité. Ce texte ne contenait pas de référence claire au droit international humanitaire - l'une des priorités de la Suisse au Conseil de sécurité. La Suisse s'était abstenue lors du vote.

Au sein du Conseil de sécurité, la Suisse continue à s'engager en faveur de solutions pour que le Conseil assume sa responsabilité de protection des populations civiles au Proche-Orient. Mais elle reste également active en dehors du Conseil de sécurité, aux niveaux multilatéral et bilatéral, afin d'améliorer la situation humanitaire dans la région.

Réunion d'urgence suite à l'explosion survenue à l'hôpital Al-Ahli de Gaza

Immédiatement après le vote de la résolution, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est penché sur l'explosion survenue à l'hôpital Al-Ahli de Gaza dans le cadre d'une réunion d'urgence. Selon l'ONU, des centaines de personnes ont été tuées et de nombreux blessés. La Suisse rappelle que les hôpitaux et les civils doivent toujours être protégés conformément au droit international humanitaire. Une enquête précise doit être menée.

La Suisse s'engage au Conseil de sécurité pour améliorer la situation au Proche-Orient

Ces derniers jours, la Suisse a pris position sur l'escalade de la situation au Proche-Orient au sein du Conseil de sécurité de l'ONU lors de différentes séances à huis clos. Vendredi dernier, elle a une nouvelle fois condamné les actes terroristes du Hamas et reconnu la volonté légitime d'Israël d'assurer sa défense et sa sécurité nationales. Elle a appelé les deux parties à respecter le droit international et a souligné que l'aide humanitaire et médicale devait être fournie rapidement et sans entrave. Lors des négociations sur la résolution, la Suisse s'est engagée en faveur de ces deux objectifs : d'une part, la condamnation des actes terroristes et la protection de la population civile et, d'autre part, le respect du droit international, en particulier du droit international humanitaire et des droits de l'homme.

La Suisse reste convaincue qu'une solution durable au conflit du Proche-Orient ne peut être atteinte que par des moyens pacifiques. Ceci sur la base d'une solution à deux États négociée par les deux parties, en accord avec le droit international et les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.

Comment la Suisse s’engage-t-elle au Conseil de sécurité de l’ONU?

17.10.2023 – 22.00

Une explosion dans un hôpital de Gaza a vraisemblablement causé la mort de centaines de personnes. Dans une prise de position, le DFAE demande une enquête approfondie sur l'incident et rappelle que les hôpitaux et les civils doivent toujours être protégés conformément au droit international humanitaire.

17.10.2023 – 18.00

Cinq spécialistes de la police scientifique et de médecine légale suisses sont arrivés ce mardi 17 octobre 2023 en Israël. Ils soutiendront les autorités compétentes dans l’identification des victimes décédées suite à l’attaque terroriste du Hamas. La durée de l’engagement des experts dépendra des besoins des autorités israéliennes.

Au titre de l'aide humanitaire, Israël a demandé le soutien de la Suisse pour l’identification des victimes décédées suite à l’attaque déclenchée le 7 octobre. La Suisse a approuvé cette demande et le DFAE a chargé fedpol avec Disaster Victim Identification DVI CH - l’équipe nationale d'identification des victimes de catastrophes - de la mise en œuvre de cette requête. La tâche principale des spécialistes suisses sera d'identifier les personnes décédées, selon les normes internationales, et à l'aide de caractéristiques uniques telles que l'ADN et les empreintes digitales.

Comme tout engagement à l’étranger, la sécurité des spécialistes incombe aux autorités hôte, en concertation avec fedpol et le Centre de gestion des crises (KMZ) du DFAE. Afin de garantir la sécurité des spécialistes suisses et le bon déroulement de leur engagement, d’autres détails à ce sujet ne seront pour l’heure pas communiqués.

17.10.2023 – 17.00

Environ 250 personnes sont enregistrées sur Travel Admin en tant que voyageurs en Israël. Les appels à la Helpline DFAE en rapport avec des demandes de soutien pour quitter le pays ont nettement diminué.

16.10.2023 – 18.00

Des membres de la famille d'un Palestinien employé comme collaborateur local du DFAE dans la bande de Gaza ont perdu la vie lors de frappes aériennes. Pour des raisons de protection des données et de la personnalité, aucune autre information ne peut être donnée.

