28.03.2012

Genf, 02.03.2012 - Rede von Bundesrat Didier Burkhalter - Es gilt das gesprochene Wort

Madame la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme,
Monsieur le Représentant permanent de l’OIF auprès des Nations Unies à Genève,
Monsieur le Conseiller administratif de la Ville de Genève,
Madame la Sous-secrétaire générale des Nations Unies,
Monsieur le Directeur général,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,

Parler de paix, parler de sécurité, parler d’Etat de droit, parler de développement économique et humain. Parler de cela, en parler sérieusement, c’est tout d’abord parler des droits de l’homme.

Or ni la paix, ni la sécurité, ni l’Etat de droit, ni le développement ne peuvent prendre durablement racine dans un terrain stérile, c’est-à-dire ou ne prospèrent pas les droits de l’homme.

En se focalisant sur les droits des individus, de chaque individu, même le plus petit, en misant sur la valeur de la personne humaine, dans toute la richesse de sa diversité, les droits de l’homme représentent bien plus que le sel de la vie, ils représentent son terreau-même ; le seul suffisamment fertile pour permettre aux sociétés humaines, quelle que soit leur culture, de croître et de prospérer à long terme.

Les droits de l’homme sont le terreau de toute société à la fois équilibrée, prospère et durable.

Le festival du film et forum international sur les droits humains nous le rappelle depuis 10 ans. Il joue ce rôle important de dire, de diffuser, de sensibiliser. De dénoncer aussi. Il est une fenêtre sur la dignité. 

Cette fenêtre que le festival ouvre sur la dignité humaine est d’autant plus pertinente qu’elle coïncide avec la session du Conseil des Droits de l’Homme. Elle est donc complémentaire aux efforts diplomatiques entrepris sur le plan international pour faire progresser les droits de l’homme.

Et cette fenêtre est d’autant plus marquante qu’elle s’ouvre dans cette ville de Genève, capitale des droits de l’homme et berceau où est né, il y a exactement trois cents ans, Jean-Jacques Rousseau.

La Confédération suisse soutient donc et continuera de soutenir ce festival. Car la Suisse a inscrit les droits de l’homme en tant que valeur centrale dans le marbre de sa Constitution fédérale.

Dans la stratégie de politique étrangère pour les années 2012 à 2015 qu’il a adoptée aujourd’hui même, le Conseil fédéral  rappelle que les droits de l’homme sont une valeur centrale de la Suisse et de sa politique étrangère.

Mesdames et Messieurs,

Pour que le terreau des droits de l’homme puisse se constituer, il faut qu’ils soient connus, diffusés, respectés. Que les abus soient dénoncés. Les victimes reconnues. La justice appliquée. Ces mots sonnent comme autant de défis pour l’humanité. Ils sont notre responsabilité collective.

Le souffle chaud des droits de l’homme, est actuellement sur nos têtes. Un message fort nous est venu des peuples descendus dans la rue ces derniers mois, en quête de liberté et de dignité.

Nos pensées vont bien sûr vers les soulèvements populaires du « printemps arabe » de 2011 et des espoirs de liberté et de dignité qu’ils portent en eux.

Mais nos pensées vont plus particulièrement encore, avec de l’émotion au cœur, vers les personnes qui souffrent actuellement de la répression pratiquée en Syrie, avec une brutalité inqualifiable d’indignité.

La Suisse a eu l’occasion de le dire cette semaine devant le Conseil des Droits de l’homme : elle salue le courage de celles et ceux qui se lèvent contre l’oppression et elle condamne avec la plus grande fermeté l’usage de la violence, de l’humiliation et de la torture à l’encontre des populations civiles.

La Suisse en appelle au respect des droits de l’homme et en sa qualité de dépositaire des Conventions de Genève,  au respect du droit international humanitaire.

La liberté d’expression, la liberté de rassemblement et le droit à la vie sont des droits fondamentaux de la personne humaine que chaque Etat, chaque gouvernement est tenu de respecter. Ces droits se cristallisent dans la capacité des peuples à manifester pacifiquement. C’est pour le rappeler que la Suisse déposera une résolution au Conseil des droits de l’homme sur ce thème. 

Mesdames et Messieurs,

A travers un film dédié à un homme qui s’est battu inlassablement, avec autant d’opiniâtreté que d’humanité pour les valeurs des droits de l’homme, c’est un hommage qui est rendu ce soir à toutes celles et ceux qui, de par le monde comme ici à Genève, se battent au quotidien pour les droits de l’homme.

Un thème pour lequel Louis Joinet s’est beaucoup battu, ce sont les mécanismes qui permettent de traiter dignement le passé.  Fin 2011, la Suisse et l’Argentine ont déposé une résolution pour la création d’un poste de Rapporteur spécial pour la promotion de la vérité, de la justice, de la réparation et des garanties de non répétitions. Cette résolution a été soutenue par 80 Etats et se concrétisera encore durant ce mois, par la nomination de ce nouveau Rapporteur spécial.

C’est une concrétisation onusienne des principes élaborés par Louis Joinet qui combinent les droits des victimes et les devoirs des Etats en matière de vérité, de justice, de réparation et de garantie de non répétition. Des valeurs qui sont donc devenues une décision et je l’espère, dès demain, une action.

Mesdames et Messieurs,

Merci de votre présence, merci de contribuer à ouvrir cette fenêtre sur la dignité. Puisse-t-elle rester longtemps ouverte! Merci de votre attention et je vous souhaite une bonne soirée.   


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Letzte Aktualisierung 29.01.2022

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