Le DFAE a connaissance de neuf Palestiniens et Palestiniennes qui possèdent également la nationalité suisse et qui se trouvent actuellement dans la bande de Gaza. Le DFAE est en contact avec les personnes concernées ou leurs proches et les soutient, dans la mesure du possible, pour un éventuel départ.

Le DFAE a également connaissance de trois Palestiniens, qui possèdent également la nationalité suisse, qui ont pu quitter la Cisjordanie de manière autonome.

15.10.2023 – 13.00

Les appels à la Helpline du DFAE continuent de diminuer de manière significative. Le nombre de personnes enregistrées sur Travel Admin s'est réduit à environ 280. Le DFAE reste en contact avec les ressortissants suisses sur place et leur fournit une assistance dans la mesure du possible.

À la connaissance du DFAE, les vols commerciaux au départ d'Israël restent accessibles. SWISS ne prévoit pas d'autres vols spéciaux pour le moment. Le DFAE ne prévoit pas de départ organisé par la Confédération pour les ressortissants suisses depuis Israël et leur recommande donc d'examiner d'autres possibilités de départ.

Le DFAE rappelle que les ressortissants suisses doivent suivre les instructions des autorités locales sur place. Conformément à la loi sur les Suisses de l'étranger, le DFAE et les représentations informent les personnes physiques et leurs proches en cas de situation de crise et leur apportent une assistance dans la mesure du possible. Les recommandations de sécurité du DFAE doivent être respectées.

Les conseils pour les voyages du DFAE publiés sur Internet pour les pays de la région sont à jour et correspondent à l'évaluation actuelle de la situation. Ils sont régulièrement vérifiés.

14.10.2023 – 12.00

En collaboration avec la compagnie aérienne SWISS, quatre vols spéciaux Zurich - Tel Aviv - Zurich ont été effectués jusqu'au vendredi 13 octobre. Selon les indications de SWISS, ces quatre vols spéciaux ont permis à quelque 880 personnes de rentrer en Suisse. Des collaborateurs de l'ambassade de Tel Aviv ont apporté leur soutien à l'aéroport aux ressortissants suisses qui quittaient le pays. Le DFAE a également connaissance de voyageurs qui ont pu quitter la Suisse de manière autonome par d'autres vols. Nous ne disposons néanmoins d'aucunes informations précises sur le nombre exact.

Les deux vols spéciaux de SWISS prévus pour le samedi 14 octobre ont été annulés à court terme par SWISS pour des raisons de sécurité. La hotline de réservation a été, en conséquence, prématurément interrompue vendredi. Le DFAE étudie d'autres possibilités pour aider les ressortissants suisses en Israël à quitter le pays. 

Les appels à la Helpline du DFAE ont nettement diminué depuis mercredi. Il en va de même pour le nombre de personnes enregistrées sur Travel Admin, réduit à environ 300. Le DFAE est en contact avec les ressortissants suisses sur place et leur fournit une assistance dans la mesure du possible.

Le DFAE confirme qu'un ressortissant israélien, qui possède également la nationalité suisse, a été tué lors des attaques terroristes du samedi 7 octobre.

Le DFAE n'a pour l'instant aucune information concernant d'autres victimes ou blessés de nationalité suisse dans ces attaques terroristes.

13.10.2023 – 18.00

En collaboration avec SWISS, trois vols spéciaux ont pu être effectués jusqu'à présent. Des collaborateurs de l'ambassade de Tel Aviv ont apporté leur soutien à l'aéroport aux ressortissants suisses qui quittaient le pays. Selon les indications de SWISS, ces trois vols spéciaux ont permis à quelque 660 personnes de rentrer en Suisse.

À la demande du DFAE, SWISS a effectué un quatrième vol spécial Zurich - Tel Aviv - Zurich le vendredi 13 octobre.

Deux vols spéciaux SWISS prévus pour le samedi 14 octobre ont toutefois été annulés au dernier moment par la compagnie pour des raisons de sécurité. En conséquence, la hotline de réservation a été prématurément fermée. SWISS prendra directement contact avec les clients qui ont déjà effectué une réservation. La décision d'annuler les vols précédemment confirmés par SWISS repose sur une réévaluation de la situation par la compagnie.

Le DFAE recommande aux ressortissants suisses de vérifier également d'autres options de vols commerciaux ainsi que d'autres possibilités de départ. De son côté, le DFAE examine d'autres solutions pour venir en aide de manière subsidiaire aux ressortissants suisses en Israël qui souhaitent quitter le pays.

Le DFAE a connaissance de voyageurs qui ont pu quitter le pays de manière autonome par d'autres vols. Il n'existe en revanche pas d'informations précises sur leur nombre.

Environ 420 personnes sont encore enregistrées sur Travel Admin. Le DFAE est en contact avec ces ressortissants suisses sur place et leur fournit une assistance dans la mesure du possible.

13.10.2023 – 15.00

Au titre de l'aide humanitaire, Israël a demandé le soutien de la Suisse pour l’identification des victimes décédées suite à l’attaque du Hamas.

La Suisse a approuvé cette demande et le DFAE a chargé fedpol avec Disaster Victim Identification DVI CH - l’équipe nationale d'identification des victimes de catastrophes - de la mise en œuvre de cette requête.

fedpol soutient et coordonne la direction des engagements de DVI CH à l’étranger. C’est pourquoi, fedpol a demandé le soutien de DVI-CH. Ce dernier est actuellement en contact avec les polices cantonales pour préparer et garantir l’engagement requis.

Entre 10 et 20 spécialistes pourraient être envoyés en Israël dans les prochains jours.

La tâche principale des spécialistes suisses sera d'identifier les personnes décédées, selon les normes internationales, et à l'aide de caractéristiques uniques telles que l'ADN et les empreintes digitales.

13.10.2023 – 14.00

Le conseiller fédéral et chef du DFAE a tenu une conférence de presse sur les évolutions de la situation au Proche-Orient, en marge du sommet du GESDA (Geneva Science and Diplomacy Antipation) à Genève.


13.10.2023 – 14.00

Le DFAE confirme qu'un ressortissant israélien, qui possède également la nationalité suisse, a été tué lors des attaques terroristes du samedi 7 octobre. L'homme vivait en Israël depuis 2004. Le conseiller fédéral Ignazio Cassis présente ses plus sincères condoléances à la famille. Pour des raisons de protection des données et de la personne, aucune autre information ne peut être communiquée.

12.10.2023 – 15.00

En collaboration avec SWISS, deux vols spéciaux ont pu être effectués jusqu'à présent. Des collaborateurs de l'ambassade de Tel Aviv ont apporté leur soutien aux ressortissants suisses au départ à l'aéroport. Selon les indications de SWISS, ces deux vols spéciaux ont permis à quelque 430 personnes de rentrer en Suisse.

À la demande du DFAE, SWISS effectue aujourd'hui jeudi 12 et demain vendredi 13 octobre d'autres vols spéciaux Zurich - Tel Aviv - Zurich.

Environ 550 personnes ayant un lien avec la Suisse sont encore enregistrées sur Travel Admin. Le DFAE est en contact avec ces ressortissants sur place et leur fournit une assistance dans la mesure du possible.

Le DFAE a connaissance de voyageurs qui ont pu quitter le pays de manière autonome par d'autres vols. Il n'existe pas d'informations précises sur leur nombre.

Le DFAE recommande aux ressortissants suisses de vérifier également d'autres options de vols commerciaux ainsi que d'autres possibilités de départ. De son côté, le DFAE examine d'autres solutions pour venir en aide de manière subsidiaire aux ressortissants suisses en Israël qui souhaitent quitter le pays. Le DFAE communiquera à nouveau dès que d'autres options de départ seront disponibles. Il ne prévoit pas de départ organisé de ressortissants suisses d'Israël.

Le DFAE examine actuellement les informations concernant d'éventuels ressortissants israéliens disparus ou décédés qui possèdent également la nationalité suisse et est en contact avec les autorités locales à ce propos.

Le DFAE rappelle que les ressortissants suisses sur place doivent suivre les instructions des autorités locales. Conformément à la loi sur les Suisses de l'étranger, le DFAE et les représentations informent les personnes physiques et leurs proches en cas de situation de crise et leur apportent une assistance dans la mesure du possible. Les recommandations de sécurité du DFAE doivent être respectées. La décision de quitter une région en crise est prise volontairement, aux risques et aux frais de la personne qui quitte la région. La Confédération peut participer aux mesures de recherche et de sauvetage de l'État d'accueil ou d'autres États.

Les conseils pour les voyages du DFAE pour Israël, pour les territoires palestiniens occupés et pour le Liban publiés sur Internet correspondent à l'évaluation actuelle de la situation. Ils sont vérifiés en permanence.

11.10.2023 – 16.00

Lors de sa séance du 11 octobre 2023, le Conseil fédéral s’est penché sur les récentes attaques choquantes menées par le Hamas contre des civils en Israël depuis la bande de Gaza. Il condamne avec la plus grande fermeté ces actes terroristes et appelle à la libération immédiate des otages détenus par le Hamas. Face à cette situation, la Suisse doit être en mesure d’agir efficacement et de manière concertée. Pour ce faire, le Conseil fédéral a décidé d’élargir la task force mise en place par le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) et d’en faire une task force du Conseil fédéral. Le Conseil fédéral est d’avis que le Hamas doit être qualifié d’organisation terroriste.

Communiqué de presse: Le Conseil fédéral condamne les attaques terroristes du Hamas en Israël et renforce sa capacité d’action

11.10.2023 – 13.00

À la demande du DFAE, SWISS effectue aujourd'hui mercredi 11 octobre un deuxième vol spécial Zurich - Tel Aviv - Zurich ainsi qu'un troisième le jeudi 12 octobre pour environ 215 personnes chacun. Le 10 octobre, SWISS avait déjà rapatrié 218 personnes au total en Suisse.

Le DFAE recommande aux ressortissants suisses de vérifier également d'autres options de vols commerciaux ainsi que d'autres possibilités de départ. De son côté, le DFAE examine d'autres solutions pour venir en aide de manière subsidiaire aux ressortissants suisses en Israël qui souhaitent quitter le pays. Le DFAE est également en contact avec des pays partenaires pour des possibilités de départ. Le DFAE communiquera à nouveau dès que d'autres options seront disponibles. Il ne prévoit pas de départ organisé de ressortissants suisses d'Israël.

Le DFAE examine actuellement les informations concernant d'éventuels ressortissants israéliens disparus ou décédés qui possèdent également la nationalité suisse et est en contact avec les autorités locales à ce propos.

Les conseils pour les voyages du DFAE pour Israël publiés sur Internet correspondent à l'évaluation actuelle de la situation. Ils sont vérifiés en permanence.

10.10.2023

A la demande du DFAE, SWISS effectue aujourd'hui, mardi 10 octobre, un vol spécial en faveur de ressortissants suisses. La réservation et le paiement de ce vol spécial ont été effectués par un centre d'appel de SWISS. Ce vol permettra à quelque 220 Suisses de se rendre de Tel Aviv à Zurich.

A la demande du DFAE, Swiss effectuera le mercredi 11 octobre un autre vol spécial Zurich - Tel Aviv - Zurich pour environ 220 personnes. D'autres options sont examinées en collaboration avec des pays tiers afin d'aider les Suisses qui souhaitent quitter le pays à le faire.

L'aéroport de Tel Aviv est actuellement en service, mais peut être fermé temporairement à tout moment pour des raisons de sécurité. Le DFAE ne prévoit pas de départ organisé des ressortissants suisses d'Israël.

Le DFAE recommande aux ressortissants suisses d'examiner et de réserver d'autres possibilités de vols commerciaux. De son côté, le DFAE examine d'autres possibilités d'aider subsidiairement les ressortissants suisses en Israël à quitter le pays. Dès que d'autres possibilités de départ existeront, le DFAE communiquera à nouveau.

Le DFAE ne dispose actuellement d'aucune information concernant des victimes suisses. Les conseils pour les voyages du DFAE pour Israël publiés sur Internet correspondent à l'évaluation actuelle de la situation. Ils sont vérifiés en permanence. Le DFAE a connaissance d'une vidéo dans laquelle sont mentionnées des victimes suisses d'enlèvement. Le DFAE clarifie les faits avec les autorités compétentes. Le DFAE ne dispose actuellement d'aucune information officielle sur d'éventuels otages suisses.

Actuellement, environ 28 000 ressortissants suisses et leurs familles sont officiellement enregistrés en Israël et dans le territoire palestinien occupé, où ils vivent et résident. Environ 600 personnes ayant un lien avec la Suisse sont enregistrées sur Travel Admin. Le DFAE est en contact avec ces ressortissants sur place et leur fournit une assistance dans la mesure du possible.

Jusqu'à présent, la Helpline du DFAE a reçu environ 750 appels concernant la situation en Israël. Les demandes provenaient de personnes se trouvant actuellement sur place, de proches inquiets ou de personnes ayant prévu un voyage en Israël dans un avenir proche.

Le DFAE rappelle que les ressortissants suisses sur place doivent suivre les instructions des autorités locales. Conformément à la loi sur les Suisses de l'étranger, le DFAE et les représentations informent les personnes physiques et leurs proches en cas de situation de crise et leur apportent une assistance dans la mesure du possible. Les recommandations de sécurité du DFAE doivent être respectées. La décision de quitter une région en crise est prise volontairement, aux risques et aux frais de la personne qui quitte la région.  La Confédération peut participer aux mesures de recherche et de sauvetage de l'État d'accueil ou d'autres États.

09.10.2023

Le DFAE ne dispose toujours d'aucune information concernant des victimes suisses ou des ressortissants suisses qui ont été enlevés. Les conseils pour les voyages du DFAE pour Israël publiés sur Internet correspondent à l'évaluation actuelle de la situation. Ils sont vérifiés en permanence.

Actuellement, environ 28’000 ressortissants suisses et leurs familles sont officiellement enregistrés en Israël et dans le Territoire palestinien occupé, où ils vivent et résident. Environ 430 personnes ayant un lien avec la Suisse sont enregistrées dans l'application Travel Admin. Le DFAE est en contact avec ces ressortissants et ressortissantes sur place et les soutient dans la mesure du possible. 

La Helpline du DFAE a reçu jusqu'à présent quelque 500 appels concernant la situation en Israël. Ces demandes proviennent de personnes se trouvant actuellement sur place, de proches inquiets ou de personnes ayant planifié un voyage en Israël prochainement.

L'aéroport de Tel Aviv est opérationnel mais peut être fermé temporairement pour des raisons de sécurité. Le DFAE ne procède pas lui-même à des départs organisés d’Israël. A la demande du DFAE, SWISS prévoit un vol spécial de Tel Aviv à Zurich le mardi 10 octobre, destiné en premier lieu aux réservations des ressortissants suisses sur place. En raison de problèmes techniques dans la procédure de réservation de SWISS pour ce vol, les réservations n'ont pas pu être effectuées en ligne comme annoncé initialement par le DFAE; les problèmes ont pu être résolus dans l'intervalle et les réservations sont possibles via un centre d'appel de SWISS.

Les personnes souhaitant quitter le pays sont tenues de trouver des liaisons aériennes ou d'autres possibilités de départ. Plus d'informations suivront lorsque le DFAE a connaissance de départs organisés par des pays partenaires, dont les ressortissants suisses peuvent bénéficier.

Communiqué de presse: Situation en Israël / Territoire palestinien occupé : le DFAE se dote d’une task-force, 09.10.2023

08.10.2023 – 23.00

Le Conseil de sécurité s'est réuni aujourd'hui en consultations à huis clos sur la situation au Proche-Orient. La Suisse a condamné les attaques choquantes, y compris les actes de terreur et les tirs de roquettes, du Hamas contre Israël. Elle a demandé la libération immédiate des personnes prises en otages et actuellement détenues à Gaza. Elle a déploré toutes pertes civiles et a appelé toutes les parties à protéger la population civile et à respecter les obligations du droit international humanitaire. La Suisse a également souligné que la désescalade était la priorité. Elle a appelé tous les responsables à faire preuve de la plus grande retenue, à tout mettre en œuvre pour instaurer un cessez-le-feu et éviter une escalade régionale. Cet appel était aussi destiné aux États qui peuvent exercer une influence sur les parties.

08.10.2023 – 15.00

La Suisse condamne les tirs de roquettes effectués par le Hamas et les attaques menées contre Israël, y compris de nombreux civils, depuis la bande de Gaza. La Suisse appelle à la libération immédiate des personnes qui ont été prises en otages et sont actuellement détenues à Gaza.

La population civile doit être protégée et le droit international respecté en tout temps. Nous demandons un arrêt immédiat de la violence afin d'éviter une escalade continue, y compris régionale.

Le DFAE suit de près la situation en Israël et en TPO. L'ambassade de Suisse à Tel Aviv ainsi que le bureau de représentation à Ramallah sont opérationnels et répondent aux demandes des ressortissants et ressortissantes suisses y compris durant cette fin de semaine. Elles sont également en contact avec les autorités compétentes sur place.

Le DFAE ne dispose actuellement d'aucune information concernant des victimes suisses. Les conseils aux voyageurs du DFAE pour Israël publiés sur Internet correspondent à l'évaluation actuelle de la situation. Ils sont vérifiés en permanence.

Actuellement, environ 28’000 ressortissants suisses et leurs familles sont officiellement enregistrés en Israël et dans le Territoire palestinien occupé, où ils vivent et résident. Environ 310 personnes ayant un lien avec la Suisse sont enregistrées dans l'application Travel Admin. Le DFAE est en contact avec ces ressortissants et ressortissantes sur place et les soutient dans la mesure du possible.

La Helpline du DFAE a reçu jusqu'à présent quelque 230 appels concernant la situation en Israël. Ces demandes proviennent de personnes se trouvant actuellement sur place, de proches inquiets ou de personnes ayant planifié un voyage en Israël prochainement.

Le DFAE rappelle que les ressortissants suisses sur place doivent suivre les instructions des autorités locales. Conformément à la loi sur les Suisses de l'étranger, le DFAE et les représentations informent les personnes physiques et leurs proches en cas de situation de crise et leur apportent une assistance dans la mesure du possible. Les recommandations de sécurité du DFAE doivent être respectées. La décision de quitter une région en crise est prise volontairement, aux risques et aux frais de la personne qui quitte la région. La Confédération peut participer aux mesures de recherche et de sauvetage de l'Etat d'accueil ou d'autres Etats.

L’aéroport de Tel Aviv est actuellement ouvert, toutefois l’offre de vols commerciaux est réduite. Le DFAE ne procède pas lui-même à des départs organisés d’Israël. Lorsque le DFAE a connaissance de départs organisés par des pays partenaires, dont les ressortissants suisses peuvent bénéficier, une communication est partagée avec l’ensemble des personnes inscrites auprès de l’ambassade suisse à Tel Aviv et sur Travel admin.

07.10.2023

La Suisse condamne les tirs de roquettes effectués aujourd'hui par le Hamas et les attaques menées contre Israël depuis la bande de Gaza. La population civile doit être protégée et le droit international doit être respecté en tout temps. Nous demandons un arrêt immédiat de la violence afin d'éviter une nouvelle escalade.

Le DFAE suit de près la situation en rapport avec les affrontements en Israël. L'ambassade de Suisse à Tel Aviv est opérationnelle et en contact avec les autorités compétentes, et des clarifications supplémentaires sont en cours. Le DFAE ne dispose actuellement d'aucune information concernant des victimes suisses. Les conseils aux voyageurs du DFAE pour Israël publiés sur Internet correspondent à l'évaluation actuelle de la situation. Les conseils aux voyageurs sont vérifiés en permanence et ont été actualisés aujourd'hui.

Actuellement, environ 28'000 ressortissants suisses sont officiellement enregistrés en Israël et dans les territoires palestiniens occupés, où ils vivent et résident. Environ 140 personnes ayant un lien avec la Suisse sont enregistrées dans l'application Travel Admin.

Le DFAE rappelle que les ressortissants suisses sur place doivent suivre les instructions des autorités locales. En situation de crise, les ressortissants suisses à l'étranger sont tenus de s'informer eux-mêmes de la situation actuelle, notamment par le biais des médias et des communications des autorités locales. La décision d'effectuer ou d'interrompre un voyage est laissée à l'appréciation et à la responsabilité des voyageurs eux-mêmes. Les voyages de retour doivent être organisés individuellement ou par le biais d'une agence de voyage.

